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Boitiers CPL - C'est l'heure de tester le Kit Multiroom Devolo Magic 2 WiFi 6 Next

Par : Korben
22 octobre 2025 à 06:25
– Article en partenariat avec Devolo –

J’avais besoin de WiFi dans un local technique pour brancher des caméras de surveillance parce que mes routeurs sont à l’opposé de la zone à couvrir et finalement la solution la plus fiable et la moins prise de tête que j’ai trouvé, ça a été de passer par mes bons vieux câbles électriques.

Devolo m’a donc envoyé ses Magic 2 WiFi 6 Next en test (Le multiroom kit avec trois adaptateurs), et je les ai vraiment trouvé pas mal. Le kit se compose d’une prise LAN que vous branchez à votre routeur en ethernet, et de deux prises WiFi que vous placez là où vous voulez chez vous. Et le tout communique via votre réseau électrique (technologie CPL ou powerline pour les intimes), et diffuse du WiFi 6 avec mesh intégré.

L’installation prend deux minutes chrono. Vous branchez les trois prises, vpous attendez un peu que toutes les diodes passent au blanc, puis avec l’app devolo Home Network, vous configurez tout ça. Aucune bidouille, aucun paramétrage manuel puisque les trois adaptateurs sont détecté tout seuls et créent alors un réseau mesh transparent.

Attention ne branchez JAMAIS vos adaptateurs CPL sur une multiprise car ça crée des perturbations qui massacrent les perfs. Branchez-les directement sur une vraie prise murale, et ensuite vous pourrez utiliser la prise intégrée aux boitiers pour brancher votre multiprise par-dessus.

Le gros atout du CPL face au mesh WiFi classique, c’est sa stabilité. Un mesh WiFi pur va fluctuer selon les interférences, les murs, les voisins qui balancent du 2.4 GHz à fond. Alors que là, le backhaul (la connexion entre les prises) passe par les câbles électriques à 2400 Mbps max, donc zéro fluctuation. Le WiFi 6 diffusé ensuite monte jusqu’à 3000 Mbps (574 Mbps en 2,4 GHz + 2402 Mbps en 5 GHz), avec du roaming automatique entre les prises.

Par contre, je vais être clair, les performances dépendent énormément de la qualité de votre installation électrique. Si votre maison date de Mathusalem avec un câblage pourri, vous n’atteindrez jamais les débits théoriques. C’est le seul point noir du CPL… ça dépend énormément de votre install électrique.

Ensuite, j’ai mesuré les performances avecc ma configuration. Même étage que le routeur je suis environ 500 Mbps en CPL et au premier étage je suis entre 330 et 415 Mbps selon où je me trouve. Du coup, pour mes caméras de surveillance ou se faire un film en streaming 4K, c’est largement suffisant et surtout ultra-stable.

Si vous regardez bien, sous chaque prise WiFi il y a deux ports Ethernet gigabit, ce qui est parfait si vous avez des appareils filaires à brancher (NAS, switch, caméras PoE avec injecteur…etc) et tout le réseau est extensible puisque vous pouvez ajouter autant de prises Devolo que vous voulez partout chez vous pour couvrir une surface gigantesque.

Le système Devolo embarque également tout ce qu’on attend d’une solution de routeurs / répéteurs modernes : un chiffrement WPA3 pour la sécurité, du WiFi invité pour vos potes histoire de pas leur filer votre mot de passe principal, contrôle parental avec programmation horaire, et Airtime Fairness pour que vos appareils rapides ne soient pas ralentis par le vieux smartphone de belle-maman. Tout se pilote bien sûr via l’app devolo Home Network, disponible sur iOS et Android.

Pour ceux qui ont des connaissances pointues en CPL, sachez que ce système utilise la techno G.hn qui est plus rapide et plus stable que l’ancien HomePlug AV2. Donc si vous avez de vieux adaptateurs CPL qui traînent, autant les offrir à quelqu’un qui n’en a pas parce que la différence de performances est énorme. Le G.hn gère carrément mieux les perturbations et offre des débits très supérieurs.

Voilà, alors si vous êtes comme moi et que vous avec une maison ancienne avec des murs épais, plusieurs étages, ou des zones où le WiFi ne passe juste pas genre loin dans le jardin, suffit d’avoir l’électricité et vous êtes opérationnel. Par contre, si vous vivez dans un appart récent avec des murs en placo, un simple système mesh WiFi fera probablement l’affaire pour moins cher.

Maintenant le truc qui pique un peu mais quand on aime on ne compte pas, c’est le prix. Comptez environ 400-470 euros le kit Multiroom (3 adaptateurs) selon les revendeurs. C’est cher, mais quand l’alternative c’est de tirer des câbles Ethernet à travers toute la baraque ou de galérer avec un mesh WiFi capricieux dans une vieille baraque, ça se défend. Et Devolo offre une garantie de trois ans, donc vous êtes tranquille.

Notez qu’il existe aussi un Starter Kit à deux adaptateurs autour de 240-260 euros si vous avez une surface plus modeste.

Donc voilà, pour mon local technique et mes caméras WiFi, le Devolo Magic 2 WiFi 6 Next fait très bien le job. Après c’est comme tout, c’est une solution miracle mais pour des cas comme le mien où le WiFi classique ne suffit pas et que les distances sont trop grandes, ça change la vie ! Et maintenant j’ai un super wifi pour bosser dans le jardin et faire mes tests de caméras !

À partir d’avant-hierFlux principal

WhoFi - Votre corps a une empreinte Wi-Fi unique

Par : Korben
24 juillet 2025 à 13:42

Ce matin au petit déj, je suis tombé sur un doc de recherche qui m’a fait recracher mon café soluble tout dégeu des vacances : des scientifiques italiens peuvent maintenant vous reconnaître à 95,5% juste en analysant comment votre corps déforme les signaux Wi-Fi. Et le pire, c’est que ça marche même à travers les murs.

Les chercheurs de l’Université La Sapienza de Rome (Danilo Avola, Daniele Pannone, Dario Montagnini et Emad Emam) ont baptisé leur bébé “WhoFi”, et celui-ci utilise ce qu’on appelle le CSI (Channel State Information) pour créer une sorte d’empreinte biométrique basée sur la façon dont votre corps interfère avec les ondes Wi-Fi.

En gros, quand une onde Wi-Fi traverse votre corps, elle est modifiée de manière unique par vos os, vos organes, votre composition corporelle. C’est comme si votre squelette et vos entrailles créaient une signature radio personnelle. Les chercheurs ont donc entraîné un réseau de neurones profonds avec une architecture Transformer (oui, comme pour ChatGPT) pour reconnaître ces patterns uniques.

Le plus flippant dans tout ça, c’est que contrairement aux caméras qui ne voient que votre surface, le Wi-Fi pénètre littéralement à l’intérieur de vous. Votre densité osseuse, la forme de vos organes…etc tout ça crée des distorsions spécifiques dans le signal. C’est comme si on pouvait vous scanner en permanence sans que vous le sachiez.

Pour tester leur système, l’équipe a utilisé le dataset NTU-Fi, une référence dans le domaine du sensing Wi-Fi. Et là, bam ! 95,5% de précision pour identifier les personnes. C’est énorme. Pour vous donner une idée, EyeFi, un système similaire développé en 2020, plafonnait à 75%. On parle donc d’une amélioration de 20 points, ce qui est colossal dans ce domaine.

Mais attendez, c’est pas fini car le truc vraiment balèze avec WhoFi, c’est qu’il n’a pas besoin d’être réentraîné pour chaque nouveau point d’accès. Le modèle Transformer peut généraliser et s’adapter à de nouvelles conditions sans avoir besoin d’apprendre spécifiquement chaque environnement. En clair, une fois que le système vous connaît, il peut vous reconnaître partout où il y a du Wi-Fi. Et s’il y a plus du tout de Wi-Fi c’est que c’est moi qui suis dans le coin parce que je bloque tout à cause des moules frites à volonté d’hier soir ^^.

Imaginez les implications d’une telle techno. Vous entrez dans un café, un magasin, un aéroport, et hop, vous êtes identifié sans même vous connecter au Wi-Fi. Pas besoin de sortir votre téléphone, pas besoin de badge, votre corps fait office de carte d’identité ambulante. C’est à la fois très cool et terrifiant. Les chercheurs se défendent en disant que leur système est plus “privacy-preserving” que les caméras traditionnelles parce qu’il ne capture pas d’images…. Mouais, permettez-moi d’être sceptique. Certes, on ne voit pas votre tête, mais on peut vous traquer partout où il y a du Wi-Fi, et ça, c’est partout de nos jours.

Le CSI, pour ceux qui se demanderaient, c’est en fait l’information sur l’état du canal Wi-Fi. Chaque fois qu’un signal Wi-Fi est transmis, il contient des données sur comment le signal a été affecté pendant son voyage. C’est normalement utilisé pour optimiser la transmission, mais les chercheurs ont détourné ça pour en faire un outil d’identification.

Voilà donc pour les bonnes nouvelles…

Bien sûr, ce n’est pas nouveau que les chercheurs s’intéressent au Wi-Fi pour détecter des trucs. On a déjà vu des systèmes capables de détecter des chutes, de reconnaître des gestes, ou même de voir à travers les murs, mais là, on franchit un cap avec l’identification précise des individus.

Pour être honnête, la technologie en elle-même est bluffante. Utiliser des variations d’amplitude et de phase dans les signaux Wi-Fi pour créer une signature biométrique unique, c’est très malin je trouve surtout que les chercheurs ont même implémenté des techniques de data augmentation pour rendre le système plus robuste au bruit et aux variations mineures du signal.

Le problème c’est si cette technologie devient omniprésente sans que personne ne s’en rende compte car contrairement aux caméras qui sont visibles ou aux lecteurs d’empreintes qui nécessitent votre coopération, le Wi-Fi est invisible et dispo partout. Vous pourriez donc être tracké du moment où vous entrez dans un bâtiment jusqu’à votre sortie, avec une précision chirurgicale. Et si c’est couplé à d’autre techno, ce sera encore pire : reconnaissance faciale + tracking Wi-Fi + géolocalisation GPS… On arrivera alors à un niveau de surveillance qui ferait passer “1984” d’Orwell pour un conte de fées.

Les chercheurs affirment que pour l’instant, c’est purement académique et qu’il n’y a pas d’applications commerciales ou gouvernementales prévues, mais soyons réalistes deux secondes. Une technologie capable d’identifier les gens à quasi 100% sans aucun équipement spécial autre que des routeurs Wi-Fi standards, les agences de renseignement et les entreprises de marketing doivent déjà se frotter les mains.

Et pour se protéger de ça, ça devient compliqué. Porter une armure en plomb ? Pas très pratique. Brouiller les signaux Wi-Fi autour de vous ? Illégal dans la plupart des pays. Non, en vrai on n’a pas vraiment de solution pour l’instant.

Heureusement, certains chercheurs travaillent déjà sur des contre-mesures. Des techniques comme le “CSI fuzzing” ou la randomisation CSI sont explorées pour protéger la vie privée. L’idée est de modifier les signaux pilotes pour corrompre les informations CSI tout en préservant la communication normale.

Bref, pour conclure, WhoFi est une prouesse technologique indéniable mais comme souvent avec ce genre d’innovation, la question n’est pas “peut-on le faire ?” mais “devrait-on le faire ?” car dans notre monde où la vie privée est déjà bien bien mise à mal, rajouter une couche de surveillance invisible et omniprésente me semble être un peu too much…

Source : WhoFi: Deep Person Re-Identification via Wi-Fi Channel Signal Encoding

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