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L'IA déniche des antibiotiques cachés dans les microbes les plus anciens de la Terre

Par : Korben
13 août 2025 à 13:58

C’est vraiment paradoxal, mais plus on avance dans la technologie, plus on se tourne vers ce qui est vraiment, vraiment vieux. Et là, je ne vous parle pas de vos vieux CD-ROM Windows 95, non, non, mais de trucs qui traînent sur Terre depuis des milliards d’années (comme Bayrou ^^).

Une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie vient de faire une découverte assez dingue. Ils ont utilisé une IA pour fouiller dans les protéines d’organismes appelés Archaea, des microbes tellement anciens qu’ils étaient déjà là avant que les bactéries ne deviennent “mainstream”. Ces bestioles survivent dans des conditions extrêmes : sources d’eau bouillante acide, cheminées volcaniques sous-marines, lacs salés où rien d’autre ne peut vivre. Bref, les endroits où même Bear Grylls ne mettrait pas les pieds.

Et ce qui est fou, c’est que ces microbes ont développé des mécanismes de défense complètement différents de ce qu’on connaît. Au lieu d’attaquer la membrane externe des bactéries comme le font la plupart des antibiotiques actuels, les composés découverts (baptisés sans originalité des “archaeasins”) s’attaquent directement aux signaux électriques à l’intérieur des cellules. C’est un peu comme si au lieu de défoncer la porte d’entrée, ils coupaient directement le disjoncteur de la maison.

L’équipe dirigée par César de la Fuente a utilisé un outil d’IA appelé APEX 1.1 pour scanner 233 espèces d’Archaea. Résultat, ils ont découvert plus de 12 600 candidats antibiotiques potentiels. Sur les 80 qu’ils ont synthétisés et testés en labo, 93% ont montré une activité antimicrobienne contre au moins une bactérie pathogène. C’est un taux de réussite assez impressionnant quand on sait que d’habitude, on tourne plutôt autour de quelques pourcents.

Selon l’OMS, on fait face en ce moment à une crise majeure avec 24 pathogènes prioritaires qui nécessitent de nouveaux antibiotiques de toute urgence. Seulement, voilà, le pipeline de développement de nouveaux antibiotiques est quasiment à sec, avec seulement 27 antibiotiques en développement clinique dont seulement 6 considérés comme vraiment innovants. Et pendant ce temps, les bactéries résistantes continuent de proliférer… Cela génère 2,8 millions d’infections résistantes aux antibiotiques se produisent chaque année rien qu’aux États-Unis.

Un des archaeasins testés, le numéro 73 (ils sont pas très créatifs pour les noms, j’avoue…), s’est montré aussi efficace que la polymyxine B sur des souris infectées. Pour ceux qui ne connaissent pas, la polymyxine B c’est un peu l’arme de dernier recours contre les infections multi-résistantes. C’est le genre de truc qu’on sort quand plus rien d’autre ne marche. Vous avez intérêt à bien bien prendre vos probiotiques après celui-là, pour ne pas repeindre encore une fois l’appart.

C’est donc un tout nouveau terrain de jeu qui s’ouvre car jusqu’à présent, la recherche d’antibiotiques s’est concentrée sur les bactéries, les champignons et parfois les plantes. Les Archaea, c’est donc un domaine complètement inexploré. Et vu qu’ils représentent une branche entière de l’arbre du vivant, distincte des bactéries et de tout le reste, le potentiel est énorme !

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’équipe de de la Fuente utilise l’IA pour chercher des antibiotiques dans des endroits improbables (oups, non pas là). Ils avaient déjà scanné l’ADN d’organismes éteints comme le mammouth laineux et même analysé les composés chimiques dans les venins d’animaux. L’idée, c’est que l’évolution a déjà fait le boulot pendant des millions d’années, alors il suffit de savoir où chercher.

Les chercheurs prévoient donc maintenant d’améliorer APEX pour qu’il puisse prédire l’activité antibiotique basée sur la structure 3D des molécules, et pas seulement leur séquence. L’objectif à terme, c’est évidemment d’arriver jusqu’aux essais cliniques sur l’homme. Mais ça, c’est encore une autre paire de manches qui prendra plusieurs années…

Bref, comme quoi, des solutions aux problèmes modernes se cachent parfois dans ce qu’il y a de plus ancien et ces microbes qui barbotent tranquillement dans leur soupe acide depuis des milliards d’années pourraient bien nous sauver la mise face aux superbactéries du 21e siècle qui déboulent en masse, notamment à cause du changement climatique.

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Des chercheurs font pousser un cerveau humain de poche

Par : Korben
12 août 2025 à 08:12

Vous savez quel est le pire cauchemar d’un labo pharmaceutique ? C’est investir des milliards dans un médicament qui fonctionne parfaitement sur les souris pour finalement découvrir qu’il est totalement inutile chez l’humain.

Bon, visiblement ça arrive dans 96% des cas pour les médicaments neuropsychiatriques selon les données de Johns Hopkins BME. Un taux d’échec qui ferait pâlir n’importe quel créateur de founder. Mais voilà qu’une équipe de chercheurs vient peut-être de trouver la solution en faisant pousser… des cerveaux humains miniatures.

C’est l’équipe d’Annie Kathuria à Johns Hopkins qui a réussi ce truc assez fou. Ils ont créé le tout premier organoïde cérébral complet, le MRBO (Multi-Region Brain Organoid), qui intègre toutes les régions majeures du cerveau humain. Pas juste un bout de cortex comme avant hein, mais un vrai petit cerveau avec ses vaisseaux sanguins rudimentaires et son activité neurale. La bestiole fait 6 à 7 millions de neurones ce qui comparé à votre cerveau qui en contient des dizaines de milliards, est ridicule, mais c’est déjà suffisant pour reproduire l’activité d’un cerveau fœtal de 40 jours.

Pour y parvenir, il utilisent une technique d’assemblage où au lieu d’essayer de tout faire pousser d’un coup, ils cultivent séparément les différentes régions cérébrales et les vaisseaux sanguins dans des boîtes de Petri, et ensuite, ils utilisent des protéines collantes qui font office de “superglue biologique” pour assembler le tout comme un puzzle 3D. Une fois collés ensemble, les tissus commencent alors naturellement à créer des connexions et à produire de l’activité électrique coordonnée.

Ce qui est dingue c’est que cet “‘organoïde” conserve environ 80% des types cellulaires qu’on trouve dans un cerveau humain en développement précoce. Les chercheurs ont même observé la formation d’une barrière hémato-encéphalique primitive, cette couche protectrice qui filtre ce qui peut ou ne peut pas entrer dans le cerveau. D’après ScienceDaily, c’est une première mondiale qui pourrait transformer radicalement la recherche médicale.

Mais alors pourquoi c’est si révolutionnaire ? Et bien ça permettrait de “faire de la science” sur du tissu cérébral humain sans toucher à un seul patient. Pour les maladies comme la schizophrénie, l’autisme ou Alzheimer qui affectent l’ensemble du cerveau et pas juste une région isolée, c’est donc un game-changer total.

En France, le CNRS a annoncé le lancement du programme PEPR MED-OoC début 2025. C’est un projet à 48 millions d’euros sur six ans pour développer la médecine personnalisée avec les organoïdes. Co-dirigé par le CEA, l’Inserm et le CNRS, ce programme vise à créer des modèles biologiques personnalisés et réduire l’expérimentation animale.

L’application la plus prometteuse c’est évidemment la médecine sur-mesure. En gros, on prélève vos cellules, on fait pousser un mini-vous cérébral, et on teste dessus quel traitement marchera le mieux pour VOTRE cerveau spécifique. Plus de loterie thérapeutique, plus de “on va essayer ça et voir si ça marche”. Cette approche permet déjà d’étudier la microcéphalie, les troubles du spectre autistique et même les effets du virus Zika sur le développement cérébral.

D’ailleurs, ça marche déjà pour d’autres organes. Une équipe chinoise a rapporté en 2024 les résultats d’un essai clinique où ils ont transplanté des îlots pancréatiques dérivés de cellules souches chez un patient diabétique de type 1. Du coup, sevrage complet de l’insuline en 75 jours avec une HbA1c normalisée à 5%. Alors si on peut faire la même chose avec les troubles neurologiques, c’est le jackpot médical !

Bon, maintenant avant que vous ne flippiez en mode Black Mirror, je vous rassure, ces mini-cerveaux ne sont pas conscients. L’Académie nationale de médecine insiste bien là-dessus !! Toutes les activités cellulaires observées ne peuvent pas être assimilées à des processus cognitifs, sensoriels ou moteurs. C’est juste du tissu biologique qui réagit, et pas un être pensant miniature.

Pour les chercheurs, ces organoïdes sont surtout une alternative éthique géniale car au lieu de tester sur des animaux (avec des résultats souvent non transposables) ou d’attendre des années pour des essais cliniques risqués, ils peuvent maintenant observer en temps réel comment une maladie se développe et tester immédiatement si un traitement fonctionne. Ça me fait penser aussi à cet ordinateur biologique dont j’ai parlé il y a quelques semaines…

Ce qui est fou, c’est qu’on n’est qu’au début de tout ça ! Et les applications potentielles sont énormes car ça va nous permettre de comprendre pourquoi certains cerveaux développent des maladies neurodégénératives et d’autres non, mais aussi de créer des banques d’organoïdes pour tester massivement de nouvelles molécules, ou même de développer des thérapies préventives personnalisées avant l’apparition des symptômes.

Alors oui, faire pousser des cerveaux en labo, ça peut sembler dystopique et je sais que certains d’entre vous sont déçus parce qu’ils espéraient une greffe ^^, mais quand on voit le potentiel pour soigner des maladies aujourd’hui incurables, c’est plutôt de l’espoir en boîte… de Petri.

Et avec les investissements massifs en France et aux États-Unis, on peut parier que d’ici quelques années, votre médecin pourra tester ses prescriptions sur votre jumeau cérébral miniature avant de vous les donner.

La NASA a réparé une caméra à 600 millions de km en la chauffant à fond

Par : Korben
22 juillet 2025 à 16:34

Vous savez comment la NASA a réparé une caméra qui orbite autour de Jupiter ? Et bien en la mettant dans un four. Non, je déconne pas.

La sonde Juno tourne autour de Jupiter depuis 2016, et elle embarque une caméra appelée JunoCam qui nous envoie des images absolument dingues de la plus grosse planète du système solaire. Sauf que voilà, après 46 orbites nickel chrome, la caméra a commencé à faire des siennes lors de la 47ème orbite. Les images étaient pourries, pleines de bruit et de lignes bizarres.

Les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory ont alors vite compris le problème : les radiations de Jupiter, qui sont absolument monstrueuses, avaient bousillé le régulateur de tension de la caméra. Pour vous donner une idée, Jupiter émet tellement de radiations que la NASA avait prévu que JunoCam ne survive que 8 orbites, soit environ 400 jours. Mais la petite caméra qui le pouvait a tenu courageusement 5 fois plus longtemps que prévu !

Bon, le souci c’est qu’envoyer un nouveau régulateur via Amazon Prime à 600 millions de kilomètres, c’est pas vraiment une option. Alors les mecs de la NASA ont sorti une idée complètement folle de leur chapeau : Et si on faisait chauffer la caméra pour réparer les dégâts ?

Cette technique s’appelle le “recuit” (annealing en anglais), et c’est un procédé utilisé en métallurgie où on chauffe un matériau puis on le laisse refroidir lentement. Ça permet parfois de corriger des défauts dans la structure du matériau au niveau microscopique. Mais personne ne savait si ça marcherait sur du silicium irradié dans l’espace.

Jacob Schaffner, l’ingénieur de Malin Space Science Systems qui s’occupe de JunoCam, explique : “On savait que le recuit peut parfois modifier un matériau comme le silicium au niveau microscopique, mais on ne savait pas si ça réparerait les dégâts. On a commandé au chauffage de JunoCam de monter la température à 25°C, soit bien plus chaud que d’habitude pour la caméra, et on a attendu en retenant notre souffle.

Et bam ! Miracle, ça a marché. La caméra s’est remise à produire des images nickel. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, après quelques orbites supplémentaires, les images ont recommencé à merder vers l’orbite 55.

Là, c’était la panique à bord. La sonde devait passer super près de Io, une des lunes de Jupiter, et il fallait absolument que la caméra fonctionne pour capturer ce moment historique. Cette fois, ils ont carrément mis le chauffage au max. Et re-miracle, ça a encore fonctionné ! Juste à temps pour capturer des images époustouflantes de Io et ses volcans en éruption.

Le plus fou dans cette histoire, c’est que cette technique de réparation par chauffage a tellement bien marché que l’équipe de Juno l’a testée sur d’autres instruments et systèmes de la sonde. Scott Bolton, le responsable scientifique de la mission, est super enthousiaste : “Juno nous apprend comment créer et maintenir des vaisseaux spatiaux résistants aux radiations, et ces leçons vont bénéficier aux satellites en orbite autour de la Terre. Je pense que ce qu’on a appris avec Juno sera applicable aux satellites militaires et commerciaux, ainsi qu’à d’autres missions de la NASA.

Malheureusement, lors de la 74ème orbite, le bruit est revenu dans les images et la NASA n’a pas dit s’ils allaient retenter le coup du four spatial une troisième fois. Peut-être qu’ils attendent le bon moment pour ressortir leur botte secrète.

Tout cela prouve que même avec toute leur technologie de pointe, les ingénieurs de la NASA doivent parfois improviser des solutions à la MacGyver comme à l’époque où on mettait nos cartes graphiques dans le four pour les réparer, sauf que là c’est une caméra qui se trouve à 600 millions de bornes et qui file à 200 000 km/h autour d’une planète géante radioactive.

Bref, cette technique de réparation par recuit pourrait se rajouter aux procédures de maintenance des satellites et des sondes spatiales, qui sait ? Comme ça, au lieu de considérer qu’un instrument endommagé par les radiations est foutu, on pourra peut-être le ressusciter avec un bon coup de chaud et ainsi économiser des millions tout en prolongeant la durée de vie de certaines missions spatiales.

Par contre, n’essayez pas la même chose en mettant votre smartphone ou votre laptop au four, ils risquent de ne pas aimer ^^.

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Pourquoi les voitures électriques rendent malades leurs passagers (et comment y remédier) ?

Par : Korben
22 juillet 2025 à 14:54

Allez j’ai une question pour vous : Avez-vous déjà eu la gerbe en voiture électrique ?

Parce que si oui, visiblement, vous n’êtes pas seul et les scientifiques commencent sérieusement à se pencher sur le problème. En fait, c’est même devenu un phénomène tellement répandu que des chercheurs du monde entier planchent sur des solutions, et certaines sont franchement… surprenantes.

Le truc, c’est que nos cerveaux sont habitués depuis des décennies aux voitures thermiques… Ce doux ronronnement du moteur, les vibrations du châssis, et tous ces petits signaux qui nous indiquent qu’on va accélérer ou freiner. Et bien dans une Tesla, une Ioniq ou une Zoé, tout ça n’existe plus. Et alors notre cerveau perd complètement les pédales, au sens propre comme au figuré.

William Emond, un doctorant français qui étudie le mal des transports à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, explique dans The Guardian que c’est exactement comme quand on va dans l’espace : “Quand on découvre un nouvel environnement de mouvement, le cerveau doit s’habituer parce qu’il n’a aucune expérience préalable dans ce contexte. C’est pour ça que presque tout le monde devient malade en apesanteur.” Je comprends mieux pourquoi j’ai l’impression d’être Thomas Pesquet quand je monte dans mon vaisseau spatial… euh ma caisse.

Mais attendez, c’est pas fini car le pire dans tout ça, c’est le freinage régénératif. C’est ce système qui recharge la batterie quand vous levez le pied de l’accélérateur et une étude publiée en mai 2025 dans l’International Journal of Human–Computer Interaction a confirmé que plus le niveau de régénération est élevé, plus les gens ont envie de vomir. En gros, au lieu de freiner brutalement comme dans une voiture normale, l’électrique décélère progressivement, et ce sont ces décélérations basse fréquence qui déclenchent la nausée.

D’ailleurs, selon les experts c’est encore pire pour les passagers arrière ce qui est “normal” puisqu’ils ne voient pas la route devant et ne peuvent pas anticiper les mouvements. Leur cerveau reçoit des signaux contradictoires : les yeux voient un habitacle immobile, mais l’oreille interne détecte du mouvement, ce qui donne un mal de mer sur quatre roues.

Le couple accélération instantanée n’arrange rien non plus car contrairement aux moteurs thermiques qui montent progressivement en régime, les électriques balancent tout leur couple d’un coup. Ça crée un effet de balancier brutal qui peut vraiment retourner l’estomac, surtout quand le conducteur n’est pas habitué et joue un peu trop avec la pédale.

Une étude de 2024 a même identifié une connexion directe entre les vibrations spécifiques des sièges dans les voitures électriques et la sévérité du mal des transports. L’absence de bruit moteur est même un facteur aggravant.

Heureusement, les constructeurs et les chercheurs ne restent pas les bras croisés. Les ingénieurs de l’Université du Michigan ont développé un système appelé PREACT qui incline automatiquement les sièges et resserre les ceintures avant les virages et les freinages. Testé sur plus de 150 volontaires, il réduit de moitié les scores de mal des transports. Pas mal non ?

Mais la solution la plus dingue vient du Japon où des chercheurs de l’Université de Nagoya ont découvert qu’écouter un son de 100 hertz pendant une minute avant de prendre la route peut considérablement réduire les nausées. Un simple fichier audio à télécharger sur votre smartphone et hop, fini les hauts-le-cœur. Ils ont testé ça sur un simulateur de conduite, une vraie voiture et même une balançoire (!), et ça marche à tous les coups.

Hyundai, de son côté, a pris une approche différente avec sa Ioniq 5 N : ils ont carrément ajouté des bruits de moteur artificiels et un système de changement de vitesses synthétique pour imiter une voiture thermique. C’est aussi couillon que de mettre un autocollant avec des flammes sur une trottinette électrique, mais apparemment ça aide vraiment le cerveau à mieux anticiper les mouvements.

D’autres constructeurs expérimentent aussi avec des éclairages d’ambiance qui changent selon l’accélération, des alertes haptiques dans les sièges, ou des systèmes audio qui préviennent des changements de direction. Certains véhicules autonomes intègrent aussi déjà des signaux sonores pour alerter des accélérations soudaines ou des virages serrés.

Et dire que jusqu’à 40% de ces symptômes de mal des transports seraient liés à la psychologie… En gros, si vous êtes convaincu que vous allez être malade en voiture électrique, hé bien vous avez de grandes chances de l’être effectivement. L’effet nocebo dans toute sa splendeur ! En ce qui me concerne, je roule en électrique depuis mars dernier et ni moi, ni ma famille n’avons eu ce souci de nausée. Ouf !

Bon, la bonne nouvelle c’est que notre cerveau finit évidemment par s’adapter et plus on roule en électrique, moins on a la nausée. C’est comme avec le mal de mer, les premiers jours sont durs mais après ça passe. Et puis avec 22% des ventes mondiales de voitures neuves qui sont maintenant électriques, on va bien finir par s’y faire, j’espère.

En attendant, si vous êtes du genre à avoir facilement le mal des transports, voici quelques conseils : Asseyez-vous à l’avant, regardez la route, ouvrez un peu la fenêtre pour avoir de l’air frais, et surtout, demandez au conducteur de réduire le niveau de freinage régénératif si possible. Et si vraiment rien ne marche, téléchargez ce fameux son de 100 hertz japonais (j’ai trouvé ça). Au pire, ça ne peut pas faire de mal, et au mieux, vous pourrez enfin profiter du silence de votre voiture électrique sans avoir envie de repeindre l’habitacle. Y’a aussi un mode sympa sur iOS qui vous évite d’avoir la gerbe si vous regardez trop votre smartphone en voiture. Pensez à l’activer !

Voilà, c’est quand même fou qu’on soit en train de résoudre les problèmes du transport du futur en ajoutant des bruits de moteur artificiels et des vibrations dans les sièges. On voulait des voitures silencieuses et sans vibrations, et maintenant on en rajoute pour ne pas vomir. D’ailleurs avec toute cette production de gerboulis, est ce qu’on peut encore qualifier ça de voiture propre ? J’en doute ^^.

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Cette technologie quantique va remplacer le GPS dans les avions

Par : Korben
22 juillet 2025 à 13:28

J’ai testé plein de gadgets dans ma vie, mais le jour où cette technologie sera disponible pour le grand public, je vais me jeter dessus parce que je trouve ça vraiment cool. En effet, Airbus et SandboxAQ viennent de prouver qu’on peut naviguer sans GPS grâce aux champs magnétiques terrestres et c’est normalement impossible à pirater parce que c’est basé sur la physique quantique.

Je vous explique tout tout tout comment ça marche, mais avant, pourquoi est ce qu’on veut se débarrasser du GPS ?

Et bien figurez-vous qu’en ce moment, c’est la cata. Il y a jusqu’à 1500 cas de brouillage GPS par jour rien que pour les avions de ligne. C’est passé de 200 incidents quotidiens début 2024 à 900 en moyenne au second trimestre. Et certains jours, on tape dans les 1350 vols affectés. Bref, c’est complètement dingue.

Le truc, c’est que le bon vieux GPS, c’est devenu super vulnérable car entre le jamming (qui noie le signal) et le spoofing (qui envoie de fausses positions), les pilotes galèrent, on ne sait plus où donner de la tête. Y’a même eu des cas où des avions ont failli entrer dans l’espace aérien iranien par erreur et le EGPWS (le système qui évite de se crasher dans une montagne) devient carrément peu fiable avec tous ces brouillages, au point que certains pilotes le désactivent.

Bref, c’est chaud patate.

Airbus a don collaboré avec SandboxAQ, une boîte de la Silicon Valley spécialisée dans l’IA et les capteurs quantiques et ensemble, ils ont développé le MagNav (ou AQNav pour les intimes) et le principe est génial

Si vous ne vous appelez pas Donald Trump, vous savez surement que la Terre a un champ magnétique ? En fait, chaque mètre carré de notre planète a sa propre signature magnétique unique. C’est comme une empreinte digitale, mais magnétique et le MagNav utilise des magnétomètres quantiques ultra-sensibles pour lire ces signatures et déterminer la position de l’avion.

Pour cela, un laser tire un photon sur un électron, l’électron absorbe le photon, puis le réémet en se relaxant. L’énergie de ce processus reflète alors l’intensité du champ magnétique local. Une IA embarquée compare ensuite cette signature avec des cartes magnétiques de référence, et boom, elle sait exactement où vous êtes.

Et comme je vous le disais en intro, c’est totalement impossible à brouiller ou à falsifier parce que contrairement au GPS qui reçoit des signaux numériques de l’extérieur (donc piratables), le MagNav mesure un phénomène naturel et analogique directement depuis l’intérieur de l’avion.

Acubed, la filiale d’innovation d’Airbus basée dans la Silicon Valley, a testé le système pendant plus de 150 heures de vol à travers les États-Unis et les résultats sont très positifs car le MagNav maintient une précision de position dans un rayon de 2 miles nautiques 100% du temps (ce qui satisfait les exigences de la FAA), et dans 64% des cas, il fait même mieux avec une précision de 550 mètres.

Jack Hidary, le CEO de SandboxAQ, a même déclaré que “C’est le premier système de navigation absolue vraiment nouveau depuis 50 ans.” Et je pense qu’il a raison car depuis l’invention du GPS dans les années 70, on n’avait pas vu une innovation aussi radicale dans la navigation.

Et surtout cette technologie quantique ne va pas servir qu’aux avions puisque les militaires sont déjà sur le coup pour détecter des sous-marins ou des tunnels souterrains (parce que les anomalies magnétiques, ça marche aussi sous l’eau et sous terre) et en médecine, on pourrait également l’utiliser pour détecter des signaux magnétiques faibles du cœur ou du cerveau.

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas de la science-fiction pour dans 20 ans, non, ça arrive bientôt… D’ailleurs, l’AQNav a déjà été sélectionné parmi 120 candidats pour le prix ACT-IAC 2025 Innovations Champion Award et TIME l’a classé dans ses meilleures inventions de 2024. Les analystes du marché prévoient aussi que le marché des capteurs quantiques pourrait atteindre entre 1 et 6 milliards de dollars d’ici 2040. C’est énorme, mais vu l’ampleur du problème GPS actuel, c’est pas surprenant car entre les zones de conflit où le brouillage est systématique (Israël, Liban, Russie, Ukraine) et l’expansion du phénomène vers l’Asie (Séoul, Pékin, Myanmar), il y a urgence.

SandboxAQ bosse sur ce projet avec Acubed et l’US Air Force depuis 2022, et le système vient d’être accepté dans la cohorte 2025 de l’OTAN DIANA (leur programme d’innovation défense), ce qui montre bien que c’est du sérieux.

Voilà… alors quand on connait tous les systèmes critiques qui dépendent du GPS dans un avion moderne (l’horloge GPS, le radar météo, l’ADS-B, les systèmes d’alerte terrain…), je me dit qu’il était temps de trouver enfin une alternative sérieuse.

Il reste encore des certifications à obtenir et des tests supplémentaires à faire avant de voir le MagNav dans tous les avions commerciaux mais avec la situation actuelle du GPS, je pense qu’on va voir cette technologie se déployer plus vite qu’on ne le croit.

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Memflix – Transformez vos données en vidéos MP4 consultables instantanément

Par : Korben
27 juin 2025 à 15:08

Ça va, pas trop chaud ? Alors tant mieux, parce que je vais vous faire avoir une petite suée tellement ce truc est cool ! Ça s’appelle Memflix et c’est une bibliothèque JavaScript qui transforme vos documents texte en… fichiers vidéo MP4 ! Oui, vous avez bien lu. Et le plus fou, c’est que vous pouvez ensuite faire des recherches sémantiques ultra-rapides dans ces vidéos.

L’idée est tellement simple qu’elle en devient géniale car au lieu de stocker vos données dans une base de données traditionnelle, Memflix encode tout dans des QR codes qui sont ensuite intégrés frame par frame dans une vidéo. Résultat ? Un stockage 10 fois plus efficace qu’une base de données classique et des recherches qui prennent moins d’une seconde, même sur des millions de chunks de texte.

Google’s Big Bet on Nuclear Energy: ‘The Race to Power AI-Driven Data Centers is Accelerating’

Par : Drew Robb
18 avril 2025 à 23:36
Google and Kairos Power are collaborating to build small modular reactors to provide nuclear power to data centers to give them abundant, clean, and reliable energy.
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