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Ludus - Pour monter un lab de cybersécurité en une commande

Vous faites du pentest, de la recherche en sécu ou vous êtes juste un curieux qui aime bidouiller des environnements de test ? Dans ce cas, il faut absolument que vous vous montiez un lab cybersécurité ! Mais c’est vai que c’est souvent la galère… Y’a Active Directory à configurer, des VMs Windows à déployer, des réseaux isolés à créer, tout ça manuellement… Ça prend des heures, voire des jours. Heureusement, Ludus règle le problème ! Vous décrivez ce que vous voulez dans un fichier YAML, vous tapez une commande, et hop, votre lab est prêt.

Ludus , c’est donc un système d’automatisation open-source qui tourne sur Proxmox. Vous définissez votre environnement de test (ce qu’ils appellent un “range”) dans un fichier de config, et Ludus s’occupe de tout déployer. Active Directory, machines Windows avec Office et Chocolatey, réseaux isolés, firewall rules personnalisées, DNS interne… Tout ce qu’il faut pour un lab de red team, blue team ou purple team.

Le truc cool, c’est que Ludus utilise Packer et Ansible en arrière-plan. Les templates sont construits à partir d’ISOs vérifiées, et tout est déployé de manière reproductible. Comme ça si vous voulez 255 VLANs, pas de souci. Si vous avez besoin de règles firewall custom ou de définir rôles Ansible pour configurer vos machines, c’est fastoche. Bref, Ludus vous laisse faire du high-level en YAML tout en gérant la complexité technique pour vous.

L’isolation est également bien pensée. Vous pouvez couper vos VMs d’internet, prendre des snapshots avant de leur autoriser l’accès, et ne whitelister que les domaines ou IPs spécifiques dont vous avez besoin. Du coup, pas de télémétrie qui fuit, pas de mises à jour Windows qui cassent votre environnement de test. Vous contrôlez tout !

Pour l’accès, Ludus intègre un serveur WireGuard ce qui vous permettra de vous connecter depuis n’importe où via SSH, RDP, VNC ou KasmVNC. Pratique si vous voulez accéder à votre lab depuis l’extérieur sans exposer vos machines de test sur internet.

Techniquement, ça tourne uniquement sur Debian 12/13 avec Proxmox 8/9. Il vous faudra au minimum 32GB de RAM par range (environnement de test), 200GB de stockage initial plus 50GB par range supplémentaire, et un CPU x86_64 avec un score Passmark au-dessus de 6000. C’est des specs correctes, mais pas non plus délirant si vous montez un serveur dédié pour ça.

Après une fois que c’est en place, le workflow pour les utilisateurs est assez simple. Vous récupérez une clé API et une config WireGuard auprès de l’admin du serveur Ludus, vous installez le client Ludus, vous importez votre VPN, et vous pouvez gérer votre range via la ligne de commande.

Le projet est sous licence AGPLv3, donc full open-source et comme d’hab, le code est sur GitHub . C’est en train de devenir un outil de référence dans la communauté sécu pour qui veut des environnements de test reproductibles.

Bref, si vous en avez marre de passer des heures à configurer vos labs à la main, pensez à Ludus ! Un fichier YAML, une commande vite fait, et votre infrastructure de test est toute prête ! Après, vous pouvez toujours aller bidouiller manuellement dans Proxmox si besoin, Ludus ne vous en empêchera pas, mais pour le gros du boulot chiant, il automatisera tout.

Ah et la documentation est ici !

Payloads All The Things - La ressource préférée des hackers éthiques

En octobre 2016, un développeur suisse connu sous le pseudo swisskyrepo a commencé à compiler ses notes de pentester dans un dépôt GitHub. Rien de révolutionnaire au départ, juste un mec qui en avait marre de chercher la même injection SQL pour la 50ème fois dans ses notes. Mais ce qui est cool c’est qu’au fur et à mesure des années, il a structuré ça proprement avec une section par type de vulnérabilité, des README clairs, des fichiers Intruder pour Burp Suite, des exemples concrets…etc.

Ça s’appelle Payloads All The Things, et c’est accessible ici .

Ce qui était donc au départ un simple carnet de notes personnel est devenu THE référence mondiale en cybersécurité offensive avec des centaines de contributeurs qui ajoutent quotidiennement de nouvelles techniques. C’est devenu la pierre de Rosette (pas la charcuterie, renseignez-vous !! lol) de la sécurité offensive, celle qu’on cite dans tous les cours de certification OSCP, celle qu’on consulte pendant les CTF, celle qu’on recommande aux débutants…

Avant PayloadsAllTheThings, le savoir en cybersécurité offensive était soit verrouillé dans des formations hors de prix à 5 000 boules, soit éparpillé dans des recoins obscurs du web, soit jalousement gardé par des pentesters qui pètent plus haut que leur cul… Des pêt-testeurs quoi…

SwisskyRepo a d’ailleurs fait un choix radical qui est tout mettre en open source, sous licence MIT, accessible à tous. Et le contenu, c’est du lourd !

On y trouve tout ce dont un pentester peut avoir besoin : SQL Injection avec toutes les variantes possibles (MySQL, PostgreSQL, Oracle, MSSQL…), XSS avec les bypasses de filtres, SSRF avec les techniques d’exfiltration, Command Injection, OAuth Misconfiguration, GraphQL Injection, File Inclusion, Authentication Bypasses, API Key Leaks…etc… La liste est hallucinante.

Chaque section est structurée comme un cookbook technique avec le contexte de la vulnérabilité, les payloads classés par type, les bypasses pour contourner les protections, des exemples concrets, et les références vers les CVE ou les articles de recherche.

Par exemple, si vous voulez exploiter un serveur Redis mal configuré, il y a une section pour ça. Si vous voulez comprendre comment contourner un WAF, pareil ! Et si vous cherchez à pivoter dans un réseau interne après avoir compromis une machine, tout est documenté en anglais sur ce site.

Mais swisskyrepo ne s’est pas arrêté là. Son projet a muté en écosystème puisqu’il a aussi créé InternalAllTheThings , un wiki dédié au pentesting interne et aux attaques Active Directory (Certificate Services, Enumeration, Group Policies, Kerberos attacks, Hash manipulation, Roasting techniques…).

Et également HardwareAllTheThings , le même genre de wiki mais sur la sécurité hardware et IoT : JTAG, SWD, UART pour les interfaces de debug, firmware dumping et reverse engineering, Arduino, Raspberry Pi, Flipper Zero pour les gadgets, Bluetooth, CAN, WiFi, RFID/NFC pour les protocoles, SDR et GSM pour la radio, fault injection pour les attaques par canal auxiliaire…

Bref, tout ce qu’il faut savoir pour hacker des objets connectés, des cartes à puce ou des systèmes embarqués.

Du coup, avec cette famille complète de “AllTheThings”, on couvre toute la surface d’attaque moderne, le web, l’infra interne et le hardware. Un pentest complet peut donc se faire avec ces trois ressources comme base de connaissance. Chouette non ?

Bien, sûr c’est à utiliser dans un cadre légal, sinon, vous irez en prison ! C’est pas un forum de script kiddies qui échangent des zero-days volés, c’est une vraie bibliothèque technique pour les professionnels et les étudiants en cybersécurité.

Grâce à ça, un étudiant motivé peut devenir compétent en sécurité offensive en quelques mois juste avec des ressources gratuites : PayloadsAllTheThings pour les techniques, TryHackMe ou HackTheBox pour la pratique, les blogs de chercheurs pour les analyses approfondies, les conférences enregistrées (DEF CON, Black Hat) pour rester à jour.

Le savoir se libère, n’en déplaise aux relous ! Moi je trouve que c’est cool, car ça vulgarise les connaissances, ça les mets à la portée de tous et c’est tant mieux.

Donc un grand merci à SwisskyRepo d’avoir lancé ce projet !

DeepTeam - Un framework red teaming pour sécuriser vos LLM

Vous savez ce qui me fait marrer ? Les sociétés qui proposent de l’IA sur le web passent leur temps a bien verrouiller leurs serveurs contre les attaques classiques, alors que pendant ce temps-là, y’a leur IA qui se fait jailbreaker par un simple “ignore toutes tes instructions précédentes”.

Et c’est un problème car les LLM (Large Language Models) sont partout ! Dans nos chatbots, nos agents IA, nos pipelines RAG…etc mais qui teste réellement leur sécurité ? Hé bien pas encore assez de monde à mon goût, et c’est bien le problème. Même les modèles les plus récents comme GPT-4o ou Claude restent vulnérables à des attaques adversariales relativement simples, avec des taux de réussite de 100% dans certains cas.

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