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PumpkinOS – Un système alternatif à PalmOS

Par : Korben
14 septembre 2024 à 07:00

Ah, PalmOS… Ce bon vieux système d’exploitation qui a équipé nos PDA adorés dans les années 90-2000. Ça ne nous rajeunit pas tout ça ! Et bien figurez-vous qu’un passionné a décidé de lui redonner vie à travers un projet complètement dingue : PumpkinOS.

Derrière ce nom qui fleure bon l’automne et la tarte à la citrouille se cache en fait une réimplémentation moderne de PalmOS. Mais je ne parle pas ici d’un simple émulateur comme on en trouve des tonnes sur Internet puisque PumpkinOS a l’ambition de faire tourner de vraies applications PalmOS, les fameuses applications m68k, sur nos machines actuelles. Et cela qu’elles soient équipées de processeurs x86 ou ARM.

Le créateur de PumpkinOS, un certain Miguel Letto a publié une série d’articles passionnants sur son blog pour détailler les différents aspects de son projet. Je vous mets le lien juste ici, ça vaut vraiment le détour.

Mais alors, qu’est-ce que PumpkinOS a dans le ventre ?

Et bien déjà, on retrouve un launcher, ce fameux écran d’accueil qui liste toutes les applications mais aussi une appli Preferences pour configurer le système à votre sauce. Et le plus excitant (lol), c’est la présence des 4 applications phares de PalmOS : le carnet d’adresse (AddressBook), le mémo (MemoPad), la liste de tâches (ToDoList) et l’agenda (DateBook).

Miguel est allé repêcher le code source de ces applications dans les SDK de PalmOS et les a adaptées pour qu’elles puissent compiler et s’exécuter correctement sous PumpkinOS. Un travail de titan quand on imagine le nombre de lignes de code et les différences d’architecture entre les vénérables m68k et nos processeurs modernes.

Il explique qu’il reste des petits bugs par ci par là et que certaines fonctionnalités n’ont pas été testées de fond en comble mais il a déjà sacrément avancé dans son projet.

Bon, maintenant que je vous ai mis l’eau à la bouche, vous vous demandez sûrement comment faire pour mettre la main dessus et surtout comment l’installer ? Eh bien, il va falloir retrousser vos manches et compiler le bouzin vous-même donc aller chercher les sources sur GitHub et ouvrir votre plus beau terminal.

Mais rassurez-vous, Miguel a pensé à tout puisqu’il a écrit un guide pour compiler PumpkinOS sur Windows avec MSYS2. Et pour les accros de Linux, c’est aussi possible de compiler ça sous votre OS préféré. Une fois compilé, il ne vous reste plus qu’à lancer PumpkinOS et à profiter de la nostalgie de l’interface de PalmOS. Le dev a d’ailleurs prévu des scripts de lancement pour Windows, Linux et même WSL, histoire que tout le monde puisse en profiter.

Et pour installer une appli PalmOS dessus, c’est très simple. Sous Windows, il suffit de glisser-déposer le fichier PRC de l’application sur la fenêtre de PumpkinOS et hop, magie, ça s’installe tout seul ! Bon et bien sûr sous Linux, c’est un peu moins automatisé car il faudra copier le PRC à la main dans le répertoire vfs/app_install et relancer PumpkinOS mais comme c’est vous les plus intelligents de la Terre, les linuxiens, je pense pas que ce soit un souci.

Amusez-vous bien !

Reconnaissance faciale en France – Une menace pour nos libertés

Par : Korben
28 mai 2024 à 07:39

Et si la reconnaissance faciale devenait monnaie courante en France ? Partout où vous allez, des caméras scrutent votre visage, comparent vos traits à une gigantesque base de données, et vous identifient en temps réel. Aux chiottes l’anonymat dans l’espace public, Big Brother vous observe, tout le temps, où que vous soyez. Ça fout les jetons, pas vrai ?

Et pourtant, c’est ce genre de scénario qui risque de se concrétiser si on n’y prend pas garde. Les autorités françaises multiplient les expérimentations de technologies de surveillance plus intrusives les unes que les autres avec de la reconnaissance faciale à l’entrée des lycées, de l’analyse des comportements par vidéosurveillance algorithmique dans les gares, de l’identification des supporters dans les stades… Ça part dans tous les sens !

Alors quand il s’agit de vérifier son identité à l’aéroport pour passer plus vite ou de déverrouiller notre smartphone, pourquoi pas mais quand il s’agit d’identifier automatiquement et pister les gens à leur insu, en permanence, dans l’espace public, ça s’appelle de la surveillance de masse. Et c’est très dangereux pour nos libertés fondamentales.

C’est une atteinte disproportionnée à notre droit à la vie privée car être épié en continu, sans rien avoir à se reprocher, juste parce qu’on met le nez dehors, ça reste inacceptable dans une société démocratique et ça menace également sérieusement le droit de manifester et la liberté d’expression. Si on sait qu’on sera identifié et fiché dès qu’on participe à un rassemblement, les gens vont y réfléchir à 2 fois avant de descendre dans la rue. Bref, c’est la porte ouverte à l’autocensure et au musellement de toute contestation.

Enfin, on sait que la reconnaissance faciale est loin d’être infaillible. Elle fait beaucoup d’erreurs, surtout sur les visages noirs et métissés. Du coup, il y a un gros risque d’aggravation des discriminations et de ciblage de certaines populations. Sans parler du fait que ces outils high-tech entre les mains des régimes autoritaires, c’est un cauchemar assuré pour les opposants et les minorités…

Bref, la reconnaissance faciale appliquée à la surveillance de masse, c’est non comme l’illustre très bien le court-métrage d’Amnesty International que je vous invite à regarder :

Tout cela nous rapproche dangereusement d’une société de contrôle façon 1984 ou Minority Report et perso, c’est pas le futur dont je rêve !

Heureusement, tout n’est pas perdu puisqu’en France, la CNIL veille au grain et recadre régulièrement les velléités sécuritaires abusives du mieux qu’elle peut. Mais face à la pression et avec ses moyens limités, ça ne suffira pas. Il faudrait surtout une loi claire pour interdire purement et simplement la reconnaissance faciale à des fins d’identification dans l’espace public, autrement les garde-fous sauteront les uns après les autres.

Bref, c’est ce que réclame Amnesty International avec sa campagne lancée à l’occasion des Jeux olympiques. L’objectif, c’est de créer une prise de conscience et de pousser nos élus à légiférer avant qu’il ne soit trop tard. parce qu’une fois que la reconnaissance faciale se sera répandue comme une traînée de poudre, ce sera beaucoup plus dur de revenir en arrière…

D’ailleurs, vous pouvez aussi agir en signant la pétition d’Amnesty International pour dire « Non à la reconnaissance faciale en France »

En espérant que ce court-métrage ne devienne pas notre quotidien.

Source

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