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Tom Cruise vs l'effet soap opera

Par : Korben
20 septembre 2025 à 12:52

Si Tom Cruise débarquait chez vous en rappel depuis votre fenêtre pour vous hurler de changer les réglages de votre télé, vous le feriez, non ???

Bon, en 2018, il a fait à peu près ça sous la forme d’une vidéo et comme je viens de tomber dessus, je me suis dit que c’était la bonne occaz de reparler des problèmes de l’interpolation vidéo de nos TV.

Hé oui car le problème, c’est le motion smoothing ou “effet soap opera” pour les intimes. Cette saloperie de fonctionnalité qui transforme un film à 250 millions de dollars en épisode des Feux de l’Amour car avec ce filtre activé, votre télé génère artificiellement des images supplémentaires entre celles du film original. Ainsi, un film tourné à 24 images par seconde se retrouve magiquement à 60 ou 120 fps.

Et ça c’est un problème car Mad Max Fury Road ressemble à Plus Belle la Vie, Blade Runner 2049 à un reportage de France 3, et Avatar semble avoir été tourné avec un smartphone Android. Bref, c’est de la merde.

Et ce qui rend Tom Cruise dingue, c’est que la plupart des télés sont vendues avec cette saloperie activée par défaut. Comme il l’explique dans sa vidéo (oui, c’est oooold, mais je m’en cogne), la plupart des télés HD ont cette fonctionnalité déjà activée et la désactiver nécessite d’aller dans des menus pour chercher cette option qui souvent est renommée autrement par les constructeurs. Par exemple Samsung appelle ça Auto Motion Plus, LG, c’est TruMotion, Sony c’est MotionFlow….etc. Bref, chaque fabricant a inventé son petit nom marketing pour la même connerie.

D’ailleurs, vous savez pourquoi ça s’appelle l’effet soap opera ?

Hé bien il faut savoir que les séries télé cheap sont souvent tournées à 30 ou 60 images par seconde, ce qui leur donne cet aspect “en direct” super réaliste mais pas cinéma du tout. Les films, eux, restent à 24 fps depuis presque un siècle. C’est ce qui crée ce flou de mouvement naturel, cette texture cinématographique qu’on aime tous inconsciemment. Mais pas de bol, le motion smoothing vient détruire cette magie en comblant les trous avec ses images générées par algo.

Après cette technologie n’est pas complètement à bannir. Par exemple pour voir un match de foot sans flou de mouvement, c’est cool. Même chose pour les jeux vidéo. Mais pour les films, c’est comme mettre de la sauce Barbecue Carrefour sur le plat signature de Anne-Sophie Pic.

Et Tom Cruise n’a pas été le seul à péter les plombs à l’époque sur ce sujet. Christopher Nolan, Paul Thomas Anderson, et plein d’autres réalisateurs ont fait du lobbying auprès de la Directors Guild of America pour négocier avec les fabricants de télés. Ils voulaient avoir leur mot à dire sur comment leurs œuvres sont présentées, ce que je trouve ça assez normal, quand on passe des années à peaufiner chaque plan. C’est un peu comme mater un grand film en accéléré sur un écran de smartphone… ça les énerve fort fort ^^.

La bonne nouvelle c’est qu’en 2020, l’industrie a fini par réagir. En effet, plusieurs fabricants ont lancé le “Filmmaker Mode”. Un bouton magique qui désactive automatiquement toutes les merdes de post-traitement quand la télé détecte un film. Samsung, LG, Vizio, Panasonic, tous s’y sont mis tel un mode avion pour respecter le cinéma.

Mais bon si y’a pas ça sur votre TV, ça vaut surement le coup d’aller dans les réglages et de désactiver cette option, puis profitez en aussi pour désactiver tout ce que vous pourrez trouver en filtres visuels sur votre télévision. Ça devrait moins baver / flasher à l’écran et vos yeux vous diront merci !

Et un grand merci à Tom Cruise pour son rappel qui revient tous les 2 mois sur le devant de la scène comme une dissolution de gouvernement !

Quand l'IA apprend à simuler l'univers sur un simple laptop

Par : Korben
18 septembre 2025 à 16:14

Alors là, accrochez-vous à votre clavier parce que je vais vous parler d’un truc qui défrise. Si je vous disais qu’il est possible de simuler l’univers entier, sa structure à grande échelle, ses milliards de galaxies… sur votre MacBook Air ??

Pas besoin de réserver du temps sur un supercalculateur, pas besoin de faire la queue pendant des semaines pour obtenir vos résultats. Hé bien c’est ce que permet de faire Effort.jl, et c’est de la bombe pour astrophysiciens !

Mais avant que je vous retourne le cerveau encore une fois, voici un peu de contexte. En mars 2025, le projet DESI a lâché une nouvelle incroyable : l’énergie noire, cette force mystérieuse qui fait accélérer l’expansion de l’univers, pourrait ne pas être constante mais évoluer dans le temps. C’est potentiellement le plus gros bouleversement en cosmologie depuis des décennies, sauf que pour prouver ça, il faut analyser des quantités astronomiques de données (j’assume ce jeu de mots), et c’est là que ça coince.

Le problème, c’est que modéliser la “cosmic web” (cette toile cosmique gigantesque où les galaxies forment des amas reliés par des filaments de matière) ça nécessite des calculs d’une complexité monstrueuse. On utilise pour ça la théorie des champs effectifs de la structure à grande échelle ( EFTofLSS pour les intimes), et une seule analyse peut prendre des jours entiers sur un supercalculateur. Multiplié par les milliers d’analyses nécessaires pour faire de la science solide, on arrive vite à des mois de calculs !!

C’est là qu’intervient Marco Bonici de l’Université de Waterloo et son équipe. Plutôt que de continuer à se battre avec des files d’attente interminables sur les supercalculateurs, ils ont eu une idée géniale : Apprendre à une IA comment la physique fonctionne, et la laisser faire les calculs à notre place.

Effort.jl, c’est donc un peu comme le DLSS de Nvidia mais pour l’univers. Vous savez le DLSS c’est cette techno qui utilise l’IA pour calculer des images haute définition sans faire suer votre GPU. Bon bah là, au lieu de cracher des graphismes de jeux vidéo, on crache… l’univers lui-même. Et le résultat est incroyable… C’est une accélération de x1000 fois par rapport aux méthodes traditionnelles de génération.

La beauté du truc, c’est que l’équipe n’a pas juste balancé des données dans un réseau de neurones en espérant que ça marche. Non, ils ont intégré dès le départ les lois physiques connues dans l’architecture même de leur IA. Comme l’explique Bonici dans une interview , c’est comme décrire l’eau dans un verre. Plutôt que de calculer le mouvement de chaque molécule (ce qui serait impossible), on encode les propriétés microscopiques importantes et on regarde leur effet au niveau macroscopique.

Le réseau de neurones d’Effort.jl est donc relativement simple. Il est constitué de 5 couches cachées de 64 neurones chacune, entraînées sur 60 000 combinaisons de paramètres cosmologiques. Ainsi grâce à l’intégration intelligente de la physique, il peut calculer en 15 microsecondes ce qui prenait des heures avant. Et niveau précision c’est identique, voire parfois meilleure que les modèles originaux.

En plus, tout est codé en Julia , un langage de programmation scientifique qui monte en flèche. L’équipe a même créé deux backends différents : SimpleChains.jl pour faire tourner ça sur CPU (ultra rapide) et Lux.jl pour exploiter les GPU si vous en avez. Et cerise sur le gâteau, tout est différentiable, ce qui veut dire que l’IA peut non seulement calculer les résultats, mais aussi comprendre comment ils changent quand on modifie légèrement les paramètres.

Pour valider leur bébé, l’équipe a donc fait tourner Effort.jl sur les vraies données du Baryon Oscillation Spectroscopic Survey (BOSS) et le résultat est ouf.. On obtient exactement les mêmes conclusions que les méthodes traditionnelles, mais en seulement quelques minutes sur un laptop au lieu de plusieurs jours sur un cluster. C’est testé, validé, et ça marche.

Au-delà de l’exploit technique, Effort.jl arrive à un moment important car avec les télescopes comme DESI et Euclid qui génèrent des téraoctets de données, et surtout cette découverte potentielle que l’énergie noire évolue, on a besoin d’outils capables de suivre le rythme. Bah oui, c’est fini le temps où les chercheurs passaient plus de temps à attendre le résultat de leurs calculs qu’à faire de la science.

Et en plus, Effort.jl est totalement open source et sur GitHub . N’importe qui peut donc télécharger le code, l’installer sur son laptop, et commencer à explorer l’univers depuis son canap'.

Alors oui, on pourrait dire que c’est “juste” une accélération de calculs, mais en réalité, c’est bien plus que ça. C’est la différence entre attendre des mois pour tester une hypothèse et pouvoir explorer des milliers de scénarios en temps réel. C’est la possibilité pour des équipes sans accès aux supercalculateurs de faire de la recherche de pointe. Et c’est, potentiellement, ce qui nous permettra de comprendre enfin ce qu’est cette foutue énergie noire qui compose 70% de l’univers…

Bref, l’IA quand elle est bien utilisée et combinée avec une vraie compréhension de la physique, ça décuple les capacités de la science et ça c’est beau !

Source

Opération Sundevil - Le jour où l'Amérique a déclaré la guerre aux hackers

Par : Korben
14 juillet 2025 à 11:37

Cet article fait partie de ma série de l’été spécial hackers. Bonne lecture !

Phoenix, Arizona, 6 heures du mat’. Un gamin de 16 ans dort paisiblement dans sa chambre, entouré de posters de Star Wars et de boîtes de pizza vides pendant que dehors, une dizaine d’agents armés jusqu’aux dents encerclent sa baraque…

Hé oui, aujourd’hui, je vais vous raconter comment 150 agents du Secret Service ont débarqué chez des ados boutonneux en pensant sauver l’Amérique. C’était le 8 mai 1990, et c’est devenu l’Opération Sundevil, la plus grosse opération anti-hacker de l’histoire.

Jeff Bezos’ Wedding Invite Looks Worse Than An 8-Year Old’s Scrapbook

Par : Sarang Sheth
27 juin 2025 à 15:20

Remember the entire Oscars debacle when La La Land was accidentally announced as the Best Picture winner when the award actually belonged to Moonlight? Remember when the design of the announcement card leaked online and the entire internet agreed that the layout was RIDDLED with readability errors? Or maybe you remember the time a Citibank employee accidentally transferred $900 million to the creditors of Revlon instead of paying the actual $7.8 million? The review of the banking dashboard’s graphic design exposed how bad design is often MUCH costlier than good design, given the severe impact it can have on societies.

Cut to the year 2025, and to the world’s third-richest man’s wedding invite: Bezos is marrying his long-time girlfriend Lauren Sanchez in Venice, and a leak of the wedding invite just shows how little the world’s elite think about design in general. The card, which looks like it was pulled from an MS Word template in the 90s, has the least creative design I’ve seen as a 34-year-old man who’s attended enough weddings in his life to know what a good invite looks like. At YD, we usually credit the designers, but this might be the first time I’m choosing not to. Not because I don’t know who designed the card, but because this is one of those rare occasions where we talk about the ‘lack of design’ rather than the presence of it.

Image Credits: Jeff Bezos

It’s estimated that Bezos and Sanchez are spending around $56 million on their wedding (although rumors in December indicated ‘falsely’ at a $600 million spend). It’s safe to say that even with a conservative budget of 1/10th that amount, Bezos could put together a much better invite. So what’s wrong with the invite’s design? Let’s get a little technical.

We start with the most obvious lack of any actual information. Sure, Bezos has a lot of name recognition, but does it hurt to put your name on your own wedding invite? Maybe a date too? These seem much more crucial to the invite than perhaps a dress code, or even a location (considering Bezos apparently rented ‘most of Venice’ for the nuptials). The lack of any identifying information really steals the credibility of the invite. More so, the word ‘WEDDING’ seems to be missing from the entire text, too. Strange…

As for the graphical layout itself, it lacks any sort of character or panache. Text in the center, with haphazard stickers on the outside that look like they came in a free PNG pack. Gondolas, feathers, birds, butterflies, all hideously generic pieces of clip art that only an 8-year-old would use. Centrally aligned text in that italic font is difficult to read too, and with just the words UNESCO and CORILA in bold, it really undercuts what the invite is all about – a wedding. And sure, one could argue that a wedding invite hardly has the same impact as accidentally announcing the wrong winner at the Oscars, or sinking hundreds of millions of dollars because of human error… but it’s the attitude towards good design that’s the problem. Fix that and you fix culture.

But hey, the invite literally has the entire design community talking… and that’s what’s so horrendously powerful about bad design – or polarizing design too. It spreads like wildfire, doing a far better job than good design at acquiring more eyeballs. I assume that’s probably why Bezos’ Blue Origin rocket looks the way it does too…

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Experience Seamless Travel & Sustainable Design At Sydney’s New Light-Filled International Airport

23 juin 2025 à 23:30

A new era of travel begins in Western Sydney with the unveiling of its international airport, a project that redefines what airport architecture can offer both passengers and the broader community. Designed with a focus on seamless movement, natural light, and environmental stewardship, the terminal is a study in how infrastructure can evoke welcome, clarity, and place. Its architecture is marked by an expansive, sculpted ceiling, creating a canopy that diffuses sunlight through the terminal and shapes the traveler’s first impressions of Australia.

Carefully considered circulation routes guide visitors from the curbside through check-in, security, and departure gates with minimal friction. Wide, open sightlines and intuitive wayfinding help reduce stress, while generous glazing throughout ensures that daylight is never far away. The material palette, grounded in warm wood, glass, and metal, brings in a sense of calm and durability. Passengers move through spaces that feel both monumental and approachable, an accomplishment that reflects the project’s ambition to balance the demands of efficiency with an elevated experience.

Designers: COX Architecture and Zaha Hadid Architects

The project employs a modular design that streamlines construction and reduces waste. Energy efficiency is prioritized through extensive use of daylight, high-performance glazing, and passive shading. Natural ventilation systems and water recycling further minimize the building’s environmental footprint. The approach is pragmatic but never clinical—technology serves to enhance comfort, not dictate it.

The sinuous ceiling, a signature gesture, is more than a visual flourish. It references the undulating Australian landscape and modulates the interior environment, providing both shade and a gentle play of light. This design move is echoed in the terminal’s external form, where the building sits low and broad, anchoring itself in the terrain rather than dominating it. The result is a structure that feels rooted, resilient, and unmistakably local.

Public spaces are generous, designed for lingering as much as for passing through. Seating areas are organized around panoramic views, and retail and dining are integrated without overwhelming the journey. For many travelers, this terminal will serve as their first encounter with Australia, and the design team has crafted an experience that is welcoming without being overwhelming, contemporary yet distinctly connected to its context.

Operationally, the airport is built for flexibility, ready to adapt as passenger volumes grow. The terminal is designed to handle 10 million travelers annually at launch, with capacity for expansion as Western Sydney continues to develop. Behind the tranquil experience is an infrastructure system engineered for reliability, efficiency, and future growth. This new gateway is a benchmark for what civic architecture can achieve. It doesn’t rely on spectacle but on thoughtful, human-centric design. Every feature—from the interplay of light and material to the integration of sustainable strategies—serves to create a sense of arrival and belonging.

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Cette théorie de la stupidité qui explique pourquoi Internet part en couille

Par : Korben
28 mai 2025 à 09:07

Je me suis encore tapé une bonne petite insomnie cette nuit, donc je me suis levé pour bosser et je suis tombé tout à fait par hasard sur ce PDF qui présente la “Théorie de la stupidité” de Dietrich Bonhoeffer, complété par une analyse de Carlo Cipolla sur “les lois fondamentales de la stupidité humaine”.

Je ne connaissais pas ces 2 gars ni leurs écrits, mais franchement, tous les jours ou presque je vois l’ampleur de la catastrophe et ça fait grimper ma pression artérielle. Et comme je ne comprends pas bien ce phénomène et que je ne sais pas trop comment m’y prendre pour y faire face, ça a évidemment attiré mon attention et je voulais partager ça avec vous.

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