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Prelude of the Chambered Reborn - Le jeu de Notch est de retour dans le navigateur

Par : Korben
1 décembre 2025 à 11:36

Vous vous souvenez de Notch, le créateur de Minecraft ?

Avant de devenir milliardaire dépressif à temps plein en vendant son jeu à Microsoft, le bonhomme participait à des game jams et pondait des petits jeux en moins de 48 heures. Et Prelude of the Chambered c’était justement l’un de ces projets, créé lors de la Ludum Dare 21 en août 2011 avec le thème “Escape”. Un dungeon crawler à l’ancienne façon Dungeon Master ou Eye of the Beholder, codé en Java.

Hé bien, Angelo Lima vient de le ressusciter en TypeScript et ça tourne direct dans votre navigateur . Qu’il est fort !!

Le projet s’appelle Prelude of the Chambered: Reborn et c’est donc une réécriture complète du code original. Aux chiottes le Java, et bonjour le TypeScript moderne avec Vite pour le build. Le rendu 3D utilise uniquement le Canvas 2D et du raycasting software pur, sans WebGL ni accélération GPU. Bref, tout se fait à l’ancienne, comme dans le jeu original, mais en version web accessible depuis n’importe quel appareil.

Le truc cool avec le jeu de Notch, c’est son système de level design. Les niveaux sont définis par des images PNG où chaque couleur de pixel représente un élément du jeu : mur, porte, ennemi, objet… C’est du “data-driven” avant l’heure, et ça permet à n’importe qui de créer ses propres niveaux sans toucher au code. Angelo a bien sûr conservé ce système dans sa version modernisée.

Côté contenu, vous avez six niveaux à explorer : Prison, Dungeons, Overworld, Crypt, Temple et Ice Cave. Y’a des ennemis plutôt variés comme des chauves-souris, des ogres, des yeux flottants, Jordan Bardella et des fantômes (un intrus s’est glissé dans cette liste), plus des versions boss. Votre objectif c’est donc de collecter quatre clés pour vous échapper, tout en ramassant des power-ups comme le Power Glove, un pistolet, des palmes pour nager et des patins à glace. Le jeu se finit en 20-30 minutes, mais attention !!!! Si vous mourrez, vous recommencez tout depuis le début.

D’ailleurs, petit fun fact, certaines textures d’objets de Prelude of the Chambered ont été réutilisées par Notch dans Minecraft lui-même, notamment pour les armures en cuir, en fer et les épées. Quand on vous dit que le mec recyclait tout, même les pots de yaourts…

Les contrôles c’est du classique… WASD ou les flèches pour bouger, Q/E pour tourner, Espace pour taper ou utiliser des objets, touches de 1 à 8 pour l’inventaire et y’a même un mode plein écran avec la touche F pour les puristes qui veulent l’expérience immersive complète.

Voilà, si vous voulez découvrir un petit bout d’histoire du jeu vidéo indé et voir ce que Notch était capable de pondre en 48 heures bien avant que Minecraft ne devienne le mastodonte qu’on connaît, foncez jouer à Prelude of the Chambered: Reborn .

Merci à Angelo d’avoir partagé sa création lors de mon live sur Twitch .

Lossless Scaling - Doublez le framerate de votre Steam Deck avec ce plugin Decky

Par : Korben
1 décembre 2025 à 09:34

Si vous avez un Steam Deck et que vous rêvez de fluidité visuelle digne d’un écran 120 Hz alors que votre jeu tourne péniblement à 40 FPS, il faut absolument que vous testiez Lossless Scaling qui vient officiellement de débarquer sur le Decky Store .

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, Lossless Scaling c’est un logiciel Windows hyper populaire qui permet de générer des frames artificielles entre les vraies images de votre jeu. En gros, si votre jeu tourne à 30 FPS, le logiciel va créer des images intermédiaires pour donner l’impression d’avoir du 60 FPS. C’est pas de la magie noire, c’est de l’interpolation de frames, et ça marche plutôt bien quand c’est correctement implémenté.

Le truc, c’est que jusqu’à maintenant c’était réservé aux joueurs Windows, et vous, pauvres utilisateurs de Steam Deck, vous êtiez condamnés à regarder votre cousin PCiste consanguin profiter de la fluidité de ses jeux pendant que vous, vous vous tapiez des 30 FPS saccadés sur Elden Ring.

Hé bien aujourd’hui, c’est terminé, grâce au travail de PancakeTAS qui a porté la technologie sous Linux et de xXJSONDeruloXx qui a créé ce plugin Decky appelé “ lsfg-vk ”.

L’installation est devenue ultra simple maintenant que c’est dans le store officiel Decky… Suffit de chercher “Decky LSFG-VK”, vous l’installez, et vous suivez les instructions. Bon par contre, petit détail important, il vous faut quand même avoir acheté Lossless Scaling sur Steam (Ouin). C’est pas gratuit, mais à moins de 8 euros en période de soldes, ça reste très accessible pour ce que ça apporte. Et puis ça vous fait une idée cadeau de plus pour Noyël !

Côté résultats, c’est assez impressionnant sur les jeux qui tournent de façon stable. Si vous avez un titre qui tourne à 40 FPS constants, vous allez pouvoir simuler du 80 FPS et l’œil s’y laissera prendre. Par contre, et c’est là que ça se corse, il faut que le framerate de base soit stable. Sur des jeux gourmands comme Dying Light: The Beast où le framerate fait du yoyo, vous allez vous retrouver avec des stutters pas très agréables.

L’interpolation n’aime pas quand le framerate source fait n’importe quoi et d’ailleurs, comparé au FSR Frame Gen d’AMD qui est intégré directement dans certains jeux, ce plugin Lossless Scaling aura l’avantage de tourner de façon plus fiable avec des visuels plus fluides et moins d’input lag.

Attention quand même, l’input lag reste le talon d’Achille de toute technologie de génération de frames donc si vous jouez à des jeux compétitifs où chaque milliseconde compte, passez votre chemin, mais pour un bon vieux RPG solo ou un jeu d’aventure, c’est très appréciable.

Voilà, si vous voulez donner un coup de boost visuel à votre Steam Deck sans attendre que les développeurs intègrent nativement le frame generation dans leurs jeux, foncez sur le Decky Store chercher LSFG-VK. C’est la solution la plus simple pour profiter de cette techno qui était jusqu’ici réservée aux joueurs Windows.

Et un grand merci Noah de SteamdeckHQ pour l’info !

Retro-eXo - Plus de 10 000 jeux DOS et Windows prets à jouer !

Par : Korben
1 décembre 2025 à 09:15

Si vous êtes du genre à avoir une petite larme à l’œil (snif) quand vous repensez aux jeux DOS, Windows 3.1 ou Windows 95 de votre jeunesse, l’ami Lorenper a trouvé un projet de préservation vidéoludique absolument incroyable.

Retro-eXo c’est LE projet d’une seule personne qui a constitué des collections massives de jeux rétro, tous préconfigurés et prêts à être jouer, couvrant pratiquement toutes les plateformes PC des années 80-90-2000.

Le projet a commencé en 2007 et la philosophie est simple : “Preservation through Playability” in english, donc autrement dit, ça sert à rien d’archiver des jeux si personne ne peut y jouer. Du coup, chaque collection est livrée avec les émulateurs préconfigurés, les métadonnées, les pochettes, les manuels et tout ce qu’il faut pour lancer n’importe quel titre en un clic.

Voici donc ce que propose le site :

eXoDOS v6 : La grosse collection DOS avec 7 666 jeux , tous les classiques de l’époque PC Booter et MS-DOS. Le torrent complet fait 638 Go, mais y’a aussi une version Lite de 5 Go qui télécharge les jeux à la demande. Et en bonus, un pack média de 220 Go avec des magazines, des bandes son et des guides de stratégie d’époque.

eXoWin3x v2 : 1 138 jeux Windows 3.x de l’époque où Windows était juste une interface graphique par dessus DOS. Ça tourne via DOSBox avec des VHD préconfigurés. La v3 est prévue pour 2025.

eXoWin9x Vol.1 : 662 jeux Windows 95/98 de la période 1994-1996 (j’en ai parlé dans un autre article). Le système de VHD différentiels permet de faire tenir tout ça dans 262 Go au lieu de plusieurs téraoctets. Les volumes suivants arrivent bientôt avec les années 1997-2000.

eXoScummVM : 671 jeux point-and-click compatibles ScummVM, avec plusieurs variations par plateforme. Le torrent fait 253 Go et inclut tous les classiques LucasArts, Sierra et compagnie.

eXoDREAMM v3 : 46 jeux utilisant le moteur DREAMM , un émulateur spécialisé pour les jeux LucasArts.

Retro Learning Pack : 667 titres éducatifs compilés depuis eXoDOS et eXoWin3x, pour ceux qui veulent faire découvrir Math Blaster ou Reader Rabbit à leurs gamins.

Chaque collection utilise LaunchBox comme frontend, avec des vidéos de preview de 30 secondes pour chaque jeu, des options de configuration unifiées (fullscreen, ratio d’aspect, shaders CRT…), et même du support multijoueur automatisé via IPX pour les jeux en réseau. Le tout est portable et ne modifie rien sur votre système hôte.

Si vous creusez un peu sur le site, vous découvrirez aussi des packs contenant toutes les créations de la démoscene de 1987 à 1998, des jeux et des logiciels pour la série des Apple II (+ GS), un pack spécialisé dans tout ce qui est titres de fictions interactives de 1974 jusqu’au milieu des années 80. C’est incroyable !

Le travail de préservation est impressionnant et l’équipe cherche encore les versions originales sur média physique plutôt que des rips de scene, et documente tout sur un wiki dédié . Y’a aussi un Discord actif et un GitHub pour signaler les bugs ou soumettre des jeux manquants.

Si vous voulez faire tourner tout ce petit monde sous Linux, sachez qu’il y a aussi un pack de patchs, afin de faire tourner les différents projets EXO sur votre OS préféré .

Voilà, si vous voulez vous monter une bibliothèque rétro complète sans passer des semaines à configurer des émulateurs, foncez sur Retro-eXo . C’est gratuit, c’est téléchargeable en torrent, et c’est probablement le projet de préservation PC gaming le plus ambitieux qui existe !

Gaming sous Linux - Et si AMD était devenu meilleur que Nvidia ?

Par : Korben
30 novembre 2025 à 06:56

La chaine youtube Gamers Nexus vient de publier ses premiers benchmarks GPU sous Linux, et pour leurs tests, ils ont choisi Bazzite . Pour ceux qui ne connaissent pas Bazzite, c’est une distro basée sur Fedora qui est conçue pour le gaming et qui se rapproche fortement de ce que propose SteamOS tout en restant utilisable comme OS de bureau classique.

C’est une distribution immuable, ce qui signifie que le système de base ne peut pas être modifié facilement. En effet, à chaque reboot, les modifications système sont annulées ce qui peut sembler contraignant mais en réalité c’est un avantage énorme pour les benchmarks car l’environnement reste stable et reproductible entre les tests.

L’équipe de GN a donc passé environ 5 semaines sur ce projet et ils ont évidemment eu le droit à leur lot de grosses galères du genre crashes, freezes, problèmes d’anti-cheat et j’en passe, mais d’après ce qu’ils expliquent dans leur vidéo, “Linux n’a jamais aussi bien fonctionné pour le gaming qu’aujourd’hui !

Par contre, truc important, ne cherchez pas à comparer directement les chiffres Linux avec leur équivalent benchmarks sous Windows car les environnements sont trop différents et les logiciels de capture de données mesurent différemment les choses. En plus, certains jeux tournent nativement tandis que d’autres passent par des couches de compatibilité comme Proton. Bref, les comparaisons directes Linux vs Windows ne sont pas pertinentes.

En tout cas, sous Linux, les rapports de force entre GPU changent complètement par rapport à Windows. En rasterization pure, AMD fait jeu égal voire mieux que Nvidia. La RX 9070 XT rivalise avec la RTX 5080 sur Dragon’s Dogma 2 et domine carrément sur Starfield où elle bat même la RTX 5090.

Le truc, c’est que les cartes Nvidia souffrent de gros problèmes de frame pacing sous Linux. Par exemple sur Black Myth Wukong, la 5090 affiche plus de FPS mais l’expérience est saccadée alors que la 9070 XT reste plus fluide. Baldur’s Gate 3 en build Linux natif est même complètement cassé côté Nvidia avec des résultats totalement incohérents.

Par contre en ray tracing , Nvidia reprend clairement l’avantage grâce à un hardware supérieur sur les RT. Par exemple, la 9070 XT se fait écraser et passe même sous la RTX 5060 sur certains titres. Et alors, la petite surprise de leurs tests c’est que la Intel Arc B580 offre souvent le meilleur frame pacing malgré des FPS plus modestes.

Bref, si vous jouez sous Linux sans ray tracing, AMD est maintenant devenue une option très sérieuse à considérer. Par contre, Nvidia a encore du boulot avec ses drivers. D’ailleurs, les dev de Bazzite ont abandonné les optimisations kernel orientées gaming depuis août dernier car ces tweaks causaient des pertes de performances de 2% à 30% selon les configs. Donc maintenant, les performances sur Bazzite sont censées être identiques à ce qu’on peut retrouver sous Fedora ou Arch, mais avec la stabilité en plus.

Voilà, pour ceux qui veulent tester, sachez que Bazzite existe en deux versions desktop : une pour les cartes Nvidia avec les drivers proprio préinstallés, et une pour AMD/Intel. Le système vient même tout équipé avec Steam, Lutris et les launchers gaming classiques, donc y’a quasiment rien à configurer après l’install. Et si une mise à jour casse quelque chose, vous pouvez toujours rollback sur l’image précédente au boot.

Bref, si vous en avez marre de Windows et de sa télémétrie, c’est peut-être le bon moment pour tester le gaming sous Linux. Ça ne coute rien, et avec Bazzite qui supporte maintenant les dernières puces AMD , y compris les Strix Halo que SteamOS ne boot même pas encore, y’a de quoi être optimiste !

Une ÉNORME liste des meilleurs chaînes IPTV gratuites et sans abonnement pour votre box ou Smart TV

Par : Korben
29 novembre 2025 à 05:48

Si vous voulez monter votre propre service IPTV pour vos besoins personnels et arrêter de payer des services mafieux ou décodeurs pirates pour regarder de la TV en streaming, j’ai ce qu’il vous faut en accès gratuit.

Il existe plusieurs dépôts Github qui compilent des playlists au format .m3u regroupant de nombreux streams en IPTV. Attention, comme la radio en streaming , rien d’illégal pour l’utilisateur ici, c’est tout simplement des chaînes dont les flux sont accessibles gratuitement et légalement sur le web sans décodeur.

Pour le commun des mortels, ça suffira largement à votre bonheur, et vous pourrez lire toutes ces chaînes sans céder à l’achat d’un boitier IPTV ou abonnement IPTV spécifique. Un simple lecteur vidéo comme VLC suffira. Ça fonctionnera également sur votre téléviseur avec l’application Smart IPTV ou sur votre box Android.

Free-TV/IPTV - La playlist communautaire de qualité

Le premier dépôt que je vous recommande c’est Free-TV/IPTV . Il est maintenu par une communauté de bénévoles qui privilégient la qualité plutôt que la quantité. Y’a que des chaînes qui fonctionnent vraiment, pas de contenu adulte, religieux ou politique, juste du mainstream entertainment et des chaînes d’info.

Pour commencer à regarder la TV sans décodeur ni box android, lancez simplement VLC ou tout autre lecteur vidéo capable de lire les fichiers M3U comme Kodi puis faites Fichier -> Ouvrir un flux réseau et copiez-collez simplement le lien suivant :

https://raw.githubusercontent.com/Free-TV/IPTV/master/playlist.m3u8

Cette playlist regroupe des chaînes TV gratuites du monde entier, soit localement en hertzien, soit gratuitement sur internet via des services comme Plex TV, Pluto TV (en anglais, espagnol, français, italien), Samsung TV Plus, Roku TV ou encore des flux YouTube en direct.

iptv-org/iptv - Le mastodonte

Y’a aussi un autre projet encore plus massif : iptv-org/iptv . Celui-là c’est un véritable monstre avec près de 370 contributeurs et des milliers de chaînes du monde entier. La playlist principale est dispo ici :

https://iptv-org.github.io/iptv/index.m3u

Ce projet propose également un guide de programmes électronique (EPG) via un dépôt séparé, ce qui permet d’avoir les horaires des émissions directement dans votre lecteur si celui-ci le supporte. Y’a aussi une API publique et une base de données complète des chaînes disponibles. Vous trouverez également des playlists triées par pays, par langue ou par catégorie dans leur documentation. Ils maintiennent aussi une liste awesome-iptv qui recense tous les outils et ressources autour de l’IPTV.

Quel lecteur utiliser ?

Si VLC ça ne vous convient pas, vous avez plusieurs options. IPTVnator reste un excellent choix : c’est un player open source avec 5 100 stars sur GitHub, dispo sur Windows, Mac et Linux, qui supporte les playlists M3U/M3U8 et l’EPG. Il est passé de Electron à Tauri récemment, ce qui le rend plus léger.

Si vous préférez une solution directement dans le navigateur sans rien installer, y’a M3U IPTV Browser qui permet de charger vos playlists et regarder les chaînes directement dans votre navigateur. Sinon, TiviMate ou Ellipto IPTV sont un lecteur web moderne avec une interface sympa et compatible avec tous les navigateurs récents.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, Kodi avec le plugin PVR IPTV Simple Client reste la solution la plus complète pour gérer l’IPTV sur à peu près n’importe quelle plateforme.

Ces listes sont maintenues par des communautés actives et mises à jour régulièrement et couvrent des dizaines de pays et proposent des chaînes en plusieurs langues. Par contre, gardez en tête que certains liens peuvent être géobloqués selon votre localisation, et que les flux peuvent parfois changer d’URL. C’est le jeu avec l’IPTV gratuit !

Profitez-en bien !

Article publié initialement le 21/03/2024 et mis à jour le 29/11/2025

Telehack - Replongez dans l'Internet de 1985

Par : Korben
28 novembre 2025 à 15:03

Quand je revoie des films comme WarGames ou Hackers, je me rends compte que je suis un poil nostalgique de ces écrans noirs avec du texte vert, des modems qui crapotent, et de la magie des connexions longue distance sur des réseaux qui tenaient avec du scotch et des prières… Hé bien cool pour moi (et pour vous, si vous avez la même pathologie de moi) y’a un taré des Internet qui a recréé tout ça, et c’est jouable directement dans votre navigateur.

Ça s’appelle Telehack , et c’est une simulation complète de l’ARPANET et d’Usenet tels qu’ils existaient entre 1985 et 1990. Le site propose 26 600 hôtes virtuels, des milliers de fichiers d’époque, des jeux d’aventure textuels, un interpréteur BASIC fonctionnel et même des utilisateurs historiques reconstitués à partir de vraies archives. Le créateur, connu uniquement sous le pseudo “Forbin” (une ref au film “Le Cerveau d’acier” de 1970), a vraiment pondu un truc de dingue que vous devez tester absolument !

Le plus beau dans tout ça, c’est que vous pouvez vous y connecter comme à l’époque. En telnet sur les ports 13, 1337 ou 8080, en SSH sur le port 2222, et même… avec un vrai numéro de téléphone américain (+1 213 835-3422) accessible en modem analogique 14,4 kbps. Pour les nostalgiques du grésillement, c’est du bonheur.

Une fois connecté, vous vous retrouvez donc avec une invite de commande minimaliste. Tapez ensuite netstat pour voir la liste des hôtes accessibles, puis telnet pour vous connecter à un système distant, ou dial pour composer des numéros de téléphone virtuels comme un vrai phreaker des années 80. Y’a même des outils de hacking d’époque comme wardial.exe et porthack.exe pour progresser dans le jeu et débloquer de nouveaux systèmes.

Côté contenu, c’est également un vrain musée vivant. Toutes les archives Usenet intégrées proviennent de la collection d’Henry Spencer, un type de l’Université de Toronto qui a sauvegardé plus de 2 millions de messages entre 1981 et 1991 sur 141 bandes magnétiques récupérées de justesse avant d’aller à la poubelle.

Ces messages sont les plus anciens posts Usenet encore existants, et vous pouvez donc les lire directement dans Telehack. C’est pas ouf ça ?

Pour les amateurs de jeux, y’a Zork , Adventure et tout un tas de jeux en Z-code jouables directement. L’interpréteur BASIC inclus permet également d’exécuter des centaines de programmes historiques et si vous aimez Star Wars en ASCII , le film complet en animation texte est disponible.

D’ailleurs, la simulation au sein de Telehack va assez loin dans le réalisme puisque comme je vous le disais, les utilisateurs historiques sont reconstitués à partir de vraies archives UUCP de l’époque. Vous pouvez faire un finger @host sur n’importe quel système pour voir qui est “connecté”. Les mots de passe des systèmes sont volontairement faibles (secret, love, trustno1…) comme c’était le cas à l’époque et le côté hacking vous fera gagner des badges (HACK5, HACK10, HACKER) au fur et à mesure que vous compromettez des systèmes.

Telehack est passé à ce jour d’un petit projet en 2010 à une communauté de plus de 50 000 utilisateurs et vu la qualité du truc, c’est mérité. Pour ceux qui ont connu cette époque ou ceux qui veulent comprendre comment c’était avant le web, c’est une expérience unique, les amis !

Pour y accéder : telehack.com dans votre navigateur, ou telnet telehack.com si vous voulez faire les choses proprement. Enjoy !

L'Esport sur Excel existe et des milliers de gens en sont fans !

Par : Korben
28 novembre 2025 à 10:17

Jusqu’à ce matin, je pensais que l’esport était une activité consacrée à 100% aux jeux vidéos et en fait non !! Je viens de découvrir qu’il y a des mecs qui font des compétitions de tableurs Excel à Las Vegas, devant des centaines de spectateurs en IRL et des 60 000 personnes sur YouTube, avec diffusion sur ESPN et une même une ceinture de champion façon catch à remporter !

Bienvenue dans le monde merveilleux du Microsoft Excel World Championship.

Screenshot

Ce truc existe depuis une douzaine d’années, mais ça a vraiment décollé en 2021 quand le Financial Modeling World Cup s’est associé avec Microsoft pour créer un format plus spectaculaire. Parce que regarder des gens faire de la modélisation financière pendant des heures… Disons que c’est pas le contenu Twitch le plus palpitant. Du coup ils ont totalement gamifié le truc !

Et c’est en décembre 2024 que s’est tenue la finale au HyperX Arena de Las Vegas avec un prize pool de 60 000 dollars avec comme grand gagnant Michael Jarman, un Canadien de Toronto qui bosse comme directeur de modélisation financière chez Operis. Le mec a détrôné Andrew Ngai, surnommé “The Annihilator”, qui avait remporté les trois éditions précédentes.

D’ailleurs, le thème de la finale 2024 c’était World of Warcraft et les participants devaient tracker des stats comme l’XP, l’or et les capacités de leur équipe jusqu’au raid final de Molten Core… Le tout dans Excel évidemment. Et les années précédentes, y’a eu des thèmes détective, du Scrabble, des jeux de cartes type poker, et même du décodage. Ça a l’air trop fun !

Le format de la compétition se veut brutal avec 30 minutes par round, des problèmes logiques de plus en plus complexes, et toutes les 5 minutes le dernier du classement dégage. Y’a aussi des questions bonus risquées pour gratter des points supplémentaires et tout ça avec un public de fans hystériques qui beuglent autour des candidats. Bref, mentalement, c’est épuisant !

Pour se qualifier, les joueurs peuvent participer à une série de 10 battles mensuelles appelée “Road to Las Vegas” qui s’étend de janvier à octobre et si vous accumulez assez de points, vous décrochez votre ticket pour la finale.

La prochaine finale aura lieu du 1er au 3 décembre, donc si ça vous chauffe, toutes les infos sont ici !

Alors oui, y’a pas encore d’esport pour les blogueurs, snif, (quoique, un concours de vitesse de frappe avec des fautes d’orthographe obligatoires, ça pourrait le faire) mais si jamais vous êtes du genre à kiffer les problèmes logiques et les tableurs, le MEWC recrute alors foncez !

SpaghettiKart - Le portage PC / Switch de Mario Kart 64

Par : Korben
19 novembre 2025 à 07:49

SpaghettiKart est sorti en juin dernier et c’est le portage sur PC / Switch de Mario Kart 64, signé HarbourMasters. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est normal car ce sont les mêmes qui ont porté Zelda Ocarina of Time avec Ship of Harkinian, Zelda Majora’s Mask avec 2Ship2Harkinian, et Star Fox 64 avec Starship . Quatre jeux N64 majeurs portés avec la même méthode, ce n’est plus du bricolage. Ils ont industrialisé le portage N64, je pense !

Et la clé, c’est libultraship . Il s’agit d’une lib qui d’éviter le gros du boulot technique pour porter des jeux N64 vers des plateformes modernes. Grâce à ça, chaque nouveau portage devient un projet de quelques mois au lieu de plusieurs années. Ship of Harkinian a défriché le terrain et maintenant, le pipeline est bien rodé.

Le fonctionnement de SpaghettiKart est simple. Vous lui fournissez votre ROM Mario Kart 64 US légale, vous générez un fichier O2R avec l’outil fourni, et vous lancez le jeu ! SpaghettiKart tourne sur Windows, Linux, macOS (pas de binaire dispo encore) et même Nintendo Switch. Comme les backends graphiques supportent DirectX11, OpenGL et Metal, c’est multiplateforme dès le départ.

Et les fonctionnalités sont celles que Nintendo devrait proposer mais ne propose pas comme le support ultrawide et 4K, une fréquence d’images élevées, de l’antialiasing, un niveau de détails poussé au mac et des contrôles personnalisables. Y’a même la possibilité de mettre vos assets customs et d’éditer des circuits donc autant dire que les moddeurs vont de régaler…etc. Bref, tout ce que Mario Kart 64 aurait dû devenir si Nintendo y avait mis 1 % de l’énergie qu’ils mettent à envoyer des DMCA .

Techniquement, SpaghettiKart est encore en work-in-progress, ça peut planter et toutes les fonctionnalités ne sont pas encore implémentées, mais le jeu est déjà jouable et fonctionnel.

HarbourMasters cible les jeux N64 emblématiques que Nintendo refuse de moderniser correctement… Bref, le catalogue N64 est en train de se faire sauver par trois dev bénévoles.

Voilà, donc si vous voulez jouer à Mario Kart 64 en ultrawide à 120 FPS avec vos propres circuits custom, allez voir SpaghettiKart sur GitHub .

Merci au matinal Lorenper pour l’info !

C'était le dernier mystère de Splinter Cell

Par : Korben
18 novembre 2025 à 14:04

L’expert en sécurité Lander, a passé des semaines à cracker le format .lin de Splinter Cell sur la Xbox originale. C’est un format de fichier qui est resté mystérieux pendant deux décennies et c’est pas parce qu’il était ultra-sécurisé ou chiffré de fou.

Non, c’est juste parce qu’il était optimisé pour du matos obsolète !

En effet, les fichiers .lin, c’est le format utilisé par la version Xbox de Splinter Cell pour stocker tous les assets du jeu. Ce sont des archives compressées en zlib contenant des packages Unreal Engine 2, sauf que contrairement aux formats classiques que vous pouvez ouvrir tranquille avec n’importe quel outil d’extraction, ceux-là résistaient à tout depuis +20 ans. Hé oui, durant toutes ces années, la communauté modding essayait de les décoder mais sans succès…

On pensait que le problème venait du chiffrement mais en fait, pas du tout ! Le problème c’est que ce format était juste conçu d’une manière totalement inadaptée aux outils modernes. C’est ce que Lander appelle dans son article un “non-seekable format with lazy loading and interleaved exports”. En gros, vous pouviez pas juste pointer sur un offset et lire le fichier car tout était entrelacé, chargé à la demande, et optimisé pour la RAM limitée de la Xbox originale.

Du coup, impossible d’utiliser les extracteurs classiques d’archives UE2. La seule solution qu’il restait c’était donc de comprendre exactement comment le jeu chargeait ces fichiers en mémoire sur la console d’origine.

Lander a alors sorti l’artillerie lourde. D’abord l’émulateur xemu pour faire tourner la Xbox sur PC et ensuite il a posé des breakpoints mémoire pour capturer le moment exact où le jeu charge un fichier .lin.

Il a ensuite sorti IDA Pro pour analyser le code assemblé du jeu et quand l’analyse statique suffisait plus, il a patché directement le binaire du jeu pour forcer certains comportements…

Et bien sûr, pour notre plus grand plaisir, il documente tout ça dans un article avec des captures d’écran d’IDA Pro et des explications sur les structures de données. Bref, c’est du bon gros reverse engineering pur et dur, à l’ancienne, avec hex editor et la patience d’un moine bouddhiste.

Lander a ainsi réussi à extraire une partie du contenu tels que les textures, certains fichiers système, des données sur les niveaux du jeu, mais surtout, il a documenté la structure complète du format. Et ça, c’est peut-être plus important que l’extraction elle-même, parce que dans 10 ans, quand un autre passionné voudra bosser sur la préservation de Splinter Cell Xbox, il aura la doc. Il comprendra pourquoi ce format était comme ça, comment ça fonctionnait, quelles étaient les contraintes hardware de l’époque et j’en passe…

Voilà, une fois encore la préservation du jeu vidéo, c’est pas juste télécharger des ROMs mais c’est aussi comprendre les architectures, documenter les formats propriétaires, et reverse engineerer le code avant que ce ne soit trop tard !

Bravo Lander !

Nintendo et Sony réunis pour le film Zelda - La réconciliation du siècle

Par : Korben
17 novembre 2025 à 18:46

Accrochez-vous à vos paravoiles mes petits potes, parce que Nintendo vient de balancer les premières images officielles de son film The Legend of Zelda et c’est pas le cosplay de Link qui me plait le plus, non, non… C’est le nom juste à côté du générique : Sony Pictures.

Car laissez-moi vous expliquer pourquoi cette collab est probablement l’événement le plus dingue de l’histoire du jeu vidéo.

Mais bon, d’abord les faits !

Nintendo vient d’annoncer que le tournage avait démarré en Nouvelle-Zélande avec Benjamin Evan Ainsworth dans le rôle de Link et Bo Bragason dans celui de Zelda. Le film sortira le 7 mai 2027, soit quelques semaines avant que Macron ne modifie la constitution rester président à vie (j’rigole !!).

Miyamoto a donc posté un message tout gentil avec le compte de Nintendo sur Twitter (oui, ça énerve Musk qu’on continue à dire Twitter, donc vous pouvez compter sur moi) afin de dire que le tournage progresse bien et qu’on doit patienter encore un peu.

Mais revenons à ce qui m’intéresse vraiment : Nintendo + Sony ! Pour vous, ça sonne peut-être comme un partenariat banal, car après tout, Sony Pictures c’est juste la branche ciné de Sony, et pas la division PlayStation. Normal… Sauf que voilà, faut que je vous raconte une histoire.

On est en 1988 et Nintendo domine le marché du jeu vidéo avec sa NES et cherche un partenaire pour développer un lecteur CD pour sa future console. Sony se propose alors et pendant trois ans, les deux boîtes bossent ensemble sur un prototype baptisé PlayStation (oui, déjà ce nom-là). Tout roule jusqu’au jour où Nintendo plante Sony en public lors du Consumer Electronics Show de 1991 pour s’allier avec Philips à la place.

Idée de merde et surtout une humiliation totale pour Sony.

La réaction de ces derniers est alors historique !

Ah ouais ? Bah si c’est comme ça, je vais faire ma propre console alors.

Et c’est exactement ce qu’ils ont fait puisque la PlayStation sort en 1994, et devient la console la plus vendue de sa génération. Éclate alors une gueguerre qui durera 30 ans. Donc quand je vois “Produced by Nintendo and Sony Pictures” sur le film Zelda, je me dis que ces deux-là ont passé trois décennies à se tirer dessus à coups de consoles, de jeux exclusifs et de pubs agressives et maintenant, ils s’associent pour produire ce qui sera probablement le plus gros film de jeu vidéo de 2027 ! Et je trouve ça magique !

Comme des images du tournage ont leaké quelques jours avant l’annonce officielle, Nintendo a décidé de réagir rapidement en publiant les images officielles, histoire de reprendre le contrôle de sa com’. Voici donc les vraies images :

Le film est réalisé par Wes Ball, le gars derrière Maze Runner et Kingdom of the Planet of the Apes. C’est pas le choix le plus évident pour un Zelda, mais c’est pas idiot non plus quand on y réfléchit car il sait gérer l’action, l’émotion et les gros budgets. Et surtout, il tourne en Nouvelle-Zélande, le pays qui a transformé Le Seigneur des Anneaux en trilogie culte.

Les paysages d’Hyrule vont être magnifiques, ça c’est sûr ! (Bon, moins que s’il avait tourné en Auvergne mais quand même…)

Sony Pictures a l’expertise d’Hollywood, Nintendo a l’univers, les personnages, la vision créative, et surtout, ils ont compris après le succès incroyable du film Super Mario Bros qu’il y avait un paquet de fric à se faire dans l’adaptation de leurs licences au cinoche.

Je me suis amusé à faire ce petit fan-art à base d’IA.

Et ce choix de Benjamin Evan Ainsworth pour jouer Link est aussi intéressant… Il a 17 ans et vous l’avez peut-être vu dans The Haunting of Bly Manor (sur Netflix) . On va donc avoir droit à un Link très jeune, dans l’esprit d’Ocarina of Time ou Breath of the Wild, et en regardant les photos, je trouve aussi que les costumes ont l’air super fidèles aux jeux. Zelda porte sa robe bleue royale inspirée de BotW, et Link a sa tunique verte iconique. Bref, ils ont bien respecté le truc.

A voir maintenant ce que ça donnera mais pour cela, faudra attendre 2027.

Elon Musk a trouvé comment sauver la planète avec des satellites IA - Et c'est complétement con

Par : Korben
7 novembre 2025 à 09:42

Vous avez déjà vu quelqu’un polluer le ciel avec +10 000 satellites puis proposer d’en lancer des millions de plus pour sauver la planète ?

Bienvenue dans l’univers mental dérangé d’Elon Musk, où la solution à la pollution, c’est toujours plus de pollution… mais en mieux, évidemment !

Le 3 novembre dernier, Musk a balancé sur son réseau social de fachos, une idée qui ressemble à du Rick et Morty dans le texte : “Une large constellation de satellites alimentés à l’énergie solaire et dotés d’une IA serait capable d’endiguer le réchauffement climatique en ajustant légèrement la quantité d’énergie solaire atteignant la Terre”.

Hein ?

C’est une propal qui couterait des trillons de dollars, soit environ 200 ans de budget de la NASA et je vous rappelle quand même que c’est le même gars qui dirigeait le “Department of Government Efficiency” (DOGE) dont la mission était de traquer le moindre dollar de dépense publique inutile. Lol.

En plus, les satellites Starlink actuels posent déjà d’importants problèmes, en perturbant notamment les observations astronomiques. La V2 de ses satellites émet quand même 32 fois plus de radiations électromagnétiques que la V1, ce qui fout en l’air pas mal de radio-telescopes.

Et maintenant, son plan ce serait d’en ajouter des millions de plus ? Autant éteindre un incendie avec de l’essence.

Et puis est-ce que techniquement, ça fonctionnerait ?

Hé bien pour réduire le réchauffement climatique de manière significative, il faudrait bloquer environ 1 à 2% du rayonnement solaire qui atteint la Terre. Ça représente une surface de plusieurs millions de km² en orbite, positionnée au point de Lagrange L1 (à environ 2,36 millions de km de la Terre). Pour vous donner un point de comparaison, l’ensemble des satellites Starlink actuels ont une surface totale vraiment ridicule par rapport à ce qui serait nécessaire pour ce projet.

Et le temps de développement estimé par les spécialistes pour un tel projet serait d’environ 25 ans. En gros, 25 ans durant lesquels on pourrait continuer à cramer du charbon et du pétrole en se disant “c’est bon, on est sauvé, le bouclier spatial arrive”. J’ai comme un arrière-goût de Don’t Look Up dans la bouche…

Et puis il y a surtout ce problème du “termination shock”. Si le système tombe en panne, est saboté pendant une guerre, ou simplement arrêté pour maintenance, ça provoquerait une augmentation brutale et catastrophique des températures. Bref, on aurait créé une dépendance dont on ne pourrait plus se passer sans catastrophe majeure. C’est l’arme climatique parfaite déguisée en solution environnementale. Hé oui, le climat, ça ne marche pas vraiment comme un thermostat…

Et au fait, qui contrôlerait ce thermostat planétaire ?

Musk ? SpaceX ? Le gouvernement américain ? L’ONU ? Ils nous feraient payer combien pour avoir un peu plus de luminosité sur nos tomates ? Et si bloquer le soleil pour refroidir l’Europe provoque une sécheresse en Afrique, on fait quoi ?

On vote ? lol

Bah non… Car pour le moment, il n’existe aucun cadre légal international pour gérer ça. L’ Union of Concerned Scientists s’oppose même officiellement au déploiement de la géo-ingénierie solaire parce que ça pose des risques environnementaux, sociaux et géopolitiques inacceptables. L’agence environnementale allemande dit carrément que c’est “hautement risqué et ne représente pas une solution praticable à la crise climatique”.

Mais le pire, c’est que cette idée ne résout rien au problème de fond. Le CO2 continuera de s’accumuler dans l’atmosphère et l’acidification des océans continuera. Ce serait juste un pansement spatial sur un cancer planétaire.

Quand je pense que pour une fraction du coût de cette constellation de satellites, on pourrait décarboner complètement l’économie mondiale avec du renouvelable, du nucléaire, masse d’isolation des bâtiments…etc. En vrai, on a déjà des tas de solutions qui fonctionnent et qui sont moins chers, mais, bon, on préfère croire en des milliardaires qui se prennent pour des Dieux.

Voilà, une encore une belle idée de merde d’Elon Musk !

Ça buzze, et certains pourraient croire que c’est sérieux. Sauf que ça ne l’est pas. C’est techniquement délirant, économiquement absurde, écologiquement risqué, et politiquement ingérable !

Bref…

La véritable histoire des noms de domaine

Par : Korben
5 novembre 2025 à 15:12

Vous vous êtes déjà demandé comment on est passé de six extensions de domaine en 1985 à plusieurs milliers aujourd’hui ? Ou qui a enregistré le tout premier .com de l’histoire ? Hé bien vous allez pouvoir découvrir tout ça grâce au site dotcom.press qui a compilé 40 ans d’histoire des noms de domaine dans une chronologie interactive plutôt bien foutue.

Si comme moi, vous aimez vous plonger dans l’Histoire d’Internet, allez jeter un œil !

L’idée du projet, c’est donc de raconter l’évolution technique et humaine du web à travers le prisme des noms de domaine. Car derrière chaque .com, .org ou .net, il y a une histoire faite de batailles juridiques, de décisions politiques, d’arnaques monumentales, et parfois d’anecdotes complètement WTF.

La page couvre la période allant de 1983 à 2026, avec des événements clés présentés chronologiquement. Vous découvrirez par exemple que les 5 premières extensions (.com, .org, .edu, .gov, .mil) ont été définies en octobre 1984 dans la RFC 920, mais n’ont été mises en ligne qu’en 1985 accompagné de .net ajouté sur le tard. Ou encore que Network Solutions a eu le monopole complet de l’enregistrement des domaines jusqu’en 1999, quand l’ICANN a fini par leur imposer de la concurrence.

Le site explique aussi les enjeux autour des noms de domaine. Par exemple pourquoi Verisign détient toujours le monopole du .com et du .net en 2025, avec plus de 170 millions de domaines enregistrés et 1,5 milliard de dollars de revenus annuels. Ou comment le prix de gros d’un domaine est passé de 100 dollars dans les années 90 à 9 dollars en 1999, puis 6 dollars en 2000.

Il y a aussi des trucs plus exotiques comme l’histoire du .yu yougoslave volé pendant les guerres des Balkans ou comment voice.com a été acheté pour 30 millions de dollars en 2019, et n’affiche aujourd’hui qu’un texte moche et une adresse email.

Bref c’est une super timeline avec des images d’époque, des citations d’experts comme Tim Berners-Lee (évidemment), et des liens vers des tas de ressources complémentaires si vous voulez creuser un sujet.

Voilà, je me suis dit que si vous enseignez l’informatique, ou si vous bossez dans le web, ça devrait vous plaire.

Bonne lecture !

SARCASM - Ce robot résout un Rubik's Cube en vous insultant

Par : Korben
5 novembre 2025 à 10:04

En mai de cette année, des étudiants de Purdue ont battu le record du monde du robot résolveur de Rubik’s Cube grâce à leur machine, Purdubik’s Cube qui a torché un cube en 0.103 secondes !! Plus rapide que moi mais surtout plus rapide qu’un clin d’œil !

Et pendant ce temps, un autre passionné de Rubik’s Cube, Vindar , bossait tranquillement sur SARCASM , un autre robot qui résout aussi des Rubik’s Cubes, sauf que lui, il prend son temps ! Et surtout, il vous clashe pendant qu’il le fait. Il a une voix, des animations, un système d’humeur, et une personnalité de collègue insupportable ! Il est lent, il est sarcastique, il est inutilement compliqué, et c’est exactement pour ça qu’il est génial, vous allez voir !

SARCASM, ça veut dire Slightly Annoying Rubik’s Cube Automatic Solving Machine . Déjà rien que le nom c’est tout un programme. Et ce robot n’a qu’un seul objectif : résoudre des cubes en étant légèrement casse couilles. Pas hyper rapide, pas hyper efficace, juste chiant ce qu’il faut.

Le projet a démarré pendant COVID, quand tout le monde était enfermé chez soi à chercher des trucs à faire. Certains comme moi ont fait de la brioche, d’autres ont regardé Netflix en boucle et Vindar, lui, s’est dit qu’il allait créer un robot qui insulte les gens. Et nous voilà, 5 ans avec un robot qui vanne. Oui, Vindar est du genre persévérant !

Techniquement, SARCASM est un concentré de tech aussi cool qu’absurde. Le cerveau, c’est un Teensy 4.1, un microcontrôleur ARM Cortex-M7 qui tourne à 600 MHz. Pour la vision, il a utilisé une ESP32-CAM qui capture l’état du cubeet un écran ILI9341 pour afficher une tête avec des animations lip-sync. Des moteurs pas à pas (je crois que c’est comme ça qu’on dit ^^) et des servos pour manipuler le cube, des capteurs de position, un chouette éclairage RGBW, deux batteries 18650 Li-ion avec un port de charge USB-C et il a calé tout ça dans un boîtier imprimé en 3D avec un PCB custom.

Mais le logiciel les amis, c’est là que ça devient vraiment foufou car y’a du text-to-speech avec espeak-ng, des graphiques 2D et 3D custom, des animations qui bougent en temps réel et même comme je vous le disais, un système de dialogues basé sur l’humeur du robot, avec randomisation pour que chaque interaction soit différente.

Evidemment, SARCASM dispose aussi d’un algorithme de résolution du cube avec du décodage JPEG en temps réel pour la reconnaissance des couleurs, du multithreading avec gestion d’interruptions, bref, tout ce qu’il faut pour résoudre des Rubik’s Cube et créer une personnalité à cette machine.

Le robot détecte même quand vous vous foirez en manipulant le cube, juste pour pouvoir vous clasher dessus. Chaque détail technique sert un seul objectif qui est de rendre cette machine “vivante”.

Pour faire tenir tout ça, Vindar a dû modifier le noyau du Teensy. Parce que oui, même avec 600 MHz et un ARM Cortex-M7, il fallait optimiser pour que tout rentre dans la RAM et il a mis tout son code en open-source, sous licence GPL-3.0. Après, comme le précise le dev, son code est incomplet et bordélique mais bon, ça fonctionne…

Et surtout, le robot est autonome. Vous posez un cube standard dessus, il le scanne, il calcule, il résout, tout ça offline sans API ou service de cloud.

Le projet a été présenté en détails sur le forum PJRC , la communauté autour des cartes Teensy et les retours sont unanimement positifs ! Puis au moment, celui-là on s’en souviendra !

Merci à Lorenper pour le partage de cette découverte !

90% des jeux Windows tournent maintenant sur Linux !

Par : Korben
29 octobre 2025 à 08:32

Vous vous souvenez quand jouer sous Linux, c’était une grosse blague ? Vous installiez votre distribution préférée, vous lanciez Steam , et vous vous rendiez compte que la moitié de votre bibliothèque était inaccessible… Alors vous deviez soit garder un dual boot Windows, soit accepter de ne jouer qu’à une poignée de titres pas ouf.

Et bien ça, mes amis, c’est du passé !

En effet, selon les dernières données de ProtonDB compilées par Boiling Steam , près de 90% des jeux Windows se lancent maintenant sur Linux. Pas 90% qui plantent au bout de 5 minutes hein mais vraiment 90% qui démarrent, qui tournent, et qui se jouent jusqu’au bout. C’est une progression de dingue si on compare avec encore il y a 5 ans, où on était plutôt autour de 50% de compatibilité.

Pour rappel, ProtonDB , c’est la base de données communautaire qui recense les rapports de compatibilité des joueurs Linux qui testent leurs jeux, notent ce qui fonctionne ou pas, et partagent leurs résultats. Le système de notation est d’ailleurs assez simple. “Platinum”, c’est le jeu qui tourne parfaitement sans rien toucher. “Gold”, ça marche presque out of the box mais il faut un peu bricoler. “Silver”, c’est jouable mais imparfait. “Bronze” se situe entre Silver et Borked. Et “Borked”, c’est mort de chez mort, le jeu refuse même de se lancer.

Et les derniers chiffres montrent que la catégorie Borked, c’est-à-dire les jeux complètement cassés, est tombée à environ 10%. Il y a 3 ans, on était encore à 20%. La catégorie “Platinum” a elle-même grimpé à 42% des nouvelles sorties en octobre dernier, contre 29% l’année précédente. Cela veut dire que presque la moitié des nouveaux jeux sortent avec une compatibilité parfaite sur Linux dès le premier jour ! Qui aurait pu prédire comme dirait l’autre ?

Quoiqu’il en soit, cette évolution, on la doit en grande partie à Proton, la couche de compatibilité développée par Valve, c’est-à-dire l’outil qui traduit les appels DirectX de Windows en Vulkan pour Linux. Proton s’appuie sur Wine, le projet historique qui permet de faire tourner des applications Windows sur Linux depuis des décennies, mais Valve a mis le super paquet pour optimiser tout ça spécifiquement pour ses jeux, surtout depuis le lancement de son Steam Deck en 2022.

Le Steam Deck, c’est la console portable de Valve qui tourne sous SteamOS qui est une distribution Linux. Du coup, Valve avait besoin que les jeux Windows fonctionnent parfaitement sur leur machine. La pari était risqué mais ils l’ont relevé avec succès en investissant massivement dans Proton. Ainsi, 80% des 100 jeux les plus populaires sur Steam tournent maintenant de façon quasi-parfaite sur Linux et croyez le ou non, certains jeux tournent même plus vite sur Linux que sur Windows, grâce à une gestion plus efficace des ressources système. Y’a le même phénomène sur ROG Xbox Ally d’ailleurs…

Et surtout Proton 10, la dernière version sortie cette année, apporte encore des améliorations folles et des correctifs spécifiques pour des jeux comme The Finals, Deadlock, Dune Awakening, ainsi que des optimisations pour VRChat (un monde virtuel assez populaire sur lequel je n’ai encore jamais mis les pieds… va falloir remédier à ça je pense).

Valve sort également des versions expérimentales et des hotfixes assez régulièrement pour résoudre les problèmes au fur et à mesure qu’ils sont signalés. C’est un travail acharné et continu de leur part et ça paye enfin !!

Concernant les jeux qui ne fonctionnent pas, le plus gros problème reste les anti-cheats, c’est-à-dire les logiciels de détection de triche utilisés dans les jeux en ligne. Easy Anti-Cheat et BattlEye, les deux plus populaires, supportent officiellement Linux depuis quelques années mais les développeurs doivent activer manuellement ce support pour chaque titre. C’est une case à cocher et malheureusement, beaucoup ne le font pas, soit par flemme, soit parce qu’ils ne considèrent pas Linux comme une priorité.

Je pense par exemple à March of Giants qui détecte Wine et Proton et refuse de démarrer ou encore Blade and Soul NEO qui nécessite des configurations spécifiques. Il y a aussi Sickly Days et Summer Traces qui demandent des overrides de DLL. Tout ceci, ce sont des blocages “intentionnels” et pas des incompatibilités techniques. Les dev pourraient activer le support Linux en 5 minutes, mais ils ne le font pas. Bouuuuh !

Les DRM, c’est-à-dire les systèmes de protection anti-copie, posent aussi des problèmes. En général, Denuvo fonctionne bien, mais certaines implémentations plantent sous Linux et certains éditeurs refusent de corriger ces problèmes parce qu’ils considèrent que le marché Linux est trop petit. C’est donc un cercle vicieux. Mais comme vous pouvez le voir, la situation évolue et le fait que Windows 10 arrive en fin de support pourrait aussi pousser pas mal de joueurs vers Linux.

Sans parler de Windows 11 qui impose des restrictions matérielles que beaucoup de PC ne remplissent pas, et comme tout le monde n’a pas envie de racheter une machine récente juste pour continuer à jouer, SteamOS est une planche de salut ! Bref, si vous de votre côté, vous vous sentez enfin chaud pour Linux, vous pouvez installer SteamOS sur un PC classique ou utiliser n’importe quelle distribution Linux avec Steam et Proton activé : Ubuntu, Fedora, Arch, peu importe. Steam détectera automatiquement que vous êtes sur Linux et proposera Proton pour les jeux Windows.

Vous cliquez sur Jouer, et ça marche. Ou pas, mais dans 9 cas sur 10, ça marche.

Et n’oubliez pas avant d’acheter un titre, d’aller sur protondb.com . Vous cherchez le jeu, et vous voyez si d’autres joueurs Linux l’ont fait tourner. S’il est Platinum ou Gold, pas de souci. S’il est Silver ou Bronze, lisez bien les commentaires pour voir quelles manips sont nécessaires. Et s’il est Borked, passez votre chemin ou attendez que quelqu’un trouve une solution…

Quoiqu’il en soit, je trouve que c’est une bonne nouvelle pour les gamers et pour les linuxiens. La progression est lente mais constante et comme Valve continue d’améliorer Proton, que les développeurs de Wine ajoutent du support pour les nouvelles APIs Windows, et que certains éditeurs commencent à activer le support anti-cheat pour Linux, on arrivera bientôt à du 100% et vous verrez, à un moment, la tendance s’inversera et certains jeux, demain, ne tourneront même plus sous Windows mais uniquement sous Linux…

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Duke Nukem: Zero Hour enfin décompilé !

Par : Korben
24 octobre 2025 à 08:40

Duke Nukem a sauvé le Far West de 1848, le futur post-apocalyptique et le Londres victorien de 1888, mais pendant 26 ans, il est resté coincé dans la prison ultime : une cartouche Nintendo 64 dont personne n’avait le code source.

Vous connaissez très probablement Duke Nukem 3D, le FPS culte de 1996 avec ses répliques iconiques et son humour trash, mais vous avez peut-être oublié Duke Nukem: Zero Hour, sorti en 1999 sur N64. C’était un jeu assez différent puisqu’il s’agissait d’un TPS (third-person shooter) développé par Eurocom, où Duke devait voyager dans différentes époques pour sauver le monde. Le concept était sympa, la réalisation correcte, mais c’est un jeu qui a été complètement éclipsé par les Perfect Dark et autres Goldeneye de l’époque. Snif !

Il était donc temps de le faire revenir dans le présent ! Et c’est ce qu’a fait Gillou68310 qui vient après des années de travail, de terminer la décompilation complète de Duke Nukem: Zero Hour . 100% du code machine original a été reconverti en code source C lisible et modifiable.

Le projet est sur GitHub et on y retrouve à la fois la version US et la version française du jeu et grâce à cette décompilation complète, d’autres développeurs peuvent maintenant bosser sur un port PC natif du jeu. Soit avec une approche custom comme le Ship of Harkinian (le port PC de Zelda: Ocarina of Time), soit via N64 Recomp , un projet dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois.

Cet outil développé par Wiseguy peut transformer du code N64 en code C natif en quelques secondes (contre des années pour une décompilation traditionnelle) et avec cette décompilation de Zero Hour terminée, la route est toute tracée pour un portage rapide avec support des mods, du ray tracing via RT64 et même de la 4K.

Alors oui, Zero Hour n’était pas le meilleur jeu N64 de l’histoire c’est sûr, mais c’était un Duke Nukem oublié, avec des mécaniques intéressantes et une direction artistique sympa pour l’époque. Et grâce au boulot de Gillou68310 et de la communauté, il va pouvoir s’échapper de sa cartouche et rejoindre notre époque dans les meilleures conditions !

Pour ceux que ça intéresse, le repo GitHub est disponible ici mais attention, vous aurez besoin de votre propre ROM du jeu pour extraire les assets et compiler (c’est légal uniquement si vous possédez le jeu original).

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ROG Xbox Ally - Pourquoi Linux c'est mieux que Windows ?

Par : Korben
23 octobre 2025 à 09:19

Microsoft vient d’optimiser Windows pour le ROG Xbox Ally et à peine 6 jours après leur annonces, les tests indiques que Linux permet d’atteindre un FPS 32% supérieur à celui sous Windows pour le jeu Kingdom Come: Deliverance 2. Sur Hogwarts Legacy, c’est la même histoire puisqu’on atteint 62 FPS sous Bazzite, et 50 FPS sous l’OS officiel Windows . Donc en moyenne, Linux sort environ 7 FPS de plus que Windows, avec des courbes de framerate qui restent plates alors que celles de Windows font du yoyo. Ah oui, et la sortie de veille est instantanée sous Bazzite alors que sous Windows, il faut attendre 15 à 40 secondes que la machine daigne se réveiller, ventilateurs compris.

Alors comment c’est possible ? Car Microsoft contrôle quand même l’OS, le hardware via Asus, et tout l’écosystème Xbox. Ils ont même annulé leur propre Xbox portable (le “Project Pembroke”) pour se concentrer très très fort sur l’optimisation de Windows pour ROG Xbox Ally.

Et bien d’après le youtubeur Cyber Dopamine, la réponse tient en un mot : bloatware. Car oui un bon gros Windows 11, même optimisé à fond se trimballe avec sa télémétrie, ses processus en tâche de fond, et son héritage technique conservé pour la compatibilité sur les 30 dernières années.

Alors que Bazzite, c’est l’inverse puisque c’est une distribution Linux basée sur Fedora qui est construite avec un seul objectif : faire tourner des jeux ! Pas de télémétrie, pas de Windows Update qui se lance en pleine partie, pas de processus mystérieux qui bouffent 5% de CPU pour rien. Bazzite c’est juste le strict nécessaire pour rendre joyeux les gamers.

Et surtout Bazzite est mis à jour en permanence par son développeur principal (Antheus) alors que Microsoft, ça prend plus de temps, y’a plus d’étapes à respecter dans les process de dev…etc. C’est lourdingue quoi.

Mais après plutôt que de râler contre Windows en mode vieux connard, vous pouvez dual-booter sur votre ROG Xbox Ally. Comme ça, vous gardez Windows pour les jeux qui ont un anticheat qui bloquent Linux (du genre Battlefield 6, boouuuuh) et basculer sur Bazzite pour tout le reste. Vous gagnerez ainsi 30% de performances, une sortie de veille instantanée, et la satisfaction de savoir que votre console portable à 800 boules fonctionne enfin à son plein potentiel.

Après, vous faites ce que vous voulez mais 62 FPS contre 47, ça se discute pas vraiment…

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Quand Amazon transforme vos ebooks en manuscrits médiévaux impossible à déchiffrer ou presque

Par : Korben
17 octobre 2025 à 14:19

Voici l’histoire de Pixelmelt, un développeur qui voulait simplement sauvegarder en local un ebook acheté sur Amazon pour le lire avec une autre app parce que l’app Kindle d’Android a crashé une fois de trop à son goût.

Mais c’est impossible. Pas de bouton download, pas d’export, que dalle… Même si vous avez acheté le livre, c’est Amazon qui décide de comment et de quand vous pouvez le lire.

Bref, frustré, il se tourne alors vers le Kindle Cloud Reader, la version web de l’app. Et là, il découvre un truc incroyable ! Amazon a créé un système d’obfuscation tellement complexe qu’il ressemble aux techniques de cryptographie des manuscrits anciens. Mais siii, vous savez, ces textes enluminés que seuls les moines pouvaient déchiffrer au Moyen-Âge. Amazon a réinventé le concept en version numérique.

Pour fonctionner, le Kindle Cloud Reader utilise un endpoint de rendu qui nécessite plusieurs tokens d’authentification. Déjà c’est pas simple. Mais ça se corse un peu plus quand on regarde le texte qui s’affiche car ce ne sont pas des lettres ! Ce sont des glyphes, essentiellement des séries de coordonnées qui dessinent une lettre. Ainsi, au lieu de stocker le caractère ‘T’, Amazon stocke “glyphe 24” qui correspond à une forme dessinée via des commandes SVG. Et ces glyphes changent de mapping toutes les 5 pages, un peu comme un codex (coucou Dan Brown ^^) où l’alphabet se transforme à tous les chapitres.

Du coup, pour son livre de 920 pages, il a fallu faire 184 requêtes API distinctes. Chaque requête récupère un nouveau jeu de glyphes soit au total 361 glyphes uniques découverts, et 1 051 745 glyphes à décoder. Oui, ça fait plus d’un million de symboles à traduire pour lire un seul livre.

Amazon a même ajouté des pièges comme des micro-opérations MoveTo complètement inutiles dans les SVG qui s’affichent parfaitement dans le navigateur mais cassent toute tentative de parsing automatique. C’est de l’anti-scraping placé là volontairement, comme des fausses pistes dans des cryptogrammes médiévaux destinées à tromper les copistes non autorisés.

Face à ce délire, notre développeur est alors devenu malgré lui un crypto-archéologue. Sa méthode a donc été de comparer pixel par pixel chaque caractères, valider chaque hypothèse, pour tout reconstruire patiemment. Je vous passe les détails techniques mais il a sorti chaque glyphe SVG sous la forme d’une image, puis a comparé ces images pour trouver leur correspondance avec les vraies lettres en utilisant un outil (SSIM) qui simule la perception humaine pour évaluer la similarité entre deux images.

Résultat, 100% des glyphes matchés ont un score quasi-parfait ce qui lui a permis de reconstruire un fichier EPUB complet avec le formatage, les styles, les liens internes…etc. Tout y est, c’est trop fort !

Bref, Pixelmelt 1 - Amazon 0 ! Et ça, ça fait plaisir ! Maintenant si vous voulez connaitre tous les détails de ça et refaire la même chez vous (pour rigoler hein, ne vous lancez pas dans dans une opération de piratage massif sinon vous finirez en taule comme Sarko ^^)

Il refait un ChatGPT avec de la redstone Minecraft

Par : Korben
2 octobre 2025 à 14:10

Vous ne trouvez pas que ChatGPT met un peu de temps à répondre parfois ? Et bien imaginez maintenant devoir attendre 2 heures pour obtenir une réponse de 3 mots. Bienvenue dans le monde de CraftGPT, le ChatGPT entièrement construit en redstone Minecraft par un gars du nom de sammyuri !

Ce dernier a créé un vrai modèle de langage avec 5 087 280 paramètres, construit UNIQUEMENT avec de la redstone. Pas de command blocks. Pas de datapacks. Et pas de mods. Juste de la redstone pure et dure, comme à l’ancienne.

Il a pris un dataset d’entraînement (TinyChat, des conversations basiques en anglais), l’a entraîné en Python comme n’importe quel modèle de langage normal, puis a RECRÉÉ toute l’architecture du modèle dans Minecraft. Un modèle avec 6 couches, 1920 tokens de vocabulaire, une dimension d’embedding de 240, et une fenêtre de contexte de 64 tokens. C’est petit mais assez pour des conversations très courtes.

Et le résultat, c’est une cathédrale de redstone qui occupe un volume de 1020 x 260 x 1656 blocs. Soit 439 millions de blocs au total. C’est tellement gigantesque qu’il a dû utiliser le mod Distant Horizons juste pour filmer l’ensemble, ce qui fait que les composants lointains ont l’air un peu bizarres dans la vidéo parce qu’ils sont rendus avec moins de détails.

Mais ce qui est génial ici, c’est pas vraiment l’exploit technique en lui-même. Enfin si, c’est impressionnant, mais c’est surtout ce que ça nous dit sur la nature même du calcul et de l’intelligence artificielle. Parce qu’en réalité, ce que sammyuri vient de prouver c’est qu’on peut faire de l’IA avec N’IMPORTE QUOI. Des cailloux virtuels dans un jeu vidéo, des dominos, de l’eau, peu importe. Tant que vous avez un système Turing-complet, vous pouvez faire tourner un modèle de langage.

Cela veut dire que l’intelligence artificielle, au final, c’est juste de la logique. Ce sont juste des calculs. Des additions, des multiplications, des comparaisons et cela peu importe le support technique. Qu’on utilise du silicium ultra-rapide ou des torches de redstone qui s’allument et s’éteignent dans un monde cubique, le principe reste le même.

Bon, après, c’est lent car même en utilisant MCHPRS (Minecraft High Performance Redstone Server) qui accélère le jeu à 40 000 fois la vitesse normale, CraftGPT met environ 2 heures pour générer une réponse. Sans cette accélération, ça pourrait prendre jusqu’à 10 ans. Dix ans pour une phrase de quelques mots.

Et dire qu’on râle quand ChatGPT met 3 secondes à répondre, alors qu’on a dans nos poches une puissance de calcul qui aurait fait pleurer de joie Alan Turing…

Sinon, histoire de rentrer un peu plus dans le détail, sammyuri a dû faire face aux mêmes problématiques que les chercheurs en IA d’aujourd’hui. Pour faire rentrer son modèle dans Minecraft, il a dû quantifier la plupart des poids à 8 bits. Les poids d’embedding et de LayerNorm sont stockés à 18 et 24 bits respectivement, mais le gros du modèle est compressé. C’est exactement le même débat qu’actuellement sur l’optimisation des LLMs pour les faire tourner sur des machines moins puissantes.

Et le meilleur dans tout ça c’est que le gars a tout mis en open source sur GitHub . Vous pouvez donc télécharger le monde Minecraft (version Vanilla 1.20.4 ou version MCHPRS), récupérer l’émulateur, les poids du modèle, et le guide pour le faire tourner.

Voilà… Encore un chouette projet inutile, certes mais qui nous permet de nous reconnecter aux fondamentaux pour mieux comprendre les technologies du moment.

Tout est sur ce repo CraftGPT de sammyuri .

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Arrival Radar - 128 pixels pour découvrir le contrôle aérien

Par : Korben
19 septembre 2025 à 09:30

Si vous avez déjà joué avec des simulateurs de contrôle aérien, vous savez à quel point ça peut vite devenir un super casse-tête… Des écrans remplis d’informations, des interfaces complexes, des dizaines de paramètres à gérer… Et puis, il y a Arrival Radar , un petit jeu de simulation qui tient dans un carré de 128x128 pixels et qui vous fait comprendre l’essence même du métier d’aiguilleur du ciel en quelques minutes.

Ce jeu, créé par xkqr, c’est tout le contraire de ce qu’on pourrait attendre d’un simulateur moderne. Y’a pas de graphismes photoréalistes, pas d’interface bourré de boutons, pas de tuto de 45 minutes. Non, y’a juste l’essentiel, la base de la base à savoir faire atterrir des avions en évitant qu’ils se rentrent dedans.

Arrival Radar tourne sur PICO-8 , cette fameuse “console fantasy” qui imite volontairement les limitations techniques des années 80. En gros si vous ne connaissaient pas, PICO-8 c’est un petit univers clos où les développeurs s’imposent des contraintes drastiques telles qu’une palette de 16 couleurs, une résolution de 128x128 pixels, une mémoire limitée…etc

Mais alors comment on joue à Arrival Radar ? Hé bien comme je vous le disais, votre boulot, c’est de guider les avions qui arrivent vers leur approche finale. Et comme vous ne pouvez pas donner de cap ou d’altitude aux pilotes, à la place, vous assignez chaque avion à une route d’arrivée standard.

Les commandes tiennent en quelques touches : les flèches gauche/droite pour sélectionner un avion, haut/bas pour choisir sa route d’arrivée, X pour confirmer l’instruction et Z pour ajuster le point d’entrée sur cette route. Vous pouvez même accélérer le temps en maintenant X enfoncé. C’est tout. Pas de menus cachés, pas de raccourcis clavier chelou à mémoriser. Le développeur a passé seulement quelques heures à créer ce simulateur, mais pourtant il capture parfaitement l’essence du métier.

Et l’interface vous montre des lignes grises qui projettent la trajectoire de chaque avion pour la minute suivante,c e qui en fait un peu votre boule de cristal pour anticiper les croisements dangereux. Le jeu recommande de maintenir au moins 30 secondes d’écart entre les appareils, et croyez-moi, ça paraît simple dit comme ça, mais quand vous avez 6 avions qui convergent vers le même aéroport… C’est chaud, de fou.

Bref, Arrival Radar c’est de la créativité contrariée, qui permet de se concentrer sur l’essentiel : le gameplay pur. Pas de surcharges graphiques pour masquer un game design bancal, pas d’effets spéciaux pour compenser un manque d’inspiration… Juste une idée brute, mise en forme avec les moyens du bord.

Et vous verrez comme les bonnes bornes d’arcade des années 80, Arrival Radar s’apprend en 30 secondes mais demande des heures pour être maîtrisé…

A vous de jouer maintenant !

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