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IndieWeb - Le mouvement qui construit le vrai futur d'Internet (sans blockchain)

Par : Korben
24 juillet 2025 à 07:50

Pendant que tout le monde s’excite sur le Web3 et les cryptos, un mouvement bien plus intéressant construit tranquillement le futur d’Internet depuis 2010. Et devinez quoi, y’a pas besoin de blockchain pour reprendre le contrôle de vos données.

Ce mouvement, c’est l’IndieWeb, et l’idée de base c’est de refaire du web comme dans les années 90 où au lieu de publier vos contenus sur Facebook, Twitter ou Instagram, vous les publiez d’abord sur VOTRE site, puis vous les partagez ailleurs si vous voulez.

Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : “Mais c’est exactement ce que tu fais depuis des années avec ton site !”. Et vous avez raison, je pratique les principes de l’IndieWeb depuis le début car mon site, c’est mon espace à moi, où je contrôle tout, et où personne ne peut me censurer ou supprimer mes articles parce qu’un algorithme a décidé que ça ne collait pas avec la politique du moment. D’ailleurs, si vous fouillez dans mes archives, vous verrez que les articles qui datent de plus de 20 ans sont toujours accessibles.

L’IndieWeb repose donc sur 3 principes fondamentaux qui vont vous parler. D’abord, votre contenu vous appartient. Ça paraît con dit comme ça, mais quand vous publiez sur Facebook, légalement, ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec. Ils peuvent le supprimer, le monétiser, l’utiliser pour entraîner leurs IA… Ensuite, vous êtes connecté. Grâce à des protocoles comme les Webmentions (l’équivalent moderne des trackbacks pour les vieux comme moi), votre site peut recevoir des réactions d’autres sites, créant un vrai réseau décentralisé. Et enfin, vous avez le contrôle total : design, format, longueur… Vous n’êtes plus limité par les 280 caractères de Twitter ou le format carré d’Instagram.

Le truc vraiment cool avec l’IndieWeb, c’est qu’ils ont pensé à tout. Ils ont par exemple créé le concept de POSSE : Publish on your Own Site, Syndicate Elsewhere. En gros, vous publiez sur votre site, puis des outils comme Bridgy vous permettent de partager automatiquement sur les réseaux sociaux. Et les réactions sur ces réseaux peuvent ensuite être rapatriées sur votre site. C’est le meilleur des deux mondes.

Et ce mouvement fait une distinction intéressante entre le “Big Web” et le “Small Web”. Le Big Web, c’est ce qu’on connaît tous : les GAFAM qui vous transforment en produit, qui surveillent vos moindres faits et gestes, qui décident de ce que vous devez voir. Aral Balkan, un des penseurs du mouvement, compare même ça à de “l’élevage industriel d’humains”. Glauque…

Et le Small Web, c’est l’opposé. C’est votre serveur, votre domaine, vos règles. Pas de concept “d’utilisateurs”, on parle de “personnes”. Chaque site est unique, reflète la personnalité de son propriétaire. Bref, c’est le retour du web créatif des années 90/2000, mais avec les technologies modernes.

Pour cela, l’IndieWeb utilise des technologies simples et éprouvées. Les microformats pour structurer vos données, les Webmentions pour les interactions, Micropub pour publier depuis n’importe quelle app… Tout est basé sur des standards ouverts que n’importe qui peut implémenter.

Ce qui est marrant, c’est que la communauté IndieWeb a une position assez cash sur le Web3. Pour eux, c’est juste du marketing pour faire passer la pilule blockchain et ils rappellent à qui veut bien les écouter que le web est DÉJÀ décentralisé par nature, et que si on a perdu cette décentralisation, c’est pas un problème technique mais socio-économique. Pas besoin donc de réinventer la roue avec des tokens et des smart contracts.

En 2025, le mouvement commence vraiment à prendre de l’ampleur notamment avec l’explosion du Fediverse (Mastodon, Pixelfed, etc.). De plus en plus de gens comprennent l’intérêt de posséder leurs données et des outils comme Bridgy Fed permettent maintenant à votre site IndieWeb de communiquer directement avec Mastodon via ActivityPub. D’ailleurs, Bridgy Fed vient tout juste de devenir une organisation à but non lucratif pour pérenniser le projet. Votre blog devient littéralement une instance Mastodon à lui tout seul !

Maintenant, c’est sûr que l’IndieWeb, c’est pas pour Grand-Mamie Ginette qui veut juste voir les photos de ses petits-enfants. Ça demande un minimum de compétences techniques comme avoir son domaine, installer un CMS ou coder son site, comprendre les bases du HTML… Mais pour tous ceux qui ont déjà ces compétences ou ceux qui veulent en apprendre de nouvelles, c’est vraiment la voie à suivre.

Pour ma part, avec Korben.info, si demain Twitter disparaît (pardon, X), tous mes articles seront toujours là. Par contre, je dois avouer que je n’ai pas encore implémenté les Webmentions ou la syndication automatique mais ce sera peut-être un projet pour mes prochaines vacances ? Là, je suis trop occupé à rédiger mes articles sur les hackers pour le moment, mais c’est hyper inspirant.

Bref, l’IndieWeb, c’est à mon sens un vrai mouvement de résistance du web. Pendant que les corporations essaient de tout centraliser, que les gouvernements veulent tout surveiller, et que les cryptobros veulent tout financiariser, l’IndieWeb propose simplement de revenir aux fondamentaux : un web de personnes qui partagent leurs passions sur leurs propres espaces.

Donc si vous voulez vous lancer, commencez simple. Prenez un nom de domaine, installez un WordPress ou un Ghost, et commencez à publier. Rejoignez les discussions sur IndieWeb.org, participez aux IndieWebCamps… Et surtout, amusez-vous ! Parce que c’est ça l’essence du web : créer, partager, s’exprimer librement.

Alors oui, on sera toujours loin du million d’utilisateurs de TikTok ou d’Insta, mais franchement, est-ce que c’est vraiment ça l’objectif ? Moi je préfère mille fois avoir mon petit espace sur le web où je fais ce que je veux plutôt que d’être un numéro de plus dans la ferme de données de Meta.

Alors, prêts à reprendre le contrôle de votre présence en ligne ?

Dnstwist - Pour détecter les typo squatteurs de votre nom de domaine

Par : Korben
18 juin 2025 à 09:04

Neo dans Matrix avait le choix entre pilule rouge et bleue et nous, c’est entre fermer les yeux sur les domaines qui s’inspire des nôtres pour nous voler du trafic, ou ouvrir dnstwist et voir jusqu’où va le terrier du lapin.

Après avoir testé plusieurs scanners anti-phishing qui promettent monts et merveilles, j’étais sceptique, mais dnstwist fait partie des rares qui tiennent leurs promesses. J’ai lancé un scan sur korben.info pour voir ce que ça donnait, et là… 434 permutations générées, 19 domaines déjà enregistrés ce qui est pas mal pour un site qui existe depuis des temps immémoriaux ^^.

Quarkdown - Du Markdown avec des super pouvoirs pour les tech

Par : Korben
11 juin 2025 à 05:01

Vous en avez marre de galérer avec LaTeX pour rédiger vos docs techniques ? Et bien de mon côté, j’ai découvert Quarkdown et c’est vraiment cool, vous allez voir.

Quarkdown, c’est donc le projet coup de coeur de Giorgio Garofalo, un étudiant en ingénierie à l’université de Bologne qui a eu une idée de génie : et si on combinait la simplicité de Markdown avec la puissance de LaTeX ? Le résultat, est donc un système de composition moderne qui compile en millisecondes là où LaTeX nous fait poireauter des secondes entières.

Comment modder une Game Boy avec du matos basique de chez basique

Par : Korben
24 avril 2025 à 09:40

Quand j’étais jeune, j’ai eu la chance d’avoir une Game Boy originale et au fil des années, j’avais accumulé pas mal de jeux. Malheureusement un jour, un membre malfaisant de ma famille a quasiment tout volé pour les revendre à je ne sais qui, mais j’ai quand même réussi à sauver ma GB d’origine et surtout Tetris qui est, encore aujourd’hui, mon jeu préféré.

Je n’y joue pas souvent, mais je sais que si un jour elle tombe en panne, grâce à ce projet, je pourrais la réparer sans souci et même avoir de nouvelles fonctionnalités super cools. D’ailleurs qui n’a jamais rêvé de pimper sa bonne vieille Game Boy tout en conservant son look d’origine indémodable ?

Rechargeable paper batteries promise safe, flexible, and compostable power

Par : JC Torres
16 janvier 2025 à 18:20

Many of our electronics today rely on batteries, from laptops to phones to smart home appliances to even cars. It’s almost ironic, then, that these critical batteries are also one of the most dangerous things we keep near our bodies, not to mention a hazard to the health of the planet as well. From the way they are made to the unsustainable metals and chemicals they contain, batteries, by nature, seem opposed to life itself.

Green energy like solar and wind can go only as far as recharging batteries, but we still need these volatile objects to power devices directly. This innovative battery, however, attempts to reinvent batteries from the ground up to provide true sustainable power to the point that they can even be broken down as compost. Even more intriguing, they’re made of materials you’d least expect to find in batteries: paper and water.

Designer: Flint

Technically speaking, the batteries aren’t made of the same kind of paper you write on or read from. It actually uses cellulose as the structural backbone and separator of the battery, an abundant material derived from plants and also used in paper, hence the name. As for water, it’s used as the foundation for the electrolytes that actually carry the electrical flow between the zinc-based anode and the manganese-based cathode, both of which are non-reactive, safe, and commonly found everywhere.

This unusual composition for a battery yields many benefits beyond simply being made of sustainable materials. For one, the battery has unbelievable resilience and can still output power even when cut in half, let alone not explode in your pocket when punctured. It’s also impervious to fire since it uses water-based electrolytes. This practically removes the need for those fancy but complicated and expensive cooling systems in phones and laptops, presuming they get used in those devices. The batteries can also be folded and bent safely, finally realizing the dream of flexible batteries.

The Flint Paper Batteries are advertised to have the same performance in terms of output and longevity as typical toxic rechargeable batteries. And yes, they’re rechargeable as well. They won’t live forever, though, and when they’ve finally lost their charge for good, simply removing the vacuum-sealed casing starts the natural degradation process that breaks them down into harmless components.

It all sounds idyllic but the technology is not completely ready for mass consumption just yet. One of the biggest hurdles that still needs to be overcome is mass production, and Flint’s creators are planning on using currently existing lithium-ion battery manufacturing processes in order to minimize production and adoption costs. When that happens, we could finally take a major step forward in running not only on green power but also on safe and recyclable batteries as well.

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Beautiful lamp fixture is made from an unlikely medical equipment

Par : JC Torres
18 octobre 2024 à 13:20

We’ve seen many striking lamp designs inspired by beautiful things in the world. Most of them get their cues from nature, taking inspiration from the moon, trees, or even mushrooms. While that in itself is a form of art, it takes more creativity and skill to turn something uninspiring or unsettling into a stunning and elegant design. This desk lamp, for example, looks soothing and calming in the dark, and you’ll probably never guess that it was made by repurposing an existing object that is associated not with beauty or elegance but with blood, pain, and wounds.

Designer: Kairi Eguchi

You might not be familiar with its name, but the pus tray is a common sight in hospitals, operating rooms, and TV shows depicting such scenes. Often made of stainless steel or even plastic, the kidney-shaped vessel is often used to collect pus but is sometimes depicted to hold bloody cotton, surgical tools, bullets, and other things that might come out from a body during surgery. Even the name alone carries a very negative connotation, and one can hardly imagine such a medical device being used for something less disturbing.

POND, however, proves that presumption wrong. It is part of a project that attempts to give new meaning to existing products, transforming them for a completely different and almost opposite purpose. In this particular case, a white-coated tray serves as the base for a cylindrical lighting element that’s placed not in the middle but near the edge of the tray. In daytime or in bright light, the lamp already looks interesting because of its unique shape, but the real magic happens when it becomes the only light source in a dark room.

The bowl virtually becomes a literal pond of light, using the natural contours of the tray to create an enchanting play of light and shadow. Unlike other lamps, the outward-facing surface of the pus tray is completely devoid of illumination, creating an effect not unlike the dark side of the moon. The curves and gently diffused light work together to create a soothing effect, the complete opposite of the proper medical use of the pus tray.

Given its bowl shape, POND can also be used as a container of sorts for small items. Of course, those objects will interfere and interact with the light, but that, in turn, could create an even more interesting visual, like fish swimming in a mystical pond of light.

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