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L'histoire de deux ados britanniques qui ont failli déclencher la 3e Guerre mondiale en cherchant des OVNIS

Par : Korben
25 juillet 2025 à 11:37

Cet article fait partie de ma série de l’été spécial hackers. Bonne lecture !

Aujourd’hui dans ma série “les ados qui ont failli déclencher la Troisième Guerre mondiale”, je vous présente l’histoire complètement dingue de Mathew et Richard, respectivement 21 ans de Cardiff et 16 ans de la banlieue londonienne, qui ont réussi l’exploit de faire trembler le Pentagone armés d’un simple modem 56k et d’une obsession maladive pour les petits hommes verts.

Le Pentagone, cette forteresse imprenable… sauf pour deux ados obsédés par X-Files

Si comme moi, vous êtes fans de X-Files, vous allez kiffer cette histoire. Mathew Bevan, alias “Kuji”, et Richard Pryce, surnommé “Datastream Cowboy” (déjà rien que les pseudos, c’est tout un programme) ont piraté pendant des mois les systèmes les plus secrets de l’armée américaine. Et leur but étaint encore plus fou : Prouver que le gouvernement américain cache l’existence des extraterrestres. Cheh !

Et ils ont effectivement réussi à s’introduire dans ces systèmes ultra-sensibles. Pire encore, ils ont failli créer un incident diplomatique majeur. Un agent du Pentagone a même qualifié Kuji de “plus grande menace pour la paix mondiale depuis Adolf Hitler”. Rien que ça ! C’est beau, j’en suis ému.

L’histoire commence donc dans les bureaux du Rome Laboratory à Griffiss Air Force Base, dans l’État de New York. Les administrateurs système découvrent qu’un programme espion, un “sniffer”, a été installé clandestinement sur leur réseau et le machin avait collecté tellement de mots de passe et d’informations qu’il avait saturé le disque dur et fait crasher le système. Breeeef, imaginez la tronche des admins : le laboratoire de recherche le plus secret de l’US Air Force, celui qui développe l’intelligence artificielle militaire et les systèmes de guidage radar, venait de se faire trouer comme un emmental.

Rome Laboratory, le cerveau technologique de l’US Air Force… infiltré par deux ados

Le 28 mars 1994, Jim Christy, chef des investigations cybercriminelles de l’Air Force Office of Special Investigations (AFOSI) de l’époque, reçoit l’appel qui va bouleverser sa vie.

On a un problème”, lui annonce son équipe. Ancien de la NSA reconverti dans la lutte contre la cybercriminalité militaire, Christy comprend immédiatement l’ampleur du désastre. Rome Lab, c’est pas n’importe quoi, c’est l’endroit où se développent les armes du futur de l’armée américaine.

L’équipe de Christy découvre alors rapidement que les intrus utilisent deux pseudonymes : “Datastream” et “Kuji”. Deux hackers fantômes qui se baladent dans les systèmes militaires américains comme dans leur salon mais le pire reste à venir puisqu’ils utilisent les serveurs compromis de Rome Lab comme tremplin pour attaquer d’autres cibles : La NASA, Wright-Patterson Air Force Base (vous savez, là où sont censés être planqués les aliens), Hanscom Air Force Base, et même des contractants de défense en Californie et au Texas.

Pendant 26 jours, Christy et ses équipes surveillent les deux pirates sans intervenir. Ils veulent comprendre l’ampleur de l’attaque et remonter jusqu’aux coupables. Ce qu’ils découvrent les fait flipper grave : plus de 150 intrusions sur Rome Lab, des téraoctets de données sensibles copiées, des emails d’officiers lus et effacés, et des programmes de simulation de champ de bataille téléchargés. Hé oui, c’est qu’ont découvert les enquêteurs.

Jim Christy quelques années avant la traque des cyber-intrus

Mais le véritable moment de panique arrive quand les agents voient Datastream tenter d’accéder à un ordinateur dans un laboratoire nucléaire en Corée.

Holy shit”, se dit Christy. On est en 1994, les États-Unis sont en pleine négociation tendue avec la Corée du Nord sur son programme nucléaire alors si les Nord-Coréens détectent une attaque sur leur installation nucléaire venant d’une base aérienne américaine, ils vont croire à un acte de guerre.

Les agents retiennent leur souffle. Heureusement, ils découvrent par la suite que la cible était en Corée du Sud, pas au Nord. Mais Datastream a quand même téléchargé les données du Korean Atomic Energy Research Institute et les a transférées sur les serveurs de l’US Air Force. Et si les Sud-Coréens découvrent ce transfert, c’est l’incident diplomatique assuré. Elle est pas belle la vie ?

Mais alors qui est ce mystérieux Kuji qui fait trembler le Pentagone ? Et bien c’est Mathew Bevan, né le 10 juin 1974 à Cardiff, au Pays de Galles. Un gamin qui vit un calvaire à l’école, harcelé par ses camarades, en difficulté scolaire, alors la nuit, pendant que ses parents dorment, il trouve refuge dans les bulletin boards (BBS) et les premiers forums Internet.

L’univers de Mathew Bevan : une chambre, un ordinateur, et des rêves d’extraterrestres

C’est là qu’il découvre le phone phreaking, l’art de manipuler les systèmes téléphoniques pour passer des appels gratuits n’importe où dans le monde. Cette compétence devient son passeport pour le monde du hacking et un jour, quelqu’un lui donne accès à Sin City, un bulletin board belge, repaire de hackers bien connu de l’époque. En échange de ses techniques de phone phreaking, les habitants de Sin City lui offrent alors documents et méthodes pour pirater des ordinateurs.

Mais le véritable déclic arrive quand Bevan tombe sur Destiny Stone, un bulletin board géré par un phone phreaker australien surnommé Ripmax. “Ce que j’ai trouvé sur son système, c’étaient des centaines de documents sur les OVNIs, les dissimulations gouvernementales et les théories du complot”, se souvient Bevan. Il y découvre notamment l’histoire de 40 hackers qui auraient disparu mystérieusement après avoir ciblé des systèmes militaires pour découvrir la vérité sur les OVNIs.

X-Files - La série qui a inspiré toute une génération de hackers conspirationnistes

Et là, c’est le moment “eureka” de Bevan car si ces 40 hackers ont disparu en cherchant la vérité sur les OVNIs, c’est qu’il y a forcément quelque chose à cacher. Sa mission est donc toute trouvée : reprendre là où les disparus se sont arrêtés, pirater chacune des bases militaires citées par le magazine underground PHRACK, et prouver une bonne fois pour toutes que le gouvernement américain cache l’existence des extraterrestres.

En 1994, Bevan entre alors en contact via IRC avec Richard Pryce, un gamin de 16 ans passionné de musique et d’informatique. Pryce, qui se fait appeler “Datastream Cowboy”, partage la même fascination pour les théories du complot. Il admire les compétences techniques de son aîné et accepte de devenir son “apprenti” dans cette quête de vérité.

IRC : le terrain de jeu des hackers des années 90

C’est Pryce qui découvre Rome Laboratory par hasard, en scannant les adresses IP du réseau militaire américain. “Regarde ce que j’ai trouvé”, écrit-il à Kuji. “Un labo de recherche de l’Air Force avec des sécurités ridiculement faibles.” Bevan comprend immédiatement l’opportunité. Rome Lab est un nœud central du réseau militaire américain, une porte d’entrée vers des dizaines d’autres installations.

Mais contrairement aux espions professionnels, les deux compères ne cherchent pas à passer inaperçus. Ils laissent des traces partout, copient des gigaoctets de données sans discrimination, et communiquent entre eux sans précaution particulière. C’est cette négligence va permettre à Christy de les traquer.

Pour traquer les deux fantômes, l’AFOSI fait appel à son réseau d’informateurs sur Internet. Un de ces informateurs parvient à entrer en contact avec Datastream Cowboy sur Cyberspace, un fournisseur d’accès à Seattle. Le gamin, naïf et impatient de communiquer avec d’autres hackers, tombe alors directement dans le piège et donne son numéro de téléphone personnel à l’informateur.

Le 12 mai 1994, Scotland Yard arrête Richard Pryce à son domicile de Colindale. Le gosse est terrorisé et il avoue tout : les intrusions dans Rome Lab, les attaques contre la NASA, le transfert des données coréennes. Mais surtout, il balance son complice Kuji, même s’il ne connaît pas sa véritable identité.

Pryce comparaît devant la Woolwich Crown Court en mars 1996. Il plaide coupable pour 12 infractions au Computer Misuse Act britannique et écope d’une amende dérisoire de 1 200 livres sterling. Pas de prison, pas de casier judiciaire lourd.

Pendant ce temps, Christy continue sa traque obsessionnelle de Kuji et l’AFOSI met des moyens considérables sur l’enquête. Les experts en profilage psychologique dressent un portrait-robot : homme, entre 25 et 35 ans, très intelligent, formation scientifique, probablement financé par une organisation étatique. Le Senate Permanent Subcommittee on Investigations va même jusqu’à qualifier Kuji “d’agent étranger, possiblement d’origine est-européenne”.

Ils se plantent complètement puisque Kuji n’est qu’un jeune employé informatique de Cardiff, obsédé par X-Files et financé par son maigre salaire dans une petite boîte galloise. Breeeef, les profileurs du FBI peuvent aller se rhabiller.

Le matos de Mathew Bevan à l’époque

Le 21 juin 1996, à l’aube, une escouade de Scotland Yard débarque chez Mathew Bevan. Ils s’attendent à tomber sur un espion professionnel, un agent dormant est-européen et ils découvrent un geek de 21 ans vivant chez ses parents dont la chambre est tapissée d’affiches d’X-Files et de science-fiction. “Les agents ont finalement découvert que l’identité de Kuji était Mathew Bevan, 21 ans, un informaticien avec une fascination pour la science-fiction”, rapporte le dossier d’enquête.

Bevan est arrêté et inculpé, mais contrairement à son jeune complice, il refuse de coopérer. Son père étant policier, il connaît ses droits et prend un avocat. S’ensuit un bras de fer judiciaire de 20 audiences. En novembre 1997, coup de théâtre : le Crown Prosecution Service abandonne toutes les charges. “Décision commerciale”, justifie le procureur. Traduction : ça coûte trop cher et l’opinion publique s’en fout.

Bevan sort libre mais marqué à vie. “Je ne peux plus faire de mal à une mouche maintenant”, confie-t-il. Il se reconvertit dans la sécurité informatique éthique, rejoint Tiger Computer Security, devient développeur chez Nintendo, et finit par fonder sa propre entreprise, Kuji Media Corporation. L’ironie de l’histoire veut que l’ancien pirate du Pentagone soit aujourd’hui payé pour empêcher d’autres de faire ce qu’il a fait.

De hacker à protecteur : la reconversion réussie de Mathew Bevan

Quant à Pryce, traumatisé par son arrestation, il disparaît complètement des radars. Après la confiscation de son ordinateur, il n’en rachète même pas un nouveau. Certains disent qu’il a repris ses études de musique, d’autres qu’il s’est reconverti totalement. Une chose est sûre : l’expérience l’a vacciné à vie contre le hacking.

Le rapport d’évaluation des dégâts, publié le 31 octobre 1994, chiffre les pertes directes de l’US Air Force à 211 722 dollars, sans compter les coûts de l’enquête et du nettoyage des systèmes. Mais les enquêteurs admettent n’avoir découvert que la partie émergée de l’iceberg. Combien d’autres Kuji et Datastream Cowboy se baladent dans les systèmes militaires américains ? On verra bien…

Avant 1994, les militaires américains considéraient leurs réseaux comme protégés par leur complexité technique mais après Kuji et Datastream Cowboy, ils comprennent qu’Internet a aboli les frontières et que n’importe quel ado avec un modem peut devenir une menace nationale. Cette prise de conscience va déclencher une révolution dans la cybersécurité militaire, avec des milliards de dollars investis pour sécuriser ce que deux gamins britanniques avaient démontré être un gruyère numérique.

Et la mauvaise nouvelle, c’est que malgré des mois d’intrusions dans les systèmes les plus secrets de l’US Air Force et de la NASA, Bevan n’a jamais trouvé la moindre preuve de l’existence d’extraterrestres. Pas de débris de Roswell, pas de documents sur la Zone 51, pas de technologies aliens. “J’ai fouillé partout”, confiera-t-il. “Wright-Patterson, la NASA, tous les endroits où étaient supposés être cachés les secrets sur les OVNIs. Rien, nada, que dalle.

Cette conclusion aurait dû clore le débat, mais les théoriciens du complot ont retourné l’argument : si Kuji n’a rien trouvé, c’est justement la preuve que la conspiration existe et qu’elle est plus complexe et secrète que ce qu’on pourrait imaginer. The truth is ‘still’ out there, comme dirait Mulder… Mais elle n’est pas dans les serveurs du Pentagone visiblement…

Sources : Security in Cyberspace - Rome Laboratory Case Study, Wikipedia - Mathew Bevan, Kuji Media - Confessions of a hacker, InformIT - The Rome Labs Case, ISC2 - 30 Years After Two Kids Broke into the Air Force, Cryptologic Foundation - 1994: Griffiss Air Force Base finds malware

La NASA a réparé une caméra à 600 millions de km en la chauffant à fond

Par : Korben
22 juillet 2025 à 16:34

Vous savez comment la NASA a réparé une caméra qui orbite autour de Jupiter ? Et bien en la mettant dans un four. Non, je déconne pas.

La sonde Juno tourne autour de Jupiter depuis 2016, et elle embarque une caméra appelée JunoCam qui nous envoie des images absolument dingues de la plus grosse planète du système solaire. Sauf que voilà, après 46 orbites nickel chrome, la caméra a commencé à faire des siennes lors de la 47ème orbite. Les images étaient pourries, pleines de bruit et de lignes bizarres.

Les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory ont alors vite compris le problème : les radiations de Jupiter, qui sont absolument monstrueuses, avaient bousillé le régulateur de tension de la caméra. Pour vous donner une idée, Jupiter émet tellement de radiations que la NASA avait prévu que JunoCam ne survive que 8 orbites, soit environ 400 jours. Mais la petite caméra qui le pouvait a tenu courageusement 5 fois plus longtemps que prévu !

Bon, le souci c’est qu’envoyer un nouveau régulateur via Amazon Prime à 600 millions de kilomètres, c’est pas vraiment une option. Alors les mecs de la NASA ont sorti une idée complètement folle de leur chapeau : Et si on faisait chauffer la caméra pour réparer les dégâts ?

Cette technique s’appelle le “recuit” (annealing en anglais), et c’est un procédé utilisé en métallurgie où on chauffe un matériau puis on le laisse refroidir lentement. Ça permet parfois de corriger des défauts dans la structure du matériau au niveau microscopique. Mais personne ne savait si ça marcherait sur du silicium irradié dans l’espace.

Jacob Schaffner, l’ingénieur de Malin Space Science Systems qui s’occupe de JunoCam, explique : “On savait que le recuit peut parfois modifier un matériau comme le silicium au niveau microscopique, mais on ne savait pas si ça réparerait les dégâts. On a commandé au chauffage de JunoCam de monter la température à 25°C, soit bien plus chaud que d’habitude pour la caméra, et on a attendu en retenant notre souffle.

Et bam ! Miracle, ça a marché. La caméra s’est remise à produire des images nickel. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, après quelques orbites supplémentaires, les images ont recommencé à merder vers l’orbite 55.

Là, c’était la panique à bord. La sonde devait passer super près de Io, une des lunes de Jupiter, et il fallait absolument que la caméra fonctionne pour capturer ce moment historique. Cette fois, ils ont carrément mis le chauffage au max. Et re-miracle, ça a encore fonctionné ! Juste à temps pour capturer des images époustouflantes de Io et ses volcans en éruption.

Le plus fou dans cette histoire, c’est que cette technique de réparation par chauffage a tellement bien marché que l’équipe de Juno l’a testée sur d’autres instruments et systèmes de la sonde. Scott Bolton, le responsable scientifique de la mission, est super enthousiaste : “Juno nous apprend comment créer et maintenir des vaisseaux spatiaux résistants aux radiations, et ces leçons vont bénéficier aux satellites en orbite autour de la Terre. Je pense que ce qu’on a appris avec Juno sera applicable aux satellites militaires et commerciaux, ainsi qu’à d’autres missions de la NASA.

Malheureusement, lors de la 74ème orbite, le bruit est revenu dans les images et la NASA n’a pas dit s’ils allaient retenter le coup du four spatial une troisième fois. Peut-être qu’ils attendent le bon moment pour ressortir leur botte secrète.

Tout cela prouve que même avec toute leur technologie de pointe, les ingénieurs de la NASA doivent parfois improviser des solutions à la MacGyver comme à l’époque où on mettait nos cartes graphiques dans le four pour les réparer, sauf que là c’est une caméra qui se trouve à 600 millions de bornes et qui file à 200 000 km/h autour d’une planète géante radioactive.

Bref, cette technique de réparation par recuit pourrait se rajouter aux procédures de maintenance des satellites et des sondes spatiales, qui sait ? Comme ça, au lieu de considérer qu’un instrument endommagé par les radiations est foutu, on pourra peut-être le ressusciter avec un bon coup de chaud et ainsi économiser des millions tout en prolongeant la durée de vie de certaines missions spatiales.

Par contre, n’essayez pas la même chose en mettant votre smartphone ou votre laptop au four, ils risquent de ne pas aimer ^^.

Source

Gary McKinnon - Le hacker qui a presque prouvé l'existence des extraterrestres

Par : Korben
10 juillet 2025 à 07:00

Cet article fait partie de ma série de l’été spécial hackers. Bonne lecture !

Si vous pensiez que chercher des preuves d’extraterrestres sur Google c’était déjà chelou, attendez de voir ce que Gary McKinnon a fait ! Ce mec de 35 ans a tout simplement décidé de s’inviter sur les serveurs de la NASA et du Pentagone pour vérifier par lui-même si les petits hommes verts existaient. Et devinez quoi ? Il a trouvé un fichier Excel intitulé “Non-Terrestrial Officers”… du coup, soit la NASA gère une flotte spatiale secrète, soit quelqu’un a un sens de l’humour cosmique !

NASA - Voyager 1 ressuscite ses propulseurs morts depuis 20 ans

Par : Korben
16 mai 2025 à 13:00

47 ans !

C’est l’âge de Voyager 1, le plus lointain objet fabriqué par l’Homme, qui continue de fonctionner dans l’espace interstellaire des milliards de kilomètres de la Terre. Ce truc est plus vieux que moi ! C’est dire !

Mais quand les propulseurs de secours qui maintiennent sa précieuse antenne pointée vers nous ont commencé à montrer des signes de défaillance, les ingénieurs de la NASA ont tenté l’impensable : ressusciter des propulseurs déclarés morts depuis 20 ans. C’était un pari très risqué mais nécessaire s’ils voulaient que cette mission initiée en 1977 perdure.

NASA unveils first look at SUV-sized Mars Chopper concept

Par : Ida Torres
20 décembre 2024 à 11:07

NASA’s Ingenuity Mars Helicopter was a groundbreaking piece of equipment that was able to be the first human-made object to fly to a different planet back in 2021. And while it crashed in January of this year, it was still able to make 72 flights in under three years. Now that it’s not functioning anymore, NASA is looking at building the next object that will give us a peek into another planet.

Designer: NASA

They have unveiled the early design renderings of the Mars Chopper, their proposed follow-up to the Ingenuity Mars Helicopter. It’s a huge leap from the original as this one is the size of an SUV with six rotor blades to help it fly across the planet. It will be able to carry up to 11 pounds of science payloads across 1.9 miles per Mars day.

The initial renders show the three-legged drone gliding over the supposed landscape of Mars. Since Ingenuity was much smaller, this will hopefully be able to surpass its achievements and give us an even better view and understanding of Mars. It should be able to help scientists in studying Martian terrain and at a faster rate.

While it’s still in its “early conceptual and design stages”, there is already anticipation in how the Chopper can give us a glimpse into the previously inaccessible areas. It’s not clear though if it will actually be sent to Mars.

The post NASA unveils first look at SUV-sized Mars Chopper concept first appeared on Yanko Design.

Prada Designs Spacesuit for the First Woman Astronaut On The Moon. Here’s what is different…

Par : Sarang Sheth
17 octobre 2024 à 19:15

When you think of spacesuits, luxury fashion probably doesn’t come to mind—but Axiom Space and Prada are changing that. Together, they’ve unveiled the Axiom Extravehicular Mobility Unit (AxEMU), a next-generation spacesuit designed for NASA’s Artemis III mission, which will return astronauts to the Moon. This suit represents a groundbreaking shift in both form and function, blending the technical precision required for space exploration with the high-performance materials and design innovations Prada is known for. And it’s more than just a style statement: the AxEMU has been carefully crafted to support the historic lunar landing of astronaut Christina Koch, who will be the first woman to walk on the Moon.

Designers: Axiom Space and Prada

An Unlikely Collab between NASA and Prada

At first glance, the AxEMU may not look like the bulky spacesuits we’ve come to expect. In fact, that’s the point. Designed with a scalable and adaptable architecture, this suit breaks free from the rigid, one-size-fits-all approach of traditional space gear. The AxEMU is built to accommodate a wide range of body types, allowing astronauts from various anthropometric percentiles—meaning different heights, weights, and builds—to feel comfortable and functional in the suit. Whether you’re on the smaller side or fall into the larger percentile, the AxEMU adjusts to ensure maximum mobility, a critical factor for a mission as demanding as Artemis III.

Prada’s expertise in material science plays a key role here. The luxury fashion house worked closely with Axiom engineers to develop an outer layer that not only looks sleek but also performs under extreme conditions. Crafted from a reflective white material, this layer helps regulate temperature by reflecting the sun’s heat while simultaneously protecting the astronaut from lunar dust and radiation. While traditional spacesuits focus on pure functionality, the AxEMU integrates aesthetics with performance, combining Prada’s advanced sewing techniques with Axiom’s life support technology to create something truly revolutionary in both appearance and utility.

High-Tech Meets High-Street Fashion

What truly sets the AxEMU apart from its predecessors is its balance between high-end design and cutting-edge technology. The suit boasts enhanced safety systems, including a regenerable carbon dioxide scrubbing system that ensures astronauts can breathe safely during spacewalks lasting up to eight hours. It also features advanced cooling technology, which is crucial for maintaining comfort in the extremes of the lunar environment. Astronauts will be better equipped to perform complex tasks thanks to upgraded dexterity in the gloves—something previous spacesuits struggled with, often limiting the fine motor control astronauts need to manipulate tools or conduct experiments.

The helmet also offers significant upgrades, with an advanced visor that improves visibility in the harsh lighting conditions of the Moon’s surface. The design of the AxEMU is about more than just protection; it’s about enabling astronauts to push the boundaries of what’s possible in space exploration. Thanks to Prada’s involvement, the suit’s exterior may feel more like high-performance sportswear than traditional space armor. But make no mistake—this is gear built to survive the extreme cold and searing heat of the Moon’s surface, with every detail engineered to keep astronauts safe and functional in one of the most hostile environments known to man.

What Makes The AxEMU So Different?

Compared to existing spacesuits, the AxEMU is a leap forward in versatility and user experience. Most current spacesuits, like NASA’s EMU (Extravehicular Mobility Unit), were designed decades ago, with little adaptation for the variety of missions astronauts now face. The AxEMU, by contrast, is built with a flexible architecture that can evolve for different missions, from the lunar surface to low-Earth orbit. This flexibility allows Axiom Space to customize the suit for a wide range of environments and tasks, whereas older suits were often mission-specific, with limited adaptability.

Safety is another area where the AxEMU shines. Conventional spacesuits are built with basic redundancy, but the AxEMU integrates a more robust set of redundant systems, ensuring multiple fail-safes in life support and mobility functions. This suit also goes beyond standard temperature control, using Prada’s material expertise to provide better heat management, allowing astronauts to remain comfortable during long spacewalks, even in the harsh lunar environment. Furthermore, the AxEMU has been tested with advanced simulations, including underwater testing to mimic the reduced gravity on the Moon, setting a new standard for preparation and reliability.

Designed for Christina Koch: A Spacesuit for the First Woman on the Moon

Christina Koch will make history as the first woman to walk on the Moon, and the AxEMU has been designed with that momentous occasion in mind. While traditional spacesuits were largely designed for male astronauts, the AxEMU has been engineered with inclusivity at its core. One of the key differences lies in its customizability: unlike older suits that often required uncomfortable modifications for female astronauts, the AxEMU offers a better fit right from the start, making adjustments seamless and comfortable for a wide range of body types. This is particularly important for Koch, as a properly fitted suit means enhanced mobility and reduced fatigue during long spacewalks.

Additionally, the suit’s gloves, helmet, and overall design have been tailored for precision, allowing Koch to work more efficiently on the lunar surface. The improved dexterity of the gloves will enable her to conduct more intricate scientific tasks, such as collecting samples and performing experiments, without the restrictions of older spacesuit designs. For Koch, the first woman to explore the Moon, having a suit that adapts to her needs, rather than her adapting to the suit, marks a symbolic and practical step forward in space exploration, ensuring that future missions can be more inclusive.

The AxEMU represents the future of spacesuits—one where technology, design, and inclusivity come together to push the boundaries of human potential. With Christina Koch set to wear this groundbreaking suit during her historic moonwalk, the AxEMU is leading the way into a new era of space exploration, where astronauts of diverse backgrounds, genders, and physiques will have the tools they need to reach new frontiers.

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Breathing Fresh: NASA’s Top 12 Air-Purifying Plants for Cleaner Indoor Spaces

8 octobre 2024 à 23:30

In 1989, the National Aeronautics and Space Administration (NASA) partnered with the Associated Landscape Contractors of America (ALCA) to conduct a Clean Air Study. Led by Dr. B. C. Wolverton, the study provided a comprehensive list of plants that are highly effective at purifying indoor air. The research demonstrated that plants have the ability to filter pollutants such as benzene, ammonia, and formaldehyde, which helps mitigate the effects of Sick Building Syndrome. Certain tropical houseplants were found to be particularly efficient in removing formaldehyde, trichloroethane, benzene, and other harmful substances from the air, replacing them with oxygen. According to the report, it is recommended to have at least one plant for every hundred square feet of indoor space, be it at home or in the office.

Designer: Ugly Duckling ID

Common Indoor Pollutants

Trichloroethylene, formaldehyde, benzene, xylene, ammonia, nitrogen dioxide (NO2), sulfur dioxide (SO2), and suspended particulate matter (SPM) are harmful substances found in various products and environments.

• Trichloroethylene, present in inks and pa2ints, can lead to symptoms such as dizziness and coma.
• Benzene, used in plastics and tobacco smoke, may result in drowsiness and unconsciousness.
• Formaldehyde, commonly found in paper products and fabrics, can cause irritation and swelling in the respiratory system.
• Ammonia, found in cleaning products, can cause eye irritation and sore throat.
• Xylene, present in rubber and vehicle exhaust, can lead to liver and kidney damage.
• NO2 and SO2, emitted by vehicles and factories, can harm the cardiovascular and respiratory systems.
• SPM, small particles in the air, can irritate the eyes and respiratory tract and contribute to long-term health issues like asthma and cardiovascular problems.

Top 12 Air-Purifying Plants

1. Areca Palm (Dypsis lutescens)

Image courtesy of: Spaces

The Areca palm, native to Madagascar, is a popular foliage houseplant known for its ability to purify the air by removing formaldehyde, xylene, and toluene. As a houseplant, it thrives indoors and can tolerate both shade and bright light. It requires less frequent watering and prefers temperatures ranging from 15 to 35 degrees Celsius and it adds beauty and charm to any indoor space.

2. Snake Plant (Sansevieria trifasciata)

Image courtesy of: Rawpixel

Sansevieria, commonly known as Mother-in-law’s tongue or Snake plant, is an incredibly resilient indoor plant that thrives even in low light conditions. It is a perfect choice for those seeking a low-maintenance plant as it requires infrequent watering. Moreover, Sansevieria has been recognized as one of the most effective air-purifying plants, capable of eliminating benzene, formaldehyde, trichloroethylene, xylene, and toluene from the surrounding air. It can adapt to various temperature ranges, from 5 to 45 degrees Celsius, making it suitable for different climates.

3. Money Plant (Epipremnum aureum)

Image courtesy of: eddows_arunothai

The money plant, belonging to the Araceae plant family, is a popular houseplant found in French Polynesia. It is highly adaptable and can thrive in various indoor environments. It has the ability to effectively purify the air by removing benzene, formaldehyde, trichloroethylene, xylene, and toluene. As a houseplant, its growing habits and characteristics are as follows: it prefers indoor locations, tolerates shade and artificial light, requires less frequent watering, and can withstand temperatures ranging from 15 to 45 degrees Celsius.

4. English ivy (Hedera helix)

Image courtesy of: kolomietsolena

English Ivy, a flowering plant from the Araliaceous family, is a highly popular vine plant in Europe. It is native to most of Europe and Western Asia. Notably, English Ivy has been identified as one of the most efficient plants in removing benzene, formaldehyde, trichloroethylene, xylene, and toluene from the air. As a houseplant, its growing habits and characteristics include indoor location preference, tolerance to shade and artificial light, less frequent watering requirements, and a temperature range of 5 to 30 degrees Celsius.

5. Peace Lily (Spathiphyllum)

Image courtesy of: Elisall

The peace lily, belonging to the Araceae plant family, is a well-known indoor plant. It has been identified as one of the most efficient plants in eliminating benzene, formaldehyde, trichloroethylene, ammonia, xylene, toluene, and other pollutants from the air. As a houseplant, it thrives indoors and can tolerate both shade and artificial light. It requires less frequent watering and prefers temperatures ranging from 16 to 32 degrees Celsius.

6. Barberton Daisy (Gerbera jamesonii)

Image courtesy of: natanavo

Gerbera, a genus of flowering plants in the Asteraceae family, is renowned for its vibrant and lustrous flowers. It is a popular choice due to its ability to withstand adverse weather conditions and thrive in bright light. Notably, Gerbera is effective in purifying the air by eliminating benzene, formaldehyde, and trichloroethylene. As a houseplant, it flourishes indoors, tolerating both shade and bright light. It requires less frequent watering and prefers temperatures ranging from 15 to 25 degrees Celsius.

7. Chinese Evergreens (Aglaonema Modestum)

Image courtesy of: Jsttanrak

Aglaonema, a member of the Araceae family, is a popular indoor plant originating from tropical and subtropical regions of South Asia. With over 100 popular varieties, it is both visually appealing and low-maintenance. Notably, Aglaonema is known for its ability to cleanse the air by removing benzene and formaldehyde. As a houseplant, it thrives in indoor locations, tolerates shade and artificial light, requires less frequent watering, and prefers temperatures ranging from 15 to 30 degrees Celsius.

8. Spider Plant (Chlorophytum comosum)

Image courtesy of: araleboy

Chlorophytum comosum, a member of the Asparagaceae plant family, originates from southern Africa. This popular houseplant, known as the spider plant, is not only elegant and fast-growing but also easy to care for. A report by the university’s Cooperative Extension Service highlighted the spider plant as one of the top varieties for effectively removing VOCs. It has been found to cleanse the air by eliminating formaldehyde, xylene, and toluene. As a houseplant, the spider plant thrives indoors, tolerating shade and artificial light, requiring less frequent watering, and favoring temperatures ranging from 15 to 30 degrees Celsius.

9. Aloe Vera (Aloe barbadensis mill)

Image courtesy of: Olivier_Le_Moal

Aloe vera, a succulent plant belonging to the Asphodelaceae family, is a remarkable plant known for its numerous benefits and medicinal uses since ancient times. It can withstand adverse weather conditions and thrives in bright light, making it suitable for deserts. Aloe vera is also effective in purifying the air by eliminating benzene and formaldehyde. As a houseplant, it prefers indoor locations, tolerates both shade and bright light, requires less frequent watering, and can thrive in temperatures ranging from 15 to 45 degrees Celsius.

10. Rubber plant (Ficus elastica)

Image courtesy of: andriymedvediuk

The Rubber Plant, classified under the genus Ficus in the Moraceae plant family, is native to South Asia. This houseplant has been discovered to effectively eliminate formaldehyde from the air. As a houseplant, it thrives indoors, tolerating both shade and artificial light. It requires less frequent watering and prefers temperatures ranging from 15 to 30 degrees Celsius.

11. Boston Fern (Nephrolepis exaltata)

Image courtesy of: MargJohnsonVA

The Boston fern, belonging to the Nephrolepidaceae family and the Nephrolepis genus, is native to humid forests and swamps. It is known for its ability to effectively eliminate formaldehyde, xylene, toluene, airborne germs, molds, and bacteria from indoor air. As a houseplant, it thrives in indoor locations, tolerating both shade and artificial light. It requires frequent watering and prefers temperatures ranging from 15 to 35 degrees Celsius.

12. Bamboo Palm (Chamaedorea seifrizi)

Image courtesy of: Natabuena

The Bamboo palm, part of the Chamaedorea genus in the Aceraceae plant family, is one of the 107 species within its genus. This plant thrives in shady and humid conditions, often found growing under trees in rainforests. It is known for its ability to effectively remove benzene, formaldehyde, trichloroethylene, xylene, and toluene from the air. As a houseplant, it prefers indoor locations and can tolerate shade and artificial light. It requires frequent watering and thrives in temperatures ranging from 10 to 35 degrees Celsius.

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LEGO® Technic™ NASA model set brings the Lunar Rovel Module to your table

Par : Ida Torres
7 août 2024 à 13:20

While LEGO® sets were probably originally built for kids to enjoy, most of the people I know who play with these patented bricks and sets are grownups. Granted, these are adults who were somehow “deprived” of owning some of these pretty expensive sets, it’s just one of those toys that can be enjoyed by children and adults of all ages. There are sets however that are especially built for grown-ups as they are pretty detailed and contain a lot of intricate and authentic parts.

Designer: Lego

This new LEGO® set they’re releasing in particular is meant for adults and will appeal to those who are into space travel. The LEGO® Technic™ NASA model set includes a displayable model version of the Lunar Rover Module that was aboard the historic Apollo 17 mission back in 1972. It also includes 3 attachable equipment sets that includes a lot of authentic details. Basically, this LEGO® set is for the big boys and girls who are very much interested in outer space and everything NASA.

If you are a frustrated (or aspiring) astronaut, you can test out some of the steering and suspension included in the set and play around with equipment like the model battery pack (with its heating and cooling elements), a TV camera with antennae, communications unit, and even a shovel and drill so you can pretend to find LEGO® Moon rock elements. There’s even a Traverse Gravimeter Experiment that was carried by the Apollo 17 during NASA’s very last Apollo mission.

Aside from the enjoyment of building this LEGO® set, you will also get a deeper insight in the Apollo missions (if you didn’t already know everything there is to know about it). The young ones may need adult assistance for this as there are a lot of detailed equipment with this and it’s a hefty 1,913-piece set.

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