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L'Allemagne dit non à Chat Control - Une victoire pour la vie privée en Europe !

Enfin une bonne nouvelle les amis ! Le parti CDU/CSU, actuellement au pouvoir en Allemagne, vient de déclarer clairement qu’il n’y aura pas de Chat Control avec ce gouvernement. L’annonce a été faite hier et c’est une victoire majeure pour la vie privée en Europe !

Pour ceux qui n’ont pas suivi, je vous avais parlé de Chat Control , une proposition de règlement européen qui obligerait WhatsApp, Signal, Telegram et tous les autres à scanner automatiquement tous vos messages, même chiffrés, pour y chercher du contenu illégal. En gros, on casse le chiffrement de bout en bout pour surveiller tout le monde “au cas où”. C’est de la surveillance de masse déguisée en protection de l’enfance, et d’ailleurs tous les experts en sécurité vous le diront : on ne peut pas casser le chiffrement “juste un peu” ou “pour une bonne cause”. Soit c’est chiffré, soit ça l’est pas.

Bref, la déclaration de la CDU/CSU est limpide : Il n’y aura pas de surveillance généralisée des messages sans motif, comme certains pays de l’UE le réclament. Patrick Hansen, qui suit de près ces questions de réglementation crypto et tech en Europe, a tweeté que c’était une grande victoire pour la vie privée dans l’UE et il a raison, le bougre !

Alors pourquoi c’est important cette décision de l’Allemagne ? Hé bien parce qu’elle pèse lourd dans les décisions européennes la Bertha ! Pour qu’une proposition comme Chat Control passe, il faut le soutien d’États membres représentant au moins 65% de la population de l’UE. Et sans l’Allemagne, c’est mathématiquement compliqué. Du coup, ça tombe bien puisque le vote au Conseil était prévu pour le 14 octobre 2025.

Faut pas oublier que la position allemande avait vacillé en septembre. En effet, après une réunion du groupe de travail LEWP, l’Allemagne était revenue à une position “indécise”, ce qui avait fait flipper tout le monde et sans le refus ferme de Berlin, l’opposition ne pouvait plus garantir une minorité de blocage.

Bref, on était pas loin de la catastrophe !!

Mais là, c’est bon, on est sauvé puisque la CDU/CSU remet les points sur les i. Pas de Chat Control. Le dossier est clos (pour le moment…). C’est chouette parce que franchement, dans le cas contraire, j’aurais pas compris car l’Allemagne a quand même une histoire particulière avec la surveillance de masse. Entre les nazis et la Stasi d’Allemagne de l’Est, ils savent mieux que personne ce que ça donne quand l’État surveille tout le monde. J’imagine que cette mémoire historique a compté dans leur position vis à vie de ChatControl.

En tout cas, c’est le bon moment pour dire merci. Merci à tous ceux qui se sont mobilisés contre ce projet délirant ces derniers mois. Les associations comme l’Electronic Frontier Foundation, le Chaos Computer Club, European Digital Rights, tous les devs qui ont gueulé, tous les citoyens qui ont écrit à leurs députés, tous ceux qui ont relayé l’info…etc. Car sans cette pression, on aurait probablement déjà Chat Control en place. Une preuve de plus que la mobilisation, ça marche !

Après, en tant qu’ancêtre d’Internet, croyez en ma grande expérience, ce genre de loi merdique n’est jamais vraiment mort. Ça reviendra sous une autre forme, avec un autre nom, un autre prétexte. C’est l’histoire même de la surveillance… ils réessayent encore et encore jusqu’à ce que ça passe, en espérant qu’on sera trop fatigués ou trop distraits pour résister. Mais bon, ce sera pas pour cette fois encore…

Signal avait même menacé de quitter le marché européen plutôt que de compromettre le chiffrement de son service. Proton, Tuta et d’autres avaient de leu côté fait des déclarations similaires.

Donc voilà. Pour une fois, une bonne nouvelle sur la vie privée en Europe, alors en attendant la prochaine saloperie politique, on savoure cette victoire, et on continue à se battre !

Un incendie et pas de backup - La Corée du Sud perd 858 To de données gouvernementales

Vous vous souvenez de cette règle de base en informatique, que je vous rabâche régulièrement, et qui dit de toujours avoir plusieurs sauvegardes de vos données critiques ?

Hé bien apparemment, le gouvernement sud-coréen a zappé ce cours, car le 26 septembre dernier, un incendie s’est produit au centre de données NIRS (National Information Resources Service) à Daejeon et a cramé 858 téraoctets de fichiers gouvernementaux . Et y’a pas de backup. Nada.

Le feu a démarré pendant une opération de maintenance sur une batterie lithium-ion dans laquelle une cellule a lâché , déclenchant ce qu’on appelle un emballement thermique… En gros, la batterie s’est transformée en bombe incendiaire et le brasier s’est propagé dans la salle serveur du cinquième étage, faisant tomber 647 services en ligne gouvernementaux d’un coup. Parmi eux, 96 systèmes critiques ont été directement détruits, et 551 autres ont été coupés préventivement pour éviter que la chaleur les bousille aussi.

Le système qui a morflé le plus, c’est G-Drive, le cloud de stockage utilisé par les fonctionnaires sud-coréens depuis 2018. Environ 750 000 employés du gouvernement central peuvent stocker leurs documents de travail dessus, mais seulement 125 000 l’utilisaient vraiment. Chacun disposait d’environ 30 Go d’espace de stockage, ce qui fait qu’au total le système contenait 858 To de données de travail accumulées sur huit ans.

Snif…

En fait, leur G-Drive est conçu comme un système de stockage haute capacité, mais basse performance, et ils ont des contraintes réglementaires qui imposent un stockage exclusif sur cette plateforme afin d’éviter les fuites de données.

Donc autrement dit, pour se prémunir contre les risques de fuite, ils ont créé un point de défaillance unique. Et comme y’avait pas de backup, c’est la cata… Bravo !

Du coup, quand l’incendie a détruit les serveurs physiques, tout est parti en fumée. Huit ans de documents de travail pour certains ministères, qui ont été complètement perdus… C’est surtout le ministère de la Gestion du Personnel qui s’est pris la claque la plus violente parce qu’il avait rendu obligatoire le stockage de tous les documents sur G-Drive uniquement. D’autres organismes comme le Bureau de Coordination des Politiques Gouvernementales, qui utilisaient moins la plateforme, ont moins souffert.

Bref, les autorités essaient maintenant de récupérer ce qu’elles peuvent depuis d’autres sources. Y’a des petits bouts de fichiers sauvegardés localement sur les ordinateurs personnels des fonctionnaires le mois précédent, les emails, les documents officiels validés et les archives papier… Bref, pour tous les documents officiels passés par des processus d’approbation formels, il y a un espoir de récupération via leur système OnNara (un autre système gouvernemental qui stocke les rapports finaux), mais pour tout le reste (brouillons, fichiers de travail en cours, notes internes…etc.) c’est mort de chez mort…

Le ministère de l’Intérieur a expliqué que la plupart des systèmes du centre de Daejeon sont normalement sauvegardés quotidiennement sur des équipements séparés dans le même centre ET dans une installation de backup distante. Mais G-Drive, lui, n’avait pas, comme je vous le disais, cette possibilité.

Évidemment, cet incident a déclenché une vague de critiques acerbes sur la gestion des données gouvernementales sud-coréennes. Un système de backup en miroir en temps réel qui duplique le serveur principal pour assurer la continuité de service en cas de panne, était complètement absent de l’infrastructure et pour un système aussi critique que le stockage de documents de 750 000 fonctionnaires, c’est difficilement compréhensible.

Voilà donc le gouvernement estime qu’il faudra jusqu’à un mois pour récupérer complètement les 96 systèmes de base directement endommagés par l’incendie et pour G-Drive et ses 858 To de données, par contre, c’est une autre histoire, car sans backup, les données sont définitivement perdues.

De plus, cet incendie déclenche actuellement un genre d’examen mondial des batteries lithium-ion dans les datacenters et des architectures de plan de reprise d’activité (PRA). Les batteries lithium-ion sont en effet utilisées partout pour l’alimentation de secours, mais leur risque d’emballement thermique en cas de défaillance pose de sérieuses questions sur leur place dans des infrastructures critiques…

Bref, je souhaite bon courage aux Coréens, et j’espère que tout le monde saura tirer des enseignements de ce malheureux incendie…

Source

Vous vous souvenez du web d'avant ?

Mais siiii, celui où on cliquait sur un lien et hop, la page s’affichait. Sans popup de cookies, sans overlay “Abonnez-vous à notre newsletter”, sans ce message agaçant “Désactivez votre bloqueur de pub pour continuer” ou “Abonnez-vous pour lire cet article”. Bref, l’époque bénie où internet était juste… internet.

Le RGPD devait nous sauver de la surveillance mais le résultat c’est qu’on passe notre vie à cliquer sur des bouton “Tout refuser” ou à chercher le bouton caché derrière 47 onglets de paramètres. L’enfer est pavé de bonnes intentions réglementaires, il parait… Mais heureusement, des extensions comme PopUpOFF existent pour réparer ce que cette loi a cassé.

Ce que fait cette extension pour Chrome et Firefox, c’est virer les popups, les overlays, les bannières de cookies et toutes ces merdes qui transforment la navigation en parcours du combattant. RomanistHere, le dev derrière le projet, a créé ça tout seul dans son coin et son extension est dispo en open-source sur GitHub .

PopUpOFF propose donc 3 modes de blocage : agressif, modéré et délicat. Le mode agressif, c’est le rouleau compresseur… il dégomme tout ce qui bouge. C’est super pratique quand vous êtes pressé.

Le mode modéré quant à lui fait le tri entre les popups légitimes (genre, celles de votre banque) et les overlays parasites. Et le mode délicat, lui, intervient uniquement quand vous le décidez manuellement.

Ainsi, vous gardez le contrôle total, ce qui change des extensions qui décident de tout ça à votre place.

Alors bien sûr, tout n’est pas parfait et l’extension peut parfois rater des overlays invisibles ou péter l’affichage de certains sites, notamment les PWA (Progressive Web Apps), mais pour 90% des cas d’usage, ça fait le job impeccable.

À l’opposé des mastodontes type Ghostery ou uBlock Origin (qui sont excellents, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…), RomanistHere a misé sur le minimalisme radical. Pas de filtres à mettre à jour toutes les semaines, pas de liste de 50 000 domaines à bloquer, pas de consommation RAM de malade. Non, c’est juste un script intelligent qui détecte les patterns d’overlays et les neutralise.

Notez qu’en bonus, l’extension peut parfois débloquer du contenu payant sur certains sites qui utilisent des overlays pour bloquer la lecture. Ce n’est pas son objectif principal, mais vu que beaucoup de paywalls reposent sur des overlays CSS basiques, bah… PopUpOFF les vire aussi. Je dis pas que vous devriez l’utiliser pour contourner les abonnements (soutenez vos médias préférés, toussa toussa), mais sachez que techniquement, ça peut arriver.

À noter que PopUpOFF n’est pas seul sur ce créneau. Il y a aussi “ I Don’t Care About Cookies ” (racheté par Avast, ce qui a refroidi pas mal de gens), ou encore la fonction “ Never-Consent ” de Ghostery qui auto-rejette les cookies via les CMP (Consent Management Platforms). Ces alternatives ont chacune leurs forces, mais PopUpOFF reste le champion du rapport efficacité/poids.

Bref, si vous en avez marre de perdre 15 secondes par page à fermer des popups de merde, PopUpOFF mérite clairement sa place dans votre navigateur. C’est léger, c’est open-source, c’est gratuit, et ça fait exactement ce qu’on lui demande…

Samsung invente le frigo publicitaire

J’adresse aujourd’hui mes félicitations à Samsung qui vient de disrupter le concept du “payer pour se faire emmerder” car selon Android Authority , l’entreprise coréenne lance un programme pilote pour afficher des publicités sur ses frigos connectés Family Hub. Oui, ces machins qui coûtent entre 1800 et 3500 dollars pour des options inutiles. Car oui, visiblement, dépenser le prix d’une bagnole d’occasion pour ranger ses légumes dans le bac à bière, c’est pas assez rentable pour les gens de Samsung.

Bref, vous venez de claquer 3000 balles dans un frigo qui a plus d’options qu’une Tesla, vous vous rendez en slip dans la cuisine à 3h du mat’ pour boire un verre d’eau et là, BOUM BADABOUM, une grosse publicité pour des somnifères ou de la camomille sur l’écran de votre frigo. Parce que oui, Samsung sait que si vous êtes debout à cette heure-là, c’est que vous dormez mal…

Samsung justifie cette merveille technologique en expliquant que, je cite, ça “renforce la valeur” pour les clients. Renforcer la valeur. Genre tu paies 3000€ et on te rajoute des pubs gratos pour que tu en aies plus pour ton argent. C’est comme si Ferrari te disait “on va mettre des stickers Carrefour sur ta voiture pour améliorer ton expérience de conduite”.

Le plus drôle, c’est qu’en avril dernier, The Verge rapporte que Jeong Seung Moon, le responsable R&D des appareils numériques chez Samsung, avait affirmé qu’ils n’avaient “aucun plan” pour mettre des pubs. Et nous voilà 5 mois plus tard avec Ô surprise, les pubs aqui rrivent. C’est ce qu’on appelle du marketing agile. Ou du foutage de gueule, selon votre religion.

Les pubs s’affichent uniquement quand l’écran est inactif (pour le moment) par contre, si vous mettez le mode Art ou vos photos de famille, y’aura pas de pub. Bien sûr, vous pouvez les fermer, mais vous ne pouvez pas les désactiver complètement. Snif…

Bref, aujourd’hui j’ai une petite pensée pour tous les pimpims qui ont acheté ces frigos en pensant impressionner leurs invités. “Regardez très cher, mon réfrigérateur new génération dispose d’un écran tactile de bonne facture !” “Cool, ça sert à quoi ?” “Hé bien, voyez-vous, c’est pour afficher de la réclame pour du dentifrice pendant que je cherche le beurre salé

Ouais c’est la classe internationale, j’avoue.

Perso, je suis pas contre la pub sur le réfrigérateur mais seulement si la bouffe qui se trouve dedans est offerte en échange par Samsung. Là je serais OK. Mais si j’ai payé le matos, je vois pas pourquoi je me taperais ça. Après peut-être que Samsung a remarqué que Microsoft faisait la même sur Windows et que personne ne se plaignait. Allez savoir…

Bref, cette innovation Samsung, personne n’en voulait mais vous l’aurez quand même… et attendez un peu qu’il verrouille la porte vous obligeant à mater 3 pubs avant de vous donner l’accès au reste du rosbeef… Tout est possible…

Voilà, alors pour le moment, c’est un programme pilote qui durera plusieurs mois et si ça marche, ils étendront le système à toute la gamme… Donc brûlez votre frigo les gens, vous êtes notre dernier rempart !

Bon, moi je retourne à mon vieux frigo qui fait du bruit mais qui a l’immense avantage de ne pas essayer de me lobotomiser pour des trucs inutiles. Il garde mes bières au frais et ferme sa gueule, c’est tout ce que je lui demande !

Du PQ contre une pub !

*Trigger warning : On va parler caca, popotin et toilettes… lol *

Imaginez… Vous êtes dans des toilettes publiques en Chine, et vous venez de repeindre le chiotte. Vient alors le moment de s’essuyer les fesses (désolé hein, c’est la nature ^^) et face à vous, un distributeur de papier toilette vous demande de scanner un QR code.

Pas le choix, vous sortez votre smartphone, vous scannez, et boom : une publicité de 30 secondes pour des couches-culottes se lance sur votre écran. Félicitations, vous venez de gagner… six feuilles de papier toilette.

Et si 6 feuilles ne suffisent pas (spoiler : ça ne suffit jamais), vous avez deux options : regarder une autre pub ou payer 0,5 Yuan, soit environ 7 centimes d’euro.

Bon alors, on pourrait se dire que c’est juste une blague, une expérimentation isolée dans un coin perdu de Shenzhen, mais non. D’après Oddity Central , ces distributeurs intelligents se multiplient dans les espaces publics chinois. Les autorités présentent ça comme une mesure anti-gaspillage, parce que oui, apparemment, le vrai problème de la Chine en 2025, c’est les gens qui volent ou utilisent trop de papier toilette dans les chiottes publiques.

D’ailleurs, ils n’en sont pas à leur coup d’essai car en 2017 déjà, le Temple du Ciel à Pékin avait installé des distributeurs avec reconnaissance faciale. Selon CNN , il fallait se faire scanner le visage pour obtenir 60 à 70 centimètres de papier. Et si vous en vouliez plus, il fallait neuf minutes d’attente obligatoires avant de pouvoir retenter votre chance. Du coup, une réduction de 70% de la consommation de papier, passant de 20 rouleaux tous les trois jours à seulement 4.

Efficace, certes, mais à quel prix ?

Car ce prix c’est qu’on est en train de passer de la reconnaissance faciale pure et dure (le flicage assumé) à quelque chose de plus pervers, à savoir le “choix” entre regarder une pub ou payer. Ça ressemble plus à du chantage qu’à de la liberté selon moi.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, on a établi un taux de change direct entre le temps de cerveau disponible et un produit de première nécessité. Les publicitaires doivent être en extase… J’imagine le pitch aux clients : “Ouuiiii, notre audience est littéralement captive, les fesses posées sur la lunette des WC”.

Le plus drôle (enfin, façon de parler), c’est que tout ça s’inscrit dans la “révolution des toilettes” lancée par Xi Jinping en 2015. Le plan c’était d’améliorer 70 000 toilettes publiques pour les mettre aux standards internationaux. Mais ce que personne n’avait précisé c’est que ces standards incluaient la monétisation des besoins naturels.

Mais bon, quand on y pense, c’était prévisible. Ces toilettes publiques sont le laboratoire parfait pour tester l’acceptabilité sociale de nouvelles formes de contrôle… car qui va manifester quand il a envie de faire caca ?

Et puis il y a tous les problèmes pratiques que personne n’a anticipés. Votre téléphone est HS ? Pas de papier pour vous. Vous n’avez pas WeChat ou de smartphone ? Essuyez vous avec vos mains. Un enfant trop petit pour atteindre le scanner facial ? Tant pis pour lui… Et l’hygiène, mamamia, tout le monde touche tous le même écran avec ses doigts sales. Génial !

Et puis est ce que quelqu’un sait comment ça va finir ? D’abord les toilettes publiques, et ensuite quoi ? Les bancs publics qui vous demandent de regarder une pub avant de vous asseoir ? Les fontaines à eau qui exige un abonnement premium ? Les passages piétons qui vous font patienter 30 secondes de pub supplémentaires si vous ne payez pas ? On rigole, mais dans un pays où 42% des caméras de surveillance mondiales sont installées , tout est possible.

La Chine, pays officiellement communiste, est devenu le labo préféré du capitalisme de surveillance le plus poussé au monde. Marx doit se retourner dans sa tombe en voyant que même le prolétariat doit payer pour s’essuyer les fesses. Les besoins les plus basiques sont devenus des opportunités commerciales. C’est moche.

Puis ces machines coûtent environ 720 dollars pièce. Avec ça, on pourrait acheter combien de rouleaux de papier toilette ? Des milliers, non ?? Mais bon, visiblement c’est plus rentable d’investir dans ces merdes que de simplement… fournir du papier toilette.

Voilà, et ça marche en plus… les gens acceptent. Ils scannent, ils regardent leurs pubs, ils paient leurs 7 centimes parce qu’au final, quand vous êtes dans l’urgence, vous n’avez pas vraiment le choix que de vous faire extorquer soit de l’argent, soit de l’attention.

Alors oui, on peut se moquer de la Chine et de ses toilettes dystopiques mais est-ce qu’on n’est pas déjà sur la même pente ? Y’a combien de service “gratuits” nous demandent de visionner des pubs ? Combien d’applications qui nous trackent en permanence ? La seule différence, c’est qu’en Occident, on fait ça avec plus de subtilité. On ne vous force pas à regarder une pub pour avoir du papier toilette. On vous demande juste d’accepter des cookies pour lire un article sur des gens qui doivent regarder des pubs pour avoir du papier toilette. (Ah non, pas ici, y’a pas de cookies ni de pubs… Soutenez moi sur Patreon par contre ^^)

Bref, bienvenu dans le futur où vos fesses sales ont une valeur marchande ! Perso, si un jour je croise l’une de ces machines en France, je vous promets que c’est avec la machine elle-même que je vais m’essuyer les fesses.

Attention aux extensions VS Code malveillantes qui volent les portefeuilles crypto des développeurs

Alerte rouge les amis !! Il y a actuellement des extensions VS Code qui volent discrètement des portefeuilles crypto. Et je ne parle pas d’une ou deux extensions pourries, mais d’une véritable campagne orchestrée par un groupe nommé WhiteCobra qui a réussi à placer 24 extensions malveillantes sur le VS Code Marketplace et Open VSX.

C’est l’histoire de Zak Cole, un développeur Ethereum qui bosse dans la crypto depuis plus de 10 ans. Le mec avait une sécurité béton, jamais perdu un seul wei aux mains des hackers. Mais même les plus prudents peuvent tomber dans le piège. Zack a installé une extension qui s’appelait contractshark.solidity-lang sur Cursor. Pour rappel, Cursor est un éditeur de code basé sur VS Code qui utilise le même système d’extensions. L’extension avait tout pour plaire : 54 000 téléchargements, une icône qui faisait pro, une description détaillée. Le piège parfait.

En quelques minutes, l’extension a lu son fichier .env, chopé sa clé privée et l’a envoyée sur un serveur pirate. Son portefeuille a ensuite été vidé. Heureusement pour lui, il utilisait des hot wallets séparés pour les tests avec seulement quelques centaines de dollars dedans mais d’autres n’ont pas eu cette chance. WhiteCobra serait responsable d’un vol de 500 000 dollars via une extension malveillante pour Cursor.

Le truc vraiment vicieux avec WhiteCobra, c’est leur niveau d’organisation. Ils ont toute une infrastructure sophistiquée et des techniques pour faire grimper artificiellement le nombre de téléchargements de leurs extensions malveillantes. Et d’après les informations disponibles, leur méthode est assez efficace puisque l’extension contient du code malveillant qui télécharge ensuite un payload supplémentaire, avec des versions spécifiques pour Windows, macOS ARM et macOS Intel.

Sur Windows, le malware installé est LummaStealer, spécialisé dans le vol de portefeuilles crypto, d’extensions web, de mots de passe stockés dans les navigateurs et même de données d’applications de messagerie. Sur macOS, c’est un binaire malveillant qui s’exécute localement.

Ce qui rend ces attaques dangereuses, c’est surtout la vitesse à laquelle WhiteCobra peut rebondir. Ils sont capables de déployer rapidement de nouvelles campagnes après qu’une extension malveillante ait été supprimée. Ils changent les noms, les descriptions, créent de nouveaux comptes développeurs et c’est reparti.

Le problème de fond, c’est que ni Microsoft ni Open VSX n’ont de mécanismes de vérification vraiment efficaces. Microsoft fait bien passer un antivirus sur les extensions, mais ça ne détecte pas ce genre de comportement malveillant sophistiqué. Open VSX, qui est actuellement utilisé par Cursor et Windsurf, héberge toujours ces extensions malveillantes malgré les signalements.

Alors comment se protéger ? Déjà, méfiez-vous des extensions avec des noms qui ressemblent à des projets connus mais avec une petite variation (c’est du typosquatting). Vérifiez aussi toujours qu’il y a un repository GitHub lié et actif. Regardez les reviews avec attention, car les fausses sont souvent génériques et postées en masse sur une courte période.

Suite à cette attaque, Zak Cole a complètement revu sa façon de bosser après s’être fait avoir. Il utilise maintenant des machines virtuelles isolées, des hardware wallets exclusivement, et des coffres-forts chiffrés pour ses secrets. Il a aussi créé une whitelist d’extensions et évite d’installer de nouveaux outils à la va-vite.

Bref, si vous êtes développeur, faites un audit immédiat de vos extensions installées. Changez vos clés. Et surtout, arrêtez de stocker des informations sensibles dans des fichiers .env en clair. Utilisez des gestionnaires de secrets ou au minimum du chiffrement.

En tout cas, cette campagne WhiteCobra n’est pas terminée. Ils continuent d’uploader de nouvelles extensions malveillantes pour remplacer celles qui sont supprimées… c’est un vrai jeu du chat et de la souris permanent entre eux et les équipes de sécurité. En attendant que Microsoft et Open VSX mettent en place de vraies mesures de sécurité, c’est donc à nous de rester vigilants.

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