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Ban-Rays - Les lunettes qui détectent les smart glasses

Par : Korben
29 novembre 2025 à 06:42

De nos jours, quand un mec chelou avec des lunettes cheloues nous fixe, on ne sait plus si c’est parce qu’il nous trouve irrésistible ou s’il est en train de balancer notre tronche à une IA pour savoir qui on est. Bon, pour vous, la question se pose peut-être moins, mais vous voyez l’idée ^^.

Heureusement, pour lutter contre ça, y’a maintenant un projet open source pour détecter ces petits curieux équipés de Ray-Ban Meta ou d’autres lunettes-caméras. Ce projet s’appelle Ban-Rays (jeu de mots avec “banned”, roh roh roh) et le but c’est de créer des lunettes capables de repérer les smart glasses équipées de caméras.

Et pour arriver à cela, le dev derrière ce projet utilise deux approches complémentaires.

La première, c’est l’approche optique basée sur un principe physique assez marrant. En effet, mes capteurs CMOS des caméras ont la particularité de renvoyer la lumière infrarouge directement vers sa source. C’est ce qu’on appelle l’effet “cat-eye” ou rétro-réflectivité, du coup, en balançant des impulsions IR vers une paire de lunettes suspecte et en analysant le signal réfléchi, on peut théoriquement détecter la présence d’une caméra. Et les capteurs produisent des pics de signal bien nets et rapides, contrairement aux surfaces réfléchissantes classiques qui génèrent des ondes plus longues.

Pour le moment, les tests avec les Ray-Ban Meta montrent des résultats un peu inconsistants à courte distance (genre 10 cm), mais le principe est là et ça s’améliore. Ah oui et le matos utilisé c’est un Arduino Uno, des LEDs infrarouges (940nm et 850nm), une photodiode et un transistor. Rien de bien méchant donc niveau budget.

Et la deuxième approche, c’est côté réseau avec la détection Bluetooth Low Energy. Les Ray-Ban Meta utilisent un identifiant fabricant spécifique (0x01AB pour Meta) et un Service UUID bien particulier (0xFD5F). Le souci c’est que pour le moment, ça ne détecte les lunettes que pendant l’allumage ou le mode appairage. Pour une détection continue pendant l’utilisation normale, faudrait du matos plus costaud genre modules nRF pour sniffer les paquets CONNECT_REQ. Mais bon, ça viendra puisque c’est dans la roadmap du projet.

Alors oui, vous allez me dire que les Ray-Ban Meta ont une petite LED qui s’allume quand elles filment, donc c’est pas discret. En théorie oui auf que cette LED est tellement minuscule que la Data Privacy Commission irlandaise a carrément remis en question son efficacité comme protection de la vie privée. Et surtout, un bidouilleur propose maintenant de désactiver cette LED pour une soixantaine de dollars. Meta a bien prévu une protection qui empêche les lunettes de fonctionner si on couvre la LED avec du scotch, mais le gars a trouvé comment contourner ça et sa liste de clients s’allonge…

Et l’autre truc que j’ai remarqué avec ces lunettes connectées, c’est qu’elles se déclenchent tout le temps pour tout et n’importe quoi. Comme ça écoute en permanence pour répondre aux commandes vocales, impossible d’avoir une conversation normale sans que le machin réagisse à un mot qui ressemble vaguement à “Hey Meta”. C’est encore pire que Siri ou Alexa qui font déjà des déclenchements intempestifs. Perso, c’est pour ça que je ne veux pas de ce genre de lunettes, même si je reconnais que c’est pratique pour photographier ou filmer des choses (dans le cadre de mon boulot hein…)

Et les inquiétudes sont d’autant plus justifiées qu’une étude de 2024 a montré qu’en combinant des Ray-Ban Meta hackées avec de la reconnaissance faciale en temps réel, on pouvait identifier des inconnus dans la rue. Encore plus récemment, l’Université de San Francisco a dû alerter ses étudiants après qu’une personne mystérieuse ait utilisé ces lunettes pour filmer des femmes sur le campus et partager les vidéos en ligne. Sympa l’ambiance de parano.

Bref, si vous êtes inquiet par ça (ou juste soucieux de votre vie privée), le projet Ban-Rays est sur GitHub avec tout le code en C++, Python et un peu de C. C’est encore expérimental mais les deux approches sont prometteuses et si vous voulez contribuer, y’a plein de trucs à améliorer comme les patterns de balayage IR, la fusion des données multi-longueurs d’onde, l’interrogation active BLE…

Source

ChronoFrame - Reprenez le contrôle de vos photos

Par : Korben
6 novembre 2025 à 11:00

Bon, si vous me lisez depuis loooongtemps, vous connaissez forcément le risque que représentent les métadonnées contenues dans les images que vous partagez en ligne. Oui, je parle bien des fameux EXIFs qui contiennent aussi bien le modèle d’appareil photo utilisé, l’heure précise à la seconde près où vous avez pris le cliché, les réglages de l’objectif, parfois même l’altitude, et surtout les coordonnées GPS exactes de l’endroit où vous étiez.

Et toutes ces données, si vous mettez vos photos en ligne par exemple, chez Google ou Apple, et bien eux les récupèrent et les utilisent. C’est dommage, surtout que ce sont des données qui sont quand même utiles pour peu qu’on garde ça en local sur sa machine.

Alors que faire ?

Hé bien, il existe un logiciel open source sous licence MIT qui s’appelle ChronoFrame . C’est une galerie photo que vous pouvez héberger vous-même, qui va parser automatiquement toutes les données exif de vos clichés, extraire la géolocalisation, faire du reverse géocoding pour identifier le lieu exact et afficher tout ça sur une espèce de carte interactive sur laquelle vous pouvez naviguer pour revoir vos souvenirs de voyage.

En gros c’est comme Google Photo sauf que c’est vous qui gérez vos données et vous contrôlez qui accède à quoi.

L’intérêt de ChronoFrame, c’est qu’il rend visible l’invisible. Vous uploadez une image, ChronoFrame lit les métadonnées, extrait les coordonnées GPS si elles existent, et lance un appel à l’API Mapbox ou MapLibre pour faire du reverse geocoding. Ça, ça veut dire transformer des coordonnées GPS (48.8584, 2.2945) en adresse lisible (“Tour Eiffel, Paris, France”).

Et surtout, ChronoFrame supporte les Live Photos d’Apple ET les Motion Photos de Google. La génération de miniatures, quand à elle, utilise ThumbHash , un algorithme de placeholder ultra-compact créé par Evan Wallace (cofondateur de Figma). Ainsi au lieu de générer plusieurs tailles de miniatures (100x100, 200x200, 400x400…etc), ThumbHash encode une version floue de l’image dans moins de 100 bytes et comme ça, les vignettes se chargent instantanément, et l’affichage est ensuite progressif (flou -> net) jusqu’à ce que l’image full résolution arrive.

L’interface est bien sûr responsive, supporte le touch et la navigation par gestes, et donne une expérience proche d’une app native. Pour la déployer, vous devez créer un fichier .env avec vos variables d’environnement (email admin, mot de passe, provider de stockage, token Mapbox…etc), vous lancez docker pull ghcr.io/hoshinosuzumi/chronoframe:latest, et hop, ça tourne direct.

Le guide de démarrage détaille tout le process et ça vous prendra 5 minutes chrono.

Voici un exemple de configuration minimale :

[email protected]
CFRAME_ADMIN_PASSWORD=VotreMotDePasse
NUXT_PUBLIC_MAP_PROVIDER=maplibre
NUXT_PUBLIC_MAP_MAPLIBRE_TOKEN=votre_token_maptiler
NUXT_STORAGE_PROVIDER=local
NUXT_PROVIDER_LOCAL_PATH=/app/data/storage
NUXT_SESSION_PASSWORD=$(openssl rand -base64 32)

Vous pouvez aussi utiliser S3 au lieu du stockage local :

NUXT_STORAGE_PROVIDER=s3
NUXT_PROVIDER_S3_ENDPOINT=https://s3.amazonaws.com
NUXT_PROVIDER_S3_BUCKET=votre-bucket
NUXT_PROVIDER_S3_REGION=eu-west-1
NUXT_PROVIDER_S3_ACCESS_KEY_ID=votre_key
NUXT_PROVIDER_S3_SECRET_ACCESS_KEY=votre_secret

Une fois lancé, vous accédez à l’interface web, vous vous loggez avec votre email/password (ou via GitHub OAuth si configuré), vous allez dans /dashboard, et vous uploadez vos photos.

Voilà, j’ai trouvé ça cool parce que reprendre le contrôle de ses photos, ça veut pas forcément dire supprimer les métadonnées comme je l’ai souvent conseillé. Ça peut aussi vouloir dire décider de qui a accès à ces métadonnées. Car ça reste des informations précieuses et c’est quand même dommage de s’en priver donc autant héberger soi-même ses photos, comme ça vous pouvez les exploiter comme bon vous semble.

Notez que ChronoFrame ne vous aidera pas à supprimer vos EXIFs, mais il existe des outils pour faire ça comme ExifTool ou mat2 . Vous pouvez aussi scripter ça avant d’uploader quoique ce soit sur les réseaux sociaux mais la plupart des gens ne le font pas parce qu’ils ne savent même pas que les données sont là. Je sais aussi que des sites comme X.com retirent certaines des méta données avant de diffuser votre photo publiquement mais ça ne veut pas dire qu’eux ne les exploitent pas en amont pour vous balancer de la pub par exemple…

Voilà, si vous voulez voir ce que ça donne, il y a un site de démo où vous pouvez voir l’interface en action !

Merci à Lorenper pour le partage de cette appli !

PNG - Le grand retour du format qui refuse de mourir

Par : Korben
25 juin 2025 à 06:18

Bon, je sais ce que vous allez me dire : “PNG ? Sérieux Korben ? On est en 2025 et tu nous parles d’un format d’image qui date de l’époque où on écoutait encore Britney Spears sur nos lecteurs CD ?” Eh bah figurez-vous que ce bon vieux format PNG qui dormait tranquillement depuis 20 ans vient de se réveiller, et il a visiblement pris des vitamines pendant son sommeil !

Meta vous espionne même en mode incognito !

Par : Korben
10 juin 2025 à 21:11

Vous pensiez être invisible en mode incognito avec votre VPN ?

Et bien Meta vient de nous prouver que vous étiez aussi discret qu’un rhinocéros dans un magasin de porcelaine. En effet, leur dernière trouvaille technique transforme votre smartphone en mouchard et cette fois, ça pourrait leur coûter la bagatelle de 32 milliards d’euros d’amende.

L’affaire a éclaté en juin 2025 quand une équipe de cinq chercheurs a révélé au grand jour le “localhost tracking” de Meta. Tim Vlummens, Narseo Vallina-Rodriguez, Nipuna Weerasekara, Gunes Acar et Aniketh Girish ont découvert que Facebook et Instagram avaient trouvé le moyen de contourner toutes les protections d’Android pour vous identifier, même quand vous faites tout pour rester anonyme. VPN activé, mode incognito, cookies supprimés à chaque session… Meta s’en fichait complètement.

Quand Geohot critique Tenstorrent de manière constructive

Par : Korben
26 mai 2025 à 08:18

Quand George Hotz, alias geohot, décide de donner des conseils à une boîte de semiconducteurs, ça donne un README de 100 lignes sur GitHub qui commence par “If you want to get acquired / become scam IP licensing co…I can’t help you.” C’est “subtil” ^^. Le hacker qui a jailbreaké le premier iPhone et qui fait maintenant rouler des voitures autonomes avec comma.ai vient de publier ses “conseils” pour Tenstorrent.

Pour ceux qui ne suivent pas le marché des puces IA de près, Tenstorrent c’est LA boîte qui fait rêver en ce moment. Fondée par Jim Keller (oui, LE Jim Keller qui a conçu les architectures x86-64 chez AMD et les puces A4/A5 d’Apple), l’entreprise développe des processeurs spécialement conçus pour l’IA avec une approche “dataflow” plutôt que l’architecture SIMD classique des GPU.

OpenAI préparerait un réseau social dopé à l'IA

Par : Korben
16 avril 2025 à 12:34

S’il y a bien un truc dont je suis sûr, c’est que le monde n’a pas besoin d’un nouveau réseau social. Et pourtant, c’est exactement ce que prépare Sam Altman, le CEO d’OpenAI, dans ce qui ressemble à une nouvelle saison de Game of Thrones version Silicon Valley.

Donc si vous êtes un nerd qui s’intéresse aux stratégies des titans de la tech, vous allez adorer cette nouvelle bataille qui se prépare.

Meta to Take EU Regulation Concerns Directly to Trump, Says Global Affairs Chief

18 février 2025 à 14:00
When companies are treated differently and in a way that is discriminatory against them, then that should be highlighted to that company’s home government,” Meta’s global affairs head said.

Linux Foundation Announces Initiative to Support Chromium Ecosystem

Par : Megan Crouse
13 janvier 2025 à 22:06
The open-source Chromium architecture is the backbone of many internet browsers, including Google’s Chrome. Google, Microsoft, and others have expressed support for the initiative.
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