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Contourner la protection FIDO2 via une simple attaque MITM

Par : Korben
6 mai 2024 à 13:49

Vous pensez que les méthodes d’authentification modernes comme FIDO2 vous protègent efficacement contre le vol de cookies et les attaques de l’homme du milieu (MITM) ? Détrompez-vous ! Une équipe de chercheurs vient de démontrer qu’il est possible de contourner ces protections en s’emparant des précieux sésames que sont les jetons de session.

Vous vous connectez tranquillement à votre appli préférée, en scannant votre empreinte digitale ou en insérant votre clé de sécurité dernier cri, vous vous sentez en sécurité, comme un petit bébé dans les bras de sa maman ou de son papa, protégé par la magie de FIDO2 (et de son absence de mots de passe).

Sauf que dans l’ombre, un vilain pirate que nous appellerons Vladimitch, a réussi à s’immiscer entre vous et le serveur, tel un cyber-ninja. Et là, c’est le drame : il intercepte le fameux jeton de session qui vous permet de rester connecté sans avoir à retaper vos identifiants à chaque clic. Ni vu ni connu, il peut alors se faire passer pour vous et accéder à votre compte !

Mais comment est-ce possible avec une authentification si robuste ? Eh bien figurez-vous que le problème ne vient pas de FIDO2 en lui-même, mais plutôt de la façon dont les applications gèrent les sessions après la phase d’authentification. Une fois que vous êtes connecté, c’est open bar, et votre jeton se balade joyeusement sur le réseau, sans trop de protection.

Les chercheurs ont mis en lumière cette faille en testant plusieurs implémentations de FIDO2, comme le bac à sable Yubico Playground, le système d’authentification unique (SSO) Entra ID de Microsoft ou encore l’adaptateur PingFederate. Et dans chaque cas, ils ont pu démontrer qu’un attaquant pouvait intercepter et réutiliser un jeton de session valide sans posséder la clé d’authentification FIDO2 associée.

Mais rassurez-vous, tout n’est pas perdu. Il existe une parade pour éviter de se faire dérober son précieux jeton : la « liaison de jeton » (ou token binding pour les anglophones). Concrètement, ça consiste à créer un lien indéfectible entre votre jeton de session et la connexion sécurisée (TLS) que vous utilisez. Comme ça, il devient impossible pour l’attaquant d’utiliser votre jeton sur une autre connexion. Malin !

Le hic, c’est que cette protection est encore peu répandue. Et à part Microsoft qui l’a intégrée sur Edge, les autres navigateurs et applications web traînent des pieds. Google a même fini par jeter l’éponge sur Chrome, faute d’adoption. Pourtant, cela pourrait éviter bien des déboires aux utilisateurs et des migraines aux administrateurs système mais que voulez-vous, entre la sécurité et la facilité, le cœur des développeurs balance !

Bref, restez vigilant car même une sécurisation FIDO2 n’est pas infaillible face à une attaque MITM bien pensée. Microsoft a réagi de son côté en introduisant une fonctionnalité de protection des jetons basée sur les modules de plateforme sécurisée (TPM) dans Windows, une variante de la « liaison de jeton ». Mais pour une adoption massive, il faudra que tous les acteurs jouent le jeu.

En attendant, les experts recommandent aux développeurs d’applications d’exiger la « liaison de jeton » sur les authentifications FIDO2 lorsque c’est possible, de limiter l’usage des jetons OIDC et SAML à une seule fois par authentification réussie, et surtout de bien comprendre les menaces pour concevoir des mécanismes d’authentification adaptés.

Et vous, en tant qu’utilisateur, c’est toujours la même chanson, à savoir, évitez de vous connecter à des hotspots Wi-Fi publics douteux, ne cliquez pas sur les liens louches, et méfiez-vous des plugins de navigateur exotiques.

Bref, un peu de jugeotte, comme toujours… Sur ce, bon développement à tous et may the force (4th) be with you ! (On l’a passé, c’était le 4 mai…)

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L’IA du MIT qui prédit les actions humaines

Par : Korben
24 avril 2024 à 18:00

Imaginez un monde où les ordinateurs pourraient prédire ce que vous allez faire avant même que vous ne le fassiez. Ça peut sembler tout droit sorti d’un film de science-fiction du style de Minority Report, mais les chercheurs du célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) sont en train de rendre ça possible ! En effet, ils ont mis au point un modèle d’IA (intelligence artificielle) qui est capable d’analyser les limitations d’un agent, qu’il soit humain ou artificiel, pour en déduire ses actions futures les plus probables.

Dingue, non ?

Mais comment ce modèle s’y prend-il pour jouer les madame Irma ? En fait, tout est une question de limites. Nan, je ne parle pas des limites de vitesse ou des dates de péremption, hein. Je parle des contraintes qui pèsent sur un agent peu importe sa nature, biologique ou numérique.

Prenons un exemple concret : Vous êtes en train de jouer aux échecs contre un ordinateur. Vous avez vos propres contraintes : votre niveau de jeu, votre connaissance des ouvertures et des fins de partie, votre capacité à anticiper les coups de l’adversaire… Bref, tout un tas de facteurs qui limitent vos possibilités d’action. Eh bien, c’est exactement ce que le modèle d’IA du MIT analyse !

En se basant sur ces fameuses limites, il est capable d’inférer les coups que vous avez le plus de chances de jouer. Pas besoin d’être Garry Kasparov pour comprendre à quel point c’est bluffant. Votre ordinateur sera bientôt meilleur que vous aux échecs… et dans plein d’autres domaines !

Mais attention, le modèle du MIT ne prétend pas prédire l’avenir avec une précision de 100%. Il s’agit plutôt d’identifier des tendances et des schémas de comportement en fonction des limitations d’un agent. Ça reste néanmoins un outil très puissant pour anticiper les actions les plus probables.

D’ailleurs, les applications de cette technologie vont bien au-delà des jeux de société. Je pense par exemple au voitures autonomes qui pourraient anticiper les mouvements des piétons et des autres véhicules, des assistants virtuels qui sauraient exactement ce que vous allez leur demander avant même que vous n’ouvriez la bouche, des robots industriels capables de s’adapter en temps réel aux changements de leur environnement… Les possibilités sont infinies !

Bien sûr, tout cela soulève aussi son lot de questions éthiques. Est-ce qu’on a vraiment envie que les machines lisent dans nos pensées comme dans un livre ouvert ? Est-ce que ça ne risque pas de créer de sacrés problèmes de vie privée et de manipulation ? Imaginez que votre enceinte connectée décide de vous commander une pizza quatre fromages parce qu’elle a deviné que vous aviez un petit creux… Flippant, non ?

Mais bon, on n’en est pas encore là. Pour l’instant, les chercheurs du MIT sont encore en train de plancher sur leur modèle pour le perfectionner et étendre ses capacités. Et croyez-moi, c’est loin d’être un long fleuve tranquille ! L’IA a beau faire des progrès de géant, prédire le comportement humain reste un sacré défi. On est tellement imprévisibles et irrationnels, nous autres mortels…

En attendant de pouvoir déléguer toutes nos décisions à une machine, le modèle du MIT nous offre un aperçu de ce que pourrait être le futur de l’interaction homme-machine. Un futur où les ordinateurs nous comprendraient mieux que nous-mêmes, pour le meilleur et pour le pire. Perso, j’oscille entre fascination et inquiétude.

Et vous ?

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L’histoire méconnue de la boîte « Format » de Windows

Par : Korben
25 mars 2024 à 14:05

Vous connaissez sûrement la fameuse boîte de dialogue « Format » présente dans toutes les versions de Windows, des plus anciennes aux plus récentes. Mais si, cette grande fenêtre verticale pas sexy pour un clou avec toutes les options pour formater votre clé USB ou votre disque dur.

Je parle de ça :

Et bien, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi son apparence semble un peu beaucoup vintage aujourd’hui ? Et bien bizarrement, il s’agissait en réalité d’une solution temporaire qui dure maintenant depuis près de 30 ans !

L’histoire nous est offerte par Dave Plummer, vétéran de Microsoft qui a œuvré sur des fonctionnalités légendaires comme le Gestionnaire des tâches, le célébrissime jeu Pinball ou encore le support natif des fichiers ZIP. En 1994, Dave et ses collègues s’attelaient au portage des pelletées de lignes de code de Windows 95 vers NT, dont une refonte de l’interface de la boîte de dialogue Format.

Ni une ni deux, notre cher Dave attrape une feuille, y gribouille la liste des fonctions indispensables, puis se rue sur le Resource Editor de Visual C++ 2.0 pour concevoir rapidement un prototype tout en hauteur. L’idée était de pouvoir cocher toutes les cases dans le bon ordre pour formater vite fait bien fait. Loin d’être un canon de beauté, cette maquette devait juste faire l’affaire en attendant l’arrivée de la vraie interface promise probablement par un designer qui une fois encore, n’a pas su se lever à temps.

Sauf que voilà, presque 30 ans plus tard, les utilisateurs de Windows attendent toujours ladite UI ! La solution temporaire s’est donc enracinée au fil des décennies. Même les builds preview de Windows 11 continuent de l’arborer fièrement, comme vous arborez fièrement à +50 balai votre t-shirt Metallica.

Comme le souligne Dave avec humour : « Faites gaffe quand vous committez des solutions ‘temporaires’ !« . De plus, son choix arbitraire de la taille maximale des clusters ce fameux jeudi matin a également figé pour l’éternité la taille limite d’un volume FAT à 32 Go. Un effet de bord tenace qui nous colle encore aujourd’hui aux basques.

Alors comment se fait-il que cette relique des années 90 ait pu traverser les âges au sein du système d’exploitation le plus utilisé au monde ? Après tout, Windows a connu des évolutions majeures de son interface comme Aero ou encore Fluent.

La réponse se cache peut-être dans l’adage « On ne change pas une équipe qui gagne« . Malgré son look suranné, la boîte de dialogue Format remplit son office à merveille. Son côté brut de décoffrage lui confère un certain charme utilitaire, que j’adore, qui en fait une icône indémodable de l’univers Windows, au même titre que le mythique écran BSOD (qu’on regrette… ou pas.) ou encore le fidèle Solitaire sur lequel peuvent compter tous les fonctionnaires de la planète.

Bref, ce truc est une vraie pièce de musée numérique et j’espère que la prochaine fois que vous formaterez quelque chose, vous la regarderez d’un autre œil, avec peut-être une petite larme d’émotion.

Allez, à plus les amis, et n’oubliez pas, comme avec votre partenaire, parfois, le provisoire… ça dure.

Source (merci à Bisti et Lorenper)

Ice – Maîtriser votre barre de menus macOS comme un champion

Par : Korben
18 mars 2024 à 08:00

Vous en avez assez du gros bordel dans la barre de menu sur votre Mac ? Hé bien, j’ai découvert un outil plutôt sympa qui pourrait bien résoudre ce problème. Ça s’appelle Ice et vous pouvez le trouver ici.

Trêve de blabla, pour résumer, c’est un outil de gestion de la barre de menus et sa fonction principale est de masquer et d’afficher les éléments de la barre de menus ou de créer une section « Toujours cachée » pour les éléments que vous ne voulez jamais voir.

Il y a aussi des raccourcis clavier pour basculer entre les différentes sections de la barre de menus, et même pour faire apparaître temporairement des éléments individuels. De plus, il y a une fonctionnalité qui permet d’afficher les icônes de la barre de menus dans un panneau déroulant, comme alternative à la barre de menus elle-même.

Grâce à Ice, vous pouvez adapter la barre de menus à vos besoins et à votre style. Vous pouvez également ajuster l’espacement entre les icônes de la barre de menus pour un look vraiment sur mesure.

Vous pouvez choisir entre une teinte unie et un dégradé pour la barre de menus, ajouter une ombre ou une bordure, et même opter pour des formes de barre de menus personnalisées, comme arrondies ou divisées.

Il y a aussi quelques autres fonctionnalités pratiques incluses dans Ice, comme la possibilité de le lancer au démarrage et les mises à jour automatiques.

Et c’est distribué sous licence MIT donc c’est libre ! Bref, à tester d’urgence si vous êtes sous macOS et que vous détestez la barre d’icônes, surtout avec ce foutu notch qui masque tout.

À télécharger ici.

Merci à Lorenper

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